Pile de cahiers de l'écrivain pour le jogging d'écriture.

J’en parle depuis les débuts de ce blog mais j’ai manqué de temps pour rédiger un article propre et complet sur mon rituel de jogging d’écriture. C’est devenu un grand classique. Cela dit, je vais partir du principe que tout le monde ne connait pas et réexpliquer un petit peu l’idée générale et ce que j’en ai fait (car, comme toute bonne idée, chacun se l’approprie et en fait l’outil dont il juge avoir besoin).

Principes et fonctionnement

Idée originale

J’ai découvert le jogging d’écriture lors de mon année de PES, alors que je visitais une autre PES. J’étais émerveillée par tout ce qu’elle semblait connaitre, la pertinence de ses affichages et la richesse de ses classeurs. N’étant pas très paperasse, le mien était pratiquement vide. Alors, j’ai feuilleté tout cela et j’ai découvert ce jogging d’écriture. Comme le classeur était bien fait, elle avait imprimé les explications et les thèmes.

Ce que j’y ai trouvé est proche de ce qu’on trouve généralement sur internet : une production d’écrit par jour, avec une consigne ou des contraintes d’écriture stimulantes, afin de libérer la créativité des élèves et leur imagination. Cela dit, les élèves écrivaient aussi le nombre de mots écrits et le nombre de mots justes. Après avoir donné une dizaine de minutes pour l’écriture, une production était choisie, notée au tableau et corrigée collectivement. Cinq minutes étaient ensuite accordées à la relecture. C’est ce dernier aspect qui m’a orientée, sans même que je m’en rende compte à l’époque.

Mon jogging d’écriture

Très vite, en le pratiquant, j’ai compris que le jogging d’écriture était un merveilleux moyen de travailler en production d’écrit. Il favorise des productions d’écrits courts, avec lesquels on peut presque (re)voir toutes les règles de la grammaire. Le tout en travaillant sur la construction des phrases qui fait tant défaut aux élèves, surtout là où je travaille. N’en pouvant d’ailleurs plus des productions de deux pages où l’on ne trouve qu’une majuscule et un point, j’ai choisi, petit à petit, de diminuer considérablement les productions longues au courant de l’année. Ceci m’a permis, dans un premier temps, de me concentrer sur le jogging d’écriture, en espérant transférer ensuite les acquis obtenus par ce moyen dans les productions plus longues.

Au bout d’un mois ou deux déjà, on voit des progrès spectaculaires et cela se poursuit durant toute l’année. Mon inspecteur conseille d’ailleurs de travailler régulièrement de petites productions d’écrit plutôt que de s’attarder un peu trop sur les productions longues, qui ne sont souvent pas assez bien construites pour être intéressantes. Je le rejoins !

Déroulement

Les élèves arrivent en accueil échelonné le matin. Ils ont donc leur cahier posé sur leur table, déjà prêt, corrigé de la veille, et préparé pour les élèves les plus lents ou en difficulté (date, titre, consigne copiés). La consigne est au tableau. Ils entrent donc et se mettent à copier, puis à rédiger leur production d’écrit. Je leur laisse ensuite 10 minutes après la sonnerie, le temps de l’appel. Lorsque j’ai terminé les petits rituels administratifs du matin, la correction démarre. Si un élève est trop en retard, il finit pendant ce temps-là, ce qui arrive assez régulièrement au début. Cela dit, après deux mois de jogging d’écriture, cela n’arrive pratiquement plus ! Dès le début de l’année, je sensibilise les parents et les enfants sur l’importance d’arriver le plus tôt possible pour avoir le temps.

Je choisis une production plus ou moins au hasard, ou selon ce que j’aurais eu le temps de voir en passant dans les rangs, si j’en ai eu le temps. Je la copie avec les erreurs, voire en rajoute s’il n’y en a pas assez à mon goût. Dans ce cas, je le dis explicitement, et j’ajoute d’ailleurs souvent « Aaah, tu n’as pas fait assez d’erreurs, on ne va pas pouvoir apprendre assez de choses, alors je vais en rajouter. » Il n’est pas rare que je force un peu, de sorte que même les élèves en difficulté arrivent à un repérer au moins une. Ça semble nourrir leur confiance en eux ! D’ailleurs, à la fin, je remercie toujours l’élève de ses erreurs, car grâce à elles, nous avons pu apprendre ou réviser plein de choses. Les élèves adorent !

1 – Les phrases

Nous corrigeons toujours en suivant les étapes du petit livret d’autocorrection, même lorsque les élèves ne l’avaient pas encore. Je commence toujours par demander : « Quelle est la première question que nous nous posons ? ». Ce à quoi ils répondent « Est-ce que nous avons bien écrit des phrases ? ». Alors, nous vérifions les trois critères : majuscules, points, sens. Puis « Est-ce qu’elles sont biens construites ? ». « Que devons-nous chercher pour le savoir ? », réponse : « les verbes conjugués ». Alors nous cherchons, nous vérifions qu’il n’y en n’a qu’un ou, s’il y en a plusieurs, qu’on a bien utilisé des mots de liaison (et, qui, que, parce que, car, mais, etc.). Nous concluons : « Nous disons bien de qui ou quoi on parle, et ce qu’il fait (ou ce qu’il est) ». Une piste peut-être, d’ailleurs, pour introduire la notion de groupe sujet et de prédicat pour le cycle 3 d’ailleurs !

2 – Les accords et l’orthographe

Puisque nos verbes sont encadrés, c’est l’occasion de voir l’accord sujet-verbe. Puis, nous regardons les accords des noms et des adjectifs. Enfin, nous regardons tout le reste : l’orthographe des mots, la transcription phonétique, les mots invariables, etc. Grâce au répertoire orthographique, j’ai largement diminué le nombre de questions de type « Comment ça s’écrit ? » et les élèves écrivent bien mieux. Comme ils ont moins de mots inconnus, ils peuvent bien se concentrer sur l’écriture phonétique mais aussi sur les règles d’orthographe que nous connaissons.

3 – La dernière relecture

La correction au total peut prendre dix à quinze minutes mais c’est un élément essentiel ! J’ai considérablement réduit le temps d’étude de la langue « standard » pour laisser plus de temps à ce rituel. Avec les dix minutes d’accueil, on arrive à une demi-heure de jogging d’écriture chaque matin. On peut dire que je fais mon quota de productions d’écrit et d’étude de la langue par la même occasion ! Une bonne façon de progresser de manière spiralaire et de consolider les apprentissages.

Une fois la correction terminée, j’indique un ou deux points très importants que nous avons vu ce jour-là pendant la correction et je demande à tout le monde de vérifier ces deux ou trois points. Ils ont alors cinq minutes pour se relire avec des objectifs de relecture précis, referment leur cahier lorsqu’ils ont terminé et les ramasseurs récupèrent les cahiers qu’ils mettent en pile au fond de la classe. Je les corrige tous les midis ou tous les matins avant qu’ils n’arrivent si je n’ai pas eu le temps.

Evolution du jogging d’écriture sur l’année

A chaque période son objectif. Cela dit, je vous dessine là une trame générale que j’adapte en fonction de l’avancée de la classe. Depuis trois ans que je pratique ce rituel de jogging d’écriture, je constate tout de même que le rythme est sensiblement identique chaque année. Si je dis « période 2 », cela ne veut pas dire que je commence le travail au premier jour de la période mais durant la période, lorsque je pense que les élèves sont prêts.

Période 1 : mise en place du rituel

Comme tout rituel, le jogging d’écriture prend toujours un peu plus de temps en début d’année. La première semaine d’ailleurs, je n’ai pas le temps de la correction. Par contre, en début de matinée, je rappelle le principe : écrire une à trois phrases. Je bride la quantité pour mieux insister sur l’importance qu’ils écrivent des phrases correctes. C’est l’élément fondateur et essentiel de l’exercice. J’explique la consigne et ce que j’attends d’eux. Je rappelle aussi une ou deux petites erreurs que j’ai pu voir lors de mes corrections de la veille.

Au bout de deux semaines en général, je peux commencer à faire la correction avec la classe, mais une bonne moitié n’a pas fini d’écrire. Cela dit, comme la correction semble les intéresser, et sans doute parce qu’ils souhaitent que je choisisse leur production, ils sont très motivés et on voit vite des progrès.

Au bout d’un mois ou deux, la correction commence à rouler toute seule. Je n’ai plus besoin de rappeler les étapes car les élèves les connaissent. On remarque aussi que les productions commencent progressivement à être un peu plus longues.

Période 2 : consolidation du rituel

Mon objectif de la deuxième période est que tout roule « parfaitement ». En période 1, j’ai toujours deux ou trois élèves qui ont encore un peu de mal à se lancer, à écrire, à finir à temps. C’est sur ces élèves que je mets le paquet dès que possible. L’objectif est de faire arriver le gros des élèves à des rédactions de 3 à 5 phrases en fin de période.

Je différencie beaucoup. Certains élèves, particulièrement performants, peuvent avoir une consigne supplémentaire : écrire une ou deux phrases de plus, se concentrer sur les mots de liaison, faire attention à une difficulté toute particulière (souvent un peu hors programme ou en tout cas pas encore étudiée en classe), etc. D’autres élèves, plus en difficulté (temporairement ou non) peuvent avoir une quantité d’écrit allégée. Je leur demande d’écrire moins pour mieux se concentrer sur un aspect ou l’autre. Le découpage des phrases reste au cœur des préoccupations.

Pour certains élèves, qui bloquent toujours au niveau de la construction de phrase, je vais vers eux et nous procédons par étapes :

  1. Qu’est-ce que tu veux dire ? Quelle est ton idée ? De quoi veux-tu parler ? (trouver le sujet)
  2. Comment va-t-on le formuler ? Rappelle-toi : de quoi on parle, puis ce qu’on veut en dire.
  3. Répéter plusieurs fois la phrase bien formulée pour la mémoriser.
  4. L’élève me demande les mots qui lui manquent. S’ils sont dans le répertoire orthographique, je lui demande de chercher lui-même.
  5. Passage à l’écrit autonome.

Petit à petit, ils arrivent à formuler leur phrase sans mon aide. Je les aide juste à mémoriser. Si l’élève d’à côté a fini, il lui sert d’aide-mémoire de secours.

Période 3 : constatation des améliorations

Maintenant, il est grand temps de constater nos progrès. Le rituel roule de lui-même, tout le monde arrive à écrire une phrase au moins, sinon plus, tous les matins. Plus de problèmes de page blanche, plus de problèmes graves de construction de phrase. Même si je m’émerveille chaque jour, à voix haute, des leurs progrès formidables : il leur faut du concret.

Alors, je leur fais compter le nombre de mots qu’ils ont écrit. A la fin de chaque production, ils écriront (par exemple) :

Nombre de mots justes :

Nombre de mots écrits : 62

Je compléterai en indiquant les mots justes et le transformerai en pourcentage pour que cela soit plus lisible. Le but du jeu est de faire monter le pourcentage. Parallèlement, je compte leur faire remplir un graphique (histogramme dans un premier temps, peut-être des courbes ensuite). La première fois sera l’occasion d’une séance en mathématiques. Ensuite, ils le feront chaque matin avant de commencer leur jogging d’écriture. Bien sûr, pour les élèves les plus en peine, il n’est pas impossible que je le fasse pour eux au début afin de ne pas les surcharger. Mais à la fin de l’année, ils devront pouvoir remplir le graphique par eux-mêmes, tous.

Périodes 4 et 5 : on allonge les productions d’écrit

Pendant tout ce temps, on ne cesse d’augmenter, très progressivement, la quantité d’écrit. Je donne toujours une tranche : 1 à 3 phrases en début d’année, puis 2 à 5, etc. Là, on commence à viser tout doucement le 10 de fin de cycle 2 (ou plus si on est en cycle 3). Qui dit production d’écrit qui s’allonge, dit construction des textes. Effectivement, quand on écrit une ou deux phrases, la question des mots de liaisons se pose peu. Mais dès qu’on commence à approcher de 5 phrases, on en ressent le besoin de plus en plus. Qui n’a jamais eu de productions à coup de « après, et après, et après, et après, etc. » ? C’est une horreur !

Alors, il faut le travailler de manière explicite. Tous les vendredis, notamment, ils doivent inventer une petite histoire à partir d’une image. Nous cherchons donc à faire trois étapes : un début, un milieu, une fin. Nous listons alors, à la correction, les mots utiles. Ces mots seront ressortis lors de la prochaine production d’histoire. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Evidemment, les élèves les plus en difficultés n’atteindront cet objectif qu’en période 5 probablement, mais cela n’empêche d’avoir ce point en ligne de mire pour la période. La répétition d’une même consigne aide à l’appropriation de certains mots.

Périodes 4 et 5 : le transfert dans les productions d’écrit plus longues

J’ai une classe très hétérogène cette année, allant du niveau mi-CP à CE2 bien solidement acquis (voire début CM1 je crois). Alors forcément, en littérature, je travaille de manière très différenciée : en ateliers. Le groupe des très faibles lecteurs automatisent la lectures des digrammes (en début d’année) pour aller vers la lecture de court textes (en fin d’année). Pendant ce temps, le groupe intermédiaire travaille sa fluence avec des textes de plus en plus longs ainsi que la compréhension. Le groupe le plus avancé travaille la compréhension sur des textes longs et résistants.

De même, la progression en production d’écrit est très différente pour les trois groupes. Le premier groupe se contente du jogging d’écriture dans un premier temps. C’est aussi un groupe que j’ai en APC avec lequel nous travaillons d’abord la transcription phonétique, puis avec lequel nous travaillerons la production de phrases avant de voir les textes. Le groupe intermédiaire débutera les productions longues en période 3, rejoignant le troisième groupe, lorsque le travail sur la fluence sera terminé. Le troisième groupe a déjà commencé à faire une production par semaine.

Dans ces productions d’écrits longs, avec des consignes très variées (images séquentielles, suites, invention pure, récit d’un épisode de vie, etc.), on reviendra aux règles du jogging d’écriture afin de faire comprendre que c’est exactement la même chose. L’objectif de fin d’année est que chaque élève arrive à écrire entre 5 et 15 lignes correctement, avec des phrases bien formulées et jolies (synonymes, mots de liaison) et une orthographe correcte. C’est d’ailleurs un des objectifs clés de notre projet d’école en cours de réécriture.

Des idées de thèmes

Les thèmes rituels

Tous les lundis matin, je demande aux élèves de raconter leur weekend. Cette consigne est prévisible, ce qui permet aux élèves de réfléchir pendant le weekend. Petit à petit, je les invite à se questionner. Si un élève est allé au bowling par exemple, qu’il cherche à l’avance comment ça s’écrit (surtout que c’est souvent écrit sur le bâtiment). Ainsi, ils s’éveillent aussi à la présence de l’écrit partout autour d’eux, et découvrent qu’on peut apprendre, même sur un paquet de céréales !

En plus, raconter son weekend implique l’utilisation du passé composé. C’est très utile de le revoir une fois par semaine car on a beaucoup à en dire : l’existence de temps composés, la différence entre participe passé et infinitif ou encore accord du participe passé (même si ce n’est pas au programme de cycle 2 il me semble).

Tous les vendredis matins, les élèves ont trois images au tableau. Ils en choisissent une et inventent une petite histoire. Le récit d’invention pure est peut-être l’une des productions les plus difficiles. J’ai donc voulu le travailler de manière régulière. Je réutilise les mêmes images plusieurs fois dans l’année.

Les autres thèmes

Chaque année, je me fais une petite liste de thèmes que je programme à l’année. Il m’en faut deux par semaines puisque je ne fais pas de jogging d’écriture le mercredi. Je les choisis en fonction des livres que nous lisons, des films que nous voyons, des sorties que nous faisons mais aussi des règles vues en étude de la langue. Ça me permet de ne pas me questionner pendant l’année et de savoir chaque matin ce que je fais sans perdre de temps en préparation durant le weekend.

J’en change chaque année et en cours de route mais voici quelques idées :

Se présenter
  • Quelle est la matière que tu aimes le plus ?
  • Écris ce que tu aimes et ce que tu n’aimes pas en mathématiques.
  • Dans quel pays rêves-tu d’aller ? Pourquoi ?
  • Qu’as-tu préféré faire à l’école ?
  • Plus tard, je serai…. parce que….
  • Décris ta famille.
Listes
  • Une liste de mots drôles avec le son [s].
  • Une liste des matières que tu préfères.
  • Une liste de tes fruits et légumes préférés.
  • Une liste des fruits et légumes que tu n’aimes pas.
Raconter ou décrire des faits réels
  • Quel est ton meilleur souvenir de vacances ?
  • Qu’aimes-tu faire pendant les vacances ?
  • Qu’as-tu fait pendant le weekend/les vacances ?
  • Tu es dans le monde à l’envers : raconte tout ce que tu ne fais pas le matin (exemple : Je ne me lève pas.).
  • Quelle est ta saison préférée ?
  • Décris ton plus beau dessins, comment était-il ?
  • Que fais-tu après l’école ?
  • Rappelle-toi la dernière fois que tu as gagné à un jeu. Comment as-tu fait ? Que s’est-il passé ?
  • Décris le temps et le paysage de la cour le jour de la rentrée.
  • Décris ce que tu as dans ton cartable. Et les autres élèves ?
  • Raconte le moment où tu as le plus ri.
  • Raconte le moment où tu as été le plus heureux/le plus triste.
  • Décris la maitresse. (sujet très très drôle !)
  • Décris ton canapé ou ton lit.
Convaincre, persuader, expliquer
  • Écris une publicité pour un stylo très spécial.
  • Écris une publicité pour convaincre un maximum de parents d’inscrire leur enfant à la cantine.
  • Essaye de convaincre la maitresse de ne pas donner de devoirs pour demain. (Pour plus d’enjeux, j’envisage effectivement de ne pas leur donner de devoir s’ils écrivent de bons textes !)
Inventer
  • Devine ce que la maitresse a dans son sac.
  • Tu visites un château hanté : décris ce que tu vois.
  • Dans l’école de mes rêves, il y a …
  • Un crocodile rencontre un pélican, que lui dit-il ?
  • Un chien entre soudainement dans la classe. Que fait la maitresse ?
  • Pendant un concours de saut, un kangourou affronte un cougar. Raconte.
  • Que préfères-tu : être enfermé avec un crocodile ou trente bébés hurlant ? Que pourrais-tu faire pour t’en sortir ?
  • Un chat aperçoit une mouche et commence à la chasser. Que fait-il ? Evite les répétitions.
  • Un gorille voit un régime de bananes en haut d’un grand arbre mais n’arrive pas à grimper. Raconte ce qu’il fait.
  • Décris le jardin de tes rêves.
  • Tu réalises un gâteau : décris ce que tu fais.
  • Tu fais du vélo mais ta roue a crevé. Raconte.
  • Tu décides de partir pour un long voyage : où vas-tu ? Raconte.
  • Décris la fleur de tes rêves.
  • Écris la recette de la potion pour être fort en Français/Mathématiques/EPS/etc.
  • Décrire un paysage à partir d’une image.
  • Tu es un oiseau. Imagine ce que tu vois quand tu voles.
Jogging d'écriture - consignes à projeter

Vous trouverez des sujets et thèmes pour toute l’année dans un diaporama que je mets à votre disposition. Les consignes sont triées par thème et par point de langue abordée. Il suffit simplement de faire sa petite programmation et c’est tout prêt ! Chaque consigne est même numérotée pour un accès facilité.

D’autres sources d’inspiration

Bien sûr, je n’ai pas tout inventé toute seule et je n’ai pas tout mis car certains thèmes sont spécifiques à des projets de classe. Mais vous trouverez bien d’autres idées chez les collègues blogueurs :

Merci à eux d’avoir partagé, depuis longtemps déjà, ce merveilleux rituel qu’est le jogging d’écriture. Chacun fait un peu à sa sauce mais ça n’en est que plus riche du point de vue de la réflexion !

188 réflexions sur “Mon rituel Jogging d’écriture”

  1. Bonsoir,

    Je lis avec beaucoup d’intérêt votre article. Merci pour ce partage !
    Etant T1 cette année, je découvre la gestion complète d’une classe, ce qui n’est pas souvent facile…
    Je n’arrive pas à trouver un fonctionnement en étude de la langue qui me convienne. Je n’aime pas aborder les notions par bloc et je réfléchis beaucoup pour modifier cela.
    En plus, mes élèves ne produisent pas assez à mon goût alors que je suis convaincue que la production d’écrit est un très bon moyen de réfléchir sur la langue…

    Votre évolution du jogging d’écriture est vraiment attirante mais j’ai quelques questions quant au déroulement plus en détails :

    – lors de la correction collective de l’écrit choisi, que font vos élèves excepté discuter et échanger sur les erreurs et leurs justifications ?
    – Réalisez-vous des affichages, des recueils ?

    – faites-vous ensuite des séances d’étude de la langue pure pour institutionnaliser les notions (lecture de leçon, exercices d’entraînement…) ?
    Comment les liez-vous au jogging d’écriture ou restent-elles indépendantes ?

    Encore merci pour ce partage !

    1. Merci pour le retour ! Je vais tâcher de répondre aux questions le plus clairement possible mais n’hésite pas à insister si je n’y réponds pas vraiment.

      – Pour la correction collective, nous suivons les étapes de mon petit carnet d’auto-correction (https://taniere-de-kyban.fr/2016/petit-livret-autocorrection) comme je l’explique en détail dans l’article. Ils cherchent donc activement les erreurs ou améliorations possibles en suivant les étapes. Je ne suis là que pour cadrer. Cela dit, j’ai aussi créé un recueil de textes que nous allons commencer à utiliser dès lundi. Quand on ne sera pas sûr, au lieu d’attendre la réponse de la maitresse (ou la validation) on cherchera dans ce recueil une situation similaire pour y trouver notre réponse (une terminaison de verbe par exemple, un accord). Cela dit, ça risque d’être long, donc je ne sais pas encore ce que ça donnera.

      – Pendant la correction, je « schématise » la leçon dont il est question. Si on l’a déjà vu en « leçon », alors l’affichage est surement déjà au mur. Si on ne l’a pas encore vu, je reproduirais le schéma à chaque fois que nécessaire et serait amené à réaliser un affichage par la suite si besoin. Le fait de reconstruire ensemble le schéma aide à mémoriser. On ne fait pas juste se renseigner sur un aide-mémoire. Cela dit, tout autre mode de fonctionnement pourrait aussi aller je pense.

      – Après notre jogging, nous avons 30 à 40 minutes d’études de la langue « institutionnelle ». Cette information se trouve sur mon article « emploi du temps » : https://taniere-de-kyban.fr/2016/emploi-temps-dynamique. Mes séances se déroulent en général de la façon suivante : découverte (ou « redécouverte » si un jogging d’écriture a déjà permis de découvrir cette notion) + bilan ou rappels + un exercice ou deux + bilan (pendant le bilan, nous utilisons une des méthodes de mes leçons de méthodologie (https://taniere-de-kyban.fr/2016/lecons-de-methodologie). Ma progression en jogging d’écriture vise à réutiliser certaines connaissances (par exemple « liste de mots rigolos avec le son [s] » pour réviser cette leçon) ou à en découvrir (comme « raconte ton weekend » pour travailler le passé composé). Cela dit, à part les liens que nous faisons à l’oral, le jogging d’écriture ne décide pas de ma programmation.

      En espérant avoir pu aider !

      1. Merci beaucoup pour tes réponses, je vois un peu plus clair sur ce fonctionnement. Je vais y réfléchir de ce pas et tenter de le mettre en place dans ma classe !!!!

        MERCI !

  2. Merci pour cet apport conséquent! Je teste depuis le début de l’année avec mes CM1/CM2 et les élèves sont très motivés. Je constate des progrès dans la justesse de l’écriture par rapport au thème, dans l’orthographe et la grammaire.

    1. C’est très bien dit ! Cette justesse est difficile à obtenir je trouve, en production autonome, et le Jogging fait vraiment figure de remède miracle !

  3. Merci. Votre post est très clair car je vais me relancer dans le jogging d’écriture de façon différente grâce à vous. Bonne continuation

  4. Merci beaucoup pour cet article et pour les commentaires associés qui m’aident vivement à lancer un rituel de production d’écrit pour mes CP. Je réadapte cette base à mes élèves qui, dès l’annonce de cette proposition de travail et l’explication du « jogging », semblent motivés pour « l’entrainement ». 1,2,3 Partez !

    Merci encore d’avoir publié ce rituel d’écriture.

  5. Bonjour Ayleen, je trouve vos articles intéressants, surtout celui sur le jogging d’écriture. Faire écrire les élèves un peu tout les jours, c’est aussi ce que préconise mon inspecteur, mais le temps me manque. En lisant cet article, je me motive pour mettre en place cette pratique. Mais du coup, je me demandais, si en plus tu prévoyais dans ton emploi du temps, une séance dans la semaine de production d’écrit sur un projet plus long ou pas. Ayant un double niveau CP Ce1, il faut que je me calcule le truc!
    Merci de ta réponse, et bravo pour ton jeune blog que je suis que depuis hier!!

    1. En CP, je n’ai jamais fait de productions longues. L’objectif est de réussir à faire une à trois phrases correctement construites et orthographiées, en utilisant les outils à disposition. C’est déjà bien assez difficile comme ça ! Si tous les élèves arrivaient en CE1 en sachant faire cela, la suite serait d’une facilité déconcertante.

      Pour le CE1, en début d’année, je ne fais pas de production longues. J’en reste à mes 1 à 3 phrases, puis je glisse vers 5 pour décembre, dans une activité par semaine, en lien avec la lecture du moment en général (résumé, raconter l’histoire à partir d’image, imaginer une suite, un dialogue à compléter, remplir un petit documentaire sur un animal du livre, etc.). Je garde ensuite ce rythme d’une fois par semaine et, en fonction de mes élèves, je demande un peu plus. Je demande à tel élève de travailler sur les répétitions, tel autre d’utiliser des petits indicateurs temporels, tel autre de faire des phrases plus simples ou tel autre d’essayer d’en faire des complexes, etc.

      Ce qu’il m’est arrivé de faire, aussi, c’est de donner le numéro d’une leçon à revoir et un exercice qui va avec après avoir corrigé. Je peux aussi corriger une partie, mais souligner quelques erreurs que je sais que l’élève peut corriger de lui-même.

      Bref, en CP et en CE1, je crois que je n’ai rien inventé de bien novateur, mais ça m’a semblé suffisant. Le niveau atteint en CE2 semble satisfaisant.

      Petite remarque, en CP/CE1, je mets la lecture/littérature/décodage le matin (avec parfois du vocabulaire en lien avec le texte étudié) et l’étude de la langue en début d’après-midi. Les méthodes comme « réussir son entrée en grammaire » proposent une approche ludique qui peut, sans problème, être exploitée en après-midi, même avec des élèves pas bien courageux ou fatigués.

      En CE2 par contre, je n’y ai pas échappé, la lecture/littérature/production d’écrit se fait en dernière heure. Je fonctionne en ateliers à cause d’une trop forte hétérogénéité. Seul un tiers a fait une production par semaine depuis la rentrée. Un autre tiers les a rejoint durant la période 3 et ne se débrouillent pas plus mal au final. Il me reste un tiers qui, de toute façon, ne pourrais pas réussir ces exercices bien trop long ou ont d’autres priorités (comme une lecture fluide et correcte avant d’entrer au cycle 3).

      Merci pour ton commentaire en tout cas, et pour ton retour.

  6. Après quelques semaines de « Jogging au CP », petit retour grandement positif : mes élèves sont toujours demandeurs (fortement d’ailleurs) pour se lancer dans un « jogging d’écriture ».
    A ma très grande surprise, ils s’y mettent dès leurs petits rituels du matin terminés, sans même que je lance une thématique. Je ne pensais pas dès le départ programmer cette activité quotidiennement, j’envisageais deux séances hebdomadaires jusqu’en période 3. Finalement, cela est devenu tout de suite quasi-quotidien à la demande des élèves.
    Ils ont particulièrement envie d’écrire leur phrase, souvent liée à un vécu récent (familial, amical ou simplement pour dire ce qu’ils aiment). C’est assez surprenant de voir à quel point cela leur tient à cœur.

    Ils débutent leur production d’écrit sur l’ardoise puis, m’interpellent pour que j’aide à la relecture-correction. On fait appel au collectif si besoin quand il faut revoir le sens de la phrase.
    Pour les grands « écrivains », je suis obligée de limiter le nombre de phrases écrites (pas plus de trois) afin d’avoir le temps de réguler avec l’enfant sa production (phonologie, orthographe, syntaxe…).
    Les élèves écrivent finalement leur phrase « validée » sur leur cahier d’écrivain. Je ne vous parle pas de quelques malins qui font des phrases de plusieurs lignes. Ils gardent le plaisir d’écrire mais ne recopieront que ce qui aura été validé avec moi.
    Parfois, on s’autorise un temps collectif pour tout ceux (nombreux) qui souhaitent lire à voix haute pour présenter leur(s) phrase(s). Dès qu’ils ont terminé de recopier dans le cahier d’écrivain, ils font un dessin (au crayon de bois) pour illustrer leur texte puis le colorient. Le temps dédié au dessin-coloriage permet aux derniers de finir leur production d’écrit.
    Le temps dédié à la relecture-correction avec moi s’échelonne relativement bien car ils ne produisent pas tous à la même allure. J’oubliais, avant de me solliciter pour cela, ils doivent impérativement s’être relus (et donc s’être déjà un peu corrigés).
    Les deux enfants (sur 24) en grandes difficultés d’encodage travaillent souvent à côté de moi pour être étayés.
    Les séances de « Jogging d’écriture » prennent du temps sur l’emploi du temps (ces séances durent difficilement moins de 30 minutes) mais sont tout à fait transdisciplinaires : l’occasion de retravailler en phonologie, encodage, lecture, lecture oralisée… Il y a des progrès notables depuis la mi-novembre, je suis très satisfaite des résultats.
    Les élèves ont à disposition leur répertoire de mots, le cahier de lecture du soir, leur dictionnaire de GS, l’affichage de classe… pour vérifier leur mot.
    Pour le moment, je ne donne pas de livret-outils complet avec des mots de natures différentes. Les élèves écrivent la phrase à laquelle ils pensent et ne font pas un « puzzle-phrase » avec des mots « piochés » dans un support de mots qui n’ont pas été travaillés en classe. Quand un élève souhaite écrire un mot compliqué pour lui (non disponible dans un des outils énumérés ci-dessus), il a deux solutions : l’encodage individuel (avec essai-erreur, on tâtonne, le camarade voisin peut aider… puis j’aide ou je valide) ou l’enseignante qui écrit ce mot directement au tableau.
    Je pense faire évoluer le jogging pour enrichir leur production d’écrit à partir de la période 4 (avec un livret-outil).
    Merci encore pour cet article et je vais jeter rapidement un œil intéressé (les deux en fait) à l’article de La Classe.

    1. Waw ! @Thefinette … Je crois que c’est l’un des commentaires les plus longs et complets reçus ces derniers temps. Je te remercie sincèrement pour ce retour détaillé. Tes adaptions pour un public de CP sont excellentes et me semblent pertinentes. De quoi encourager les collègues des petites classes à se lancer dans l’aventure ! Je t’avoue que je suis moi-même admirative et si d’aventure je devais retourner en CP, je saurais puiser dans ce retour d’expérience, le courage de me lancer aussi avec les tous petits ! Encore une fois, merci pour ton commentaire :).

  7. En réponse à une question posée :

    En général, à partir de la période 2/3 où tout roule :
    – 8h20 à 8h30 : accueil échelonné (les élèves peuvent commencer leur jogging)
    – 8h30 à 8h50 : jogging + correction
    – 8h50 à 8h55/9h : ardoise (petit entrainement, se remémorer une leçon, mots, accords, etc) ou autre petit jeu
    – 8h55/9h à 9h45 : étude de la langue
    En début d’année, bien sûr, il n’y a pas le temps pour l’activité sur l’ardoise.

    Le mercredi matin, pas de jogging d’écriture, c’est le jour de la dictée (une liste de mots invariables + un texte de 36 mots).

    Quand je reviens de récréation : calcul mental puis mathématiques et, sur les 20 dernières minutes : Anglais. Du coup, ça rentre assez bien !

  8. Comme tu me l’as demandé sur FB, je laisse mon commentaire ici.
    Nous avons donc commencé le jogging il y a deux semaines au retour de mon (très long) congé maternité. Challenge quand tu nous tiens !

    Bon, déjà, ils adorent. Et essayent vraiment de jouer le jeu.
    En revanche, malgré les outils à leur disposition, beaucoup d’erreurs restent, et notamment les plus simples, majuscules entre autres.
    Nous avons donc pris un temps de discussion pour trouver une solution/évolution.

    Les élèves ont proposé de faire relire leur production par le voisin.
    Ensuite l’une de mes bonnes élèves a fait remarqué que, peut être, le voisin se tromperait dans la correction : d’où l’idée d’avoir une minute pour valider ou non la correction du copain.

    Pour résumer :
    élève 1 : premier jet, première correction en bleu.
    élève 2 : Correction de l’élève 1 au crayon à papier
    élève 1 : Effaçage des « corrections considérées abusives » de l’élève 2.

    Je te dirai si ça améliore les productions ! (l’idée du crayon à papier est de moi, pour voir si l’élève progresse seul au fur et à mesure qu’il corrige son voisin)

    1. Merci pour ce partage ! L’idée est excellente :). Je garde cette astuce du crayon à papier dans un coin de ma tête car il est fort possible que j’y recours !

      Et merci d’avoir pris le temps de partager tout ça ici ! J’espère que ça en aidera d’autres que moi :D.

  9. Bonjour et merci beaucoup pour ce partage.
    Je pense mettre ça en pratique dès la rentrée prochaine. Cependant je me pose une petite question :
    Tu pars de la production pour faire ta leçon en edl, du coup tu ne fais pas de situation de découverte en edl !?
    Je n’ai pas encore assez d’expérience pour avoir la réponse à cette question mais, est-ce que cela ne peut pas t’être reproché ?

    Merci pour ta réponse 😉

    1. Quand on corrige au moment du Jogging, deux possibilités :
      – c’est une leçon déjà vue auparavant : on la reconstitue ensemble pour faire un rappel
      – c’est une leçon nouvelle (voire hors programme) : je l’explique rapidement, le plus simplement possible (mais sans forcément aller dans les détails : on parle par exemple des « mots de liaison » mais pas de conjonction de coordinations, etc.) On reste, dans ce cas, dans du « pratique ».

      Après, on fait EDL en séance courte où il peut y avoir des découvertes, notamment en conjugaison (cf. mon article sur la conjugaison : https://taniere-de-kyban.fr/2017/conjugaison-horizontale-inspiration)

  10. bonjour, je découvre ton blog super sympa ! je ne suis plus en élémentaire depuis longtemps mais j’ai souri car intuitivement je pratiquais la même chose en élémentaire (sans appellation), et je trouve effectivement que c’est une activité extrêmement intéressante : les élèves sont acteurs de leur apprentissage, la correction est un élément trés important comme tu le soulignes. Bravo et merci pour ton partage !

  11. Merci beaucoup pour cet article très complet, les commentaires enrichissants et je pense que je vais passer ma soirée sur le blog en regardant koh Lanta d’un œil du coup ah ah petite question quelles sont les images que tu utilises pour la production du vendredi? 🙂

  12. Bonjour, merci pour cet article très intéressant. J’aimerais une précision à propos de la correction. La correction se déroule donc collectivement, pour le texte sélectionné. Mais pour les autres élèves, quelles corrections doivent-ils apporter à leur écrit?
    Et ce texte corrigé ensemble au tableau, est-il recopié ensuite dans le cahier?
    Merci d’avance.

    1. Bonjour,

      La correction collective porte sur un texte d’un élève. Nous suivons les étapes précisées dans mon article « Livret d’autocorrection« . Ensuite, j’extrais un point précis (les participes passés, l’accord des verbes avec leur sujet, la ponctuation, l’accord dans le GN, éviter les répétitions, enrichir le texte avec des adjectifs, etc.) et je leur demande de se relire en essayant d’être bien vigilant à un point précis. Certains élèves vont plus loin car ils arrivent à transférer toutes les règles revues à l’occasion de la correction collective mais ça reste une poignée d’élève (les plus avancés en production d’écrit autonome). Les autres auront au moins un point sur lequel se centrer, ce qui les rend plus efficace sur leur correction.

      Si tu as d’autres questions, n’hésite pas !

  13. Helene Ay Noh

    Mais c’est juste super génial tout ça ! Ta description précise du rituel, de sa mise en place en tout début d’année à l’objectif souhaitable en fin d’année, en passant par une progression échelonnée sur l’année, la différenciation, les consignes/critères de réussite et les thèmes, tout y est ! C’est un article très précieux et je le mets en favori sans hésiter ! Merci mille fois Ayleen pour ce contenu d’une grande qualité : ça m’inspire, ça me motive, ça me forme (je suis T1 à la rentrée et je flippe à mort !)… Merci encore 🙂

    1. Oooh ! Quel commentaire et quel retour ! Merci mille fois d’avoir pris le temps de l’écrire. Je suis ravie de pouvoir aider. Si tu as des questions au courant de l’année, n’hésite pas à revenir par ici : nos échanges en commentaire aideront d’autres lecteurs sans doute. Et si tu as envie, tout simplement, de partager ton expérience, tes idées, tes suggestions, ce sera tout aussi intéressant. Merci encore pour ce message :).

  14. Marie Vivien

    Bonjour, je découvre ton blog grâce à un lien sur celui de Chouettemaitress et ce que je viens de lire m’impressionne et m’intéresse beaucoup! Je réfléchis depuis longtemps sur cette idée de jogging d’écriture, j’ai déjà essayé mais ce n’était pas assez clair dans mon esprit et ça n’a pas bien fonctionné… Ton article me donne très envie de me lancer de nouveau avec mes CE2/CM1, en appliquant ton fonctionnement qui est parfaitement décrit. J’ai encore deux questions cela dit: il va forcément, sur la plupart des cahiers, rester quelques erreurs, les corriges-tu? Et tes élèves écrivent-ils une ligne sur 2 pour pouvoir corriger ?
    Un grand merci pour cet article en tout cas!!

    1. Oh ! Je ne manquerai pas de remercier Chouettemaitresse dans ce cas :). Et merci à toi d’avoir pris le temps d’un commentaire, d’avoir posé tes questions ici (et pas sur FB notamment) car notre échange pourra bénéficier à d’autres :).

      Pour les cahiers du jour comme de l’écrivain, les élèves sautent toujours une ligne. D’abord, ça leur permet de se corriger eux-mêmes (quand on est au stylo à encore, qu’on a déjà corrigé/récris et qu’on doit barrer, avoir de la place en-dessous est bienvenu). Ensuite, ça me permet de corriger moi-même aussi. Je corrige tout. Ça ne prends pas tant de temps (en général, je corrige toutes les productions en une vingtaine de minutes, maximum 40 en fin d’année). C’est d’autant plus vrai qu’on se focalise sur « peu mais bien ». En début d’année, ils n’ont pas vraiment l’habitude d’écrire juste tout de suite et de se corriger, donc c’est une à deux phrases. En fin d’année, ils vont faire autant d’erreur mais sur un texte 3 à 4 fois plus long. Il est là, le progrès. Du coup, moi, je n’ai pas beaucoup plus à corriger. Ça va toujours très vite quand le texte est rempli de juste, et parsemé de peu d’erreurs :P.

  15. merci pour cet article très précis et très intéressant..;
    j’ai ‘habitude (projet d’école) de pratiquer le jogging ‘écriture , tes idées vont me faire évoluer….
    tu ne laisses pas les élèves lire leur production tout haut à la classe? ils adorent ça.. et je trouve qu’à se relire à haute voix, ils se rendent compte de leurs erreurs au niveau de la construction des phrases par exemple… et repartent à leur place avec des corrections en tête.
    je ne fais pas une correction individuelle par jour… mais je vais essayer, tes arguments m’ont convaincus!

    1. J’aime beaucoup l’idée de leur faire lire ! Merci de l’avoir partagée et merci d’avoir pris le temps d’un commentaire, plus généralement. La correction collective n’est utile, je trouve, que si on arrive à en sortir une règle qu’on rappelle et qu’on essaye ensuite de transférer à sa propre production. Sans cela, elle intéresse peu les élèves qui ne s’y retrouvent pas. Je l’aime bien parce qu’elle permet d’automatiser les étapes de la relecture et d’entrainer le « transfert », qui est la condition sine qua none d’une véritable acquisition de compétences.

  16. Bonjour, je découvre ton blog et ce fabuleux article sur le jogging d’écriture que je pratique depuis des années avec mes CM mais pas de cette façon. J’avais pris le parti de certains autres bloggeurs d’une écriture sans correction juste pour arriver à dépasser la page blanche, mais avec lecture voix haute par certains de leurs productions. Beaucoup de progrès dans la quantité produite, mais frustration du côté non correctif et toujours le manque de temps de productions longues à inscrire aussi dans l’emploi du temps et le côté rébarbatif pour les élèves des fameux 1er jet/2e jet!!
    Avec ton article, j’ai donc envie de réinventer mon rituel en mélangeant peut-être ces 2 méthodes. Peut-être un jour d’écriture libre côté orthographe pour ne pas freiner les plus en difficulté de ce côté-là, d’autres jours avec le côté auto correctif; je trouve super ta correction collective d’une production, mais cela ferait doublette avec la correction de ma dictée flash journalière ( pareil : choix d’une dictée d’élève). Moi du coup je pars de cette correction de dictée pour mes leçons d’ortho et de conjug, mais ton idée de partir du jogging pour le faire me parait une super idée pour motiver les élèves à écrire mieux… alors peut-être alterner les deux??
    Je pense que je vais aussi cesser les productions longues (ou plutôt les programmer différemment, par exemple dans le cadre d’une étude de livre, ou d’une création poétique..) que je n’ai de toutes façons pas toujours le temps de faire pour me concentrer sur ces productions plus courtes mais avec corrections.
    Tu réveilles en tous cas mon envie de réorganiser tout cela et au bout de 20 ans de carrière, c’est vraiment chouette!! Merci beaucoup!

    1. Bonjour. Je suis ravie d’avoir pu encourager ou inspirer un renouveau et une réflexion de ce côté-là. Effectivement, le jogging d’écriture est un rituel très répandu et courant, mais chacun fait à sa sauce. En fait, je trouve que les dictées permettent mieux et plus facilement de cibler les points abordés puisqu’on choisit le contenu de la dictée. Pour le jogging d’écriture, il va falloir rebondir et improviser mais l’avantage, je trouve, c’est qu’on est au plus proche de leurs besoins spontanés, authentiques, ceux qu’ils auront aussi quand ils seront un peu plus grands et qu’ils écriront des courriers, des lettres de motivations ou des mails, des dossiers, des productions d’écrites plus longues, etc.

      On fait aussi une correction collective pour la dictée mais les élèves doivent, en fait, poser leurs questions sur le « pourquoi ? » ou, s’ils n’en ont pas, j’en pose. Cela dit, en début d’année surtout, pour instaurer le doute orthographique, je fais aussi des dictées « négociées » ou ce genre de dispositifs qui part des productions des élèves, individuelles ou collectives. Comme je ne fais qu’une dictée par semaine, et que c’est le jour où il n’y a pas jogging (le mercredi), ça ne fait pas trop doublon.

  17. Merci pour ce jogging, remue méninges…Je le réinvestirai avec mes élèves ULIS pour ceux qui le peuvent.

    (si je peux me permettre, sur la forme: attention aux fautes d’orthographe, y en a pas mal qui se sont glissées dans tes textes 🙁

    1. Pas de soucis pour les erreurs, j’en laisse et je le sais. C’est le problème quand on essaye de partager trop, suffisamment tôt et rapidement pour que ce soit utile en préparation de la rentrée et que chaque article demande plusieurs heures (parfois plusieurs jours ou semaines) de travail. Cela dit, m’envoyer un petit message (menu « contact » ci-dessous) avec les erreurs trouvées sera beaucoup plus efficace que de m’écrire ce que je sais déjà : il y en a. Relire l’entièreté du blog et des documents proposés n’est pas une option pour moi car j’ai aussi du travail à côté, à réaliser pour ma classe. Après tout, dans le monde de l’édition, les auteurs bénéficient généralement de l’aide de relecteurs. Moi, je suis bénévole, je n’ai pas ces aides malgré la quantité produite.

  18. Bonjour

    Merci pour cet énorme partage d’informations sur les joggings d’écriture. Ce n’est pas ma première année d’enseignement mais je n’ai jamais entrepris cette activité en classe, notamment parce que je ne voyais pas comment la mener/
    Alors, j’ai beaucoup fait de productions longues (j’avais des cycle 3 hein ^^) mais la correction, pfiou c’est long et fastidieux.

    Cette année je fais un complément de service deux jours en CM1 pur, je ne connais pas les élèves et la différenciation, je ne sais pas encore ce que ça va donner.

    Mais grâce à toi, j’ai de nombreuses pistes pour débuter dans cette activité. J’ai 30 mn chaque matin pour l’écriture et ma collègue me demande d’intégrer également des productions plus longues. Mais après, si on finit l’année à 20 lignes, c’est quand même très conséquent je trouve.

    A ton avis, à combien de lignes je peux débuter en période 1 ?
    Merci, Amandine

    1. En vérité, en début d’année, je sais où je veux terminer (combien de lignes) mais pas d’où je vais commencer. Je sais simplement que je commencerai là où ils en sont. Tu auras peut-être d’excellents CM1 mais de l’expérience que j’en ai, l’écart entre des CE2 et des CM1 en début d’année n’est pas flagrant dans les écoles où la production d’écrit n’est pas menée de manière efficace. Il n’y a pas que le jogging d’écriture, bien sûr, mais la production d’écrit est un exercice difficile qui demande qu’on s’y penche de manière attentive et ce dès le CP. Quand ce n’est pas fait, en général, le niveau est très moyen et hétérogène dans tous les niveaux.

      Du coup, j’ai pris l’habitude de demander une à deux/trois phrases sur le premier jogging. Ensuite, si je peux, j’augmente (deux à cinq), etc. On augmente petit à petit, en fonction de ce qu’on voit des productions des élèves et de leurs acquis. S’ils ont un bon niveau, tu seras sans doute à 4 à 8 lignes en fin de première semaine. S’ils ont un niveau moyen, il faudra peut-être deux ou trois semaines, le temps de mettre les choses en place. S’ils sont plus faibles, on restera sur une à trois phrase la première semaine, et on augmentera plus lentement, pour s’adapter. Tu peux augmenter l’écart de la marge si tu as un niveau très hétérogène mais il faut alors faire attention à ce que certains élèves faibles ou moyens ne se lancent pas dans trop d’écrit : ils veulent tout dire, comme ça leur vient, sans faire attention à l’orthographe ou sans avoir les moyens d’écrire correctement. Ça devient alors contreproductif. Comme je le dis dans l’article, il peut m’arriver d’écrire dans la marge de bons élèves pour leur proposer une marge plus importante, sans changer la consigne au tableau. C’est discret, individualisé et limite les risques pour les autres.

      En fin d’année, tu pourrais bien être à une quinzaine de lignes mais vingt me semble quand même beaucoup de manière quotidienne. Cela dit, j’ai toujours eu des CM en difficultés alors il est difficile d’évaluer ça. Ce sera à toi de voir. L’essentiel est de demander une quantité qu’ils peuvent écrire juste, sans quoi tu seras surchargée par les correction.

      Autre point, la production d’écrit ne peut pas se limiter au jogging d’écriture, en tout cas pas tel que je le pratique. Parfois, il faut aussi que les élèves puisse retravailler leur propre texte selon les I.O.

  19. Merci de ce retour (très) rapide. Il faut que je me repenche sur les attendus de fin CM1 qui ont changé depuis le BO de 2008 sur lequel j’avais appris.

    Pour ma part, « 20 lignes » c’était un exemple mais il est vrai qu’une production en plusieurs jets est différente qu’un jogging quotidien

    1. Avec plaisir ! Si tu retrouves les attendus de fin de CM1, je ne dis pas non pour un petit retour sur ta décision finale concernant ce jogging d’écriture. Un changement de cycle et de programme auront suffit à me déconnecter un peu du cycle 3 !

  20. Bonjour,

    Encore une fois, merci pour ce partage. Je vais mettre ça en place très rapidement a la rentrée pour mes CE2/CM1 !
    J’espère que ça va leur plaire !

    J’essaierai de faire un retour ici pendant l’année !

    1. Merci pour ton commenter et d’autant plus si tu reviens avec un retour. C’est tellement important : ça nous permet d’échanger dans les deux sens. Je partage ma pratique et en retour je peux lire les expériences des ceux qui m’ont lue et m’enrichir.

      As-tu vu le document avec les consignes toutes prêtes (à vidéoprojeter) ?

  21. c ‘est vraiment un très bon article très clair. maheureusement je vois bien que ce jogging est chronophage, et cela quelle que soit la méthode … je pense le faire 2 fois par semaine afin de laisser la place à d’autres rituels et aussi à des productions de type poétique par exemple, plus longues. mais je vais tester le magnifique document des consignes. je suis persuadée que cet énorme travail fera progresser les élèves. grand merci.

    1. Effectivement, mon grand problème reste de trouver du temps pour d’autres rituels. Mon emploi du temps est déjà bien chargé. J’ai déjà enlevé le mercredi pour pouvoir gagner du temps pour ma dictée mais ce n’est pas un rituel. Il y en a pourtant tellement de si intéressants que je n’arrive pas à tester ! C’est un peu frustrant. Et pourtant, j’ai bien fait une année sans jogging et ça m’a manqué… au vu des résultats des élèves, eux aussi, car c’est difficile de compenser un outil aussi génial. Avec le retour à la semaine de 4 jours qui s’annonce un peu partout (au moins pour l’année suivante), ce sera encore pire ! Cela dit, commencer par deux fois par semaine, c’est déjà pas mal et même très bien.

      Merci pour ton retour en tout cas :). Quels sont tes autres rituels ?

  22. Bonjour chère collègue,

    Je découvre ton blog grâce au lien d’Orphys sur la production d’écrits.

    Ton jogging d’écriture correspond exactement à ce que je cherchais pour améliorer l’écrit au quotidien dans ma classe. Ton article et tes commentaires sont très clairs; je vais de ce pas m’en imprégner pour le réinvestir à ma sauce avec mes cm1.

    J’avais une question: est-ce que chaque élève réécrit un jet « au propre  » ou il corrige uniquement les erreurs?

    1. Bonjour,

      Je ne savais pas qu’Orphys parlait de cet article. Je m’en vais le remercier immédiatement ! Ou alors c’était Orphée ? Ce ne sont pas les mêmes personnes.

      Pour le jogging d’écriture, il n’y a pas de propre et de brouillon. Le but est d’apprendre à écrire juste du premier coup, donc on écrit tout de suite, on se corrige mais pas de « remise au propre ». Je réserve ces corrections et remise au propre pour les productions plus longues.

      1. Oui, pardon, j’ai tapé trop vite, c’est bien Orphée. (c’est ça quand on enchaîne la consultation des blogs des collègues, on s’emmêle les pinceaux dans les noms).(et on fait des erreurs; « clairs » et non « claires « dans mon commentaire précédent.)
        Merci pour ta réponse.
        Je continue d’explorer ton blog.

        1. Oh, j’ai longtemps confondu les deux aussi. Deux grands piliers de la communauté des blogueurs dont le nom se ressemble trop ! Orphys est un monsieur et Orphée une madame, si ça peut aider ;). Vu les visuels de l’un et l’autre, ça m’a aidé !

  23. Bonjour.

    J’ai découvert votre blog cet été et je suis devenue une adepte !
    J’aime beaucoup l’idée du jogging d’écriture et j’aimerai le faire dans ma classe. Seulement, je n’ai su qu’hier que j’aurai une classe à 100% et comme je suis T1, je suis un peu (beaucoup) en panique!

    Je me demandais, est-ce que vous faites encore des dictées ou est-ce que vous considérez que le jogging d’écriture suffit ?

    Autre question : par exemple sur « la liste des mots drôles avec le son [s] », lors de la correction, est-ce que tout les élèves recopient les mots au tableau, est-ce que chacun en donne deux et les élèves choisissent d’en copier un certain nombre?

    Enfin, pour ce qui est des cahiers choisis pour la correction, est-ce que vous avez un « stock » de leçons déjà prêtes que vous pouvez distribuer en fonction de l’erreur du jour?

    Merci d’avance pour votre aide et encore bravo pour votre travail, j’ai autant appris en un été avec vous qu’en un an à l’ESPE…

    1. Bonjour,

      Que de questions et je te rassure, j’ai quelques réponses. D’abord, n’hésite pas à me tutoyer : on est collègues après tout ;).

      – Je fais encore des dictées et tout est prêt (CE2) sur le blog ! J’y explique la chose en détail et notamment la complémentarité avec le jogging d’écriture.

      – Quand les élèves écrivent un court texte, je ne prends qu’une production et pour les listes, je peux piocher un peu partout. On regarde les erreurs à ne pas faire et les élèves corrigent les mots qu’ils ont en commun avec le tableau en copiant, les autres en transférant ce qu’on vient d’apprendre.

      – Je ne donnais pas les leçons à ce moment-là. En fait, je ne donnais les leçons que quand la chose était déjà en cours d’acquisition grâce au travail réalisé en classe et en séance d’EDL. Cela dit, cette année, je tente le « plan de travail » uniquement en orthographe donc ils auront toutes les leçons en début d’année. Elles sont difficiles à partager parce que j’ai un format un peu particulier (feuilles de classeur 17 x 22). J’aimerais trouver le temps de les adapter en A5.

      Enfin, un petit plus pour diminuer encore la panique : les consignes sont déjà toutes prêtes et vidéo-projetable !

      En tout cas, merci d’avoir pris le temps d’un commentaire, même pour partager tes questions que d’autres se poseront surement. Merci aussi pour ton retour sur le blog.

  24. Mère veilleuse

    Bonjour,
    Déjà, merci pour le détail de ton organisation, que je trouve très intéressante. Je suis en CE1 depuis 3 ans, et c’est la première année pour moi que j’ai une classe à temps plein (Je suis T2) Et je me demande qu’en est-il des élèves non lecteurs, pour qui la phrase ne fait pas sens. Ont-ils des outils? Doivent-ils comme les autres écrire ?
    Mon soucis en production d’écrits quand ce n’est pas un travail sur une structure répétitive, c’est de savoir quoi mettre en place pour ces élèves qui se retrouvent seuls face à leur copie. J’ai des élèves qui n’ont rien pour qui même des mots ne suffiraient pas…
    Merci d’avance!

    1. Pour ceux-là, tout simplement, je les aide. Surtout au début. Le mieux, comme je le fais sur le temps de l’accueil, c’est que l’élève arrive assez tôt, pour que j’aie bien le temps d’aider tout le monde. Je passe dans les rangs, vérifie que chacun ait compris la consigne, fait réexpliquer à plusieurs reprises puis fait faire « un brouillon » à l’oral, par exemple. Comme on commence avec juste une phrase, ce n’est pas très difficile et ne demande pas beaucoup de temps. Petit à petit, ils prennent le pli.

      Les structures répétitives sont intéressantes au début de cycle 2 mais c’est aussi important de leur apprendre à construire une phrase simple à partir du sujet (ce dont il veut parler) et d’un verbe (action / description). Sinon, on arrive en CE2 avec des élèves bloqués à « Je vois… » et « Il y a… » mais qui peinent à aller plus loin. L’oral est essentiel pour pouvoir progresser dans ce domaine, même quand l’écrit est un problème. Rien n’empêche, ensuite, d’écrire avec l’élève dans un premier temps, en lui fournissant directement les mots dont il a besoin.

  25. Bonjour,
    tout d’abord un ENORME MERCI pour vos partages, vos idées et outils! Je suis fan de votre jogging d’écriture mais aussi de vos outils comme le répertoire d’orthographe.
    J’ai une question, en plus du répertoire d’orthographe, écrivez-vous des mots pour aider les élèves au tableau ou bien considérez vous que le répertoire orthographique suffit? Si oui, en début de séance ou bien au fur et à mesure des questions?

    Je ne le fais pas mais je me demande si cela pourrait aider encore un peu plus mes élèves…

    1. J’évite de fournir une liste toute prête en supplément car ça a tendance à orienter la réponse. Le sujet devient plus, pour certains, « écris 3 phrases en utilisant les mots ci-dessous » que ce qu’il était initialement. Cela dit, il m’arrive de le faire quand même, comme tu peux le voir dans mes consignes à vidéoprojeter.

      Par contre, si un élève me demande un mot, je peux l’écrire au tableau pour l’aider ! Je préfère qu’ils écrivent juste, et je leur explique en général pourquoi ce mot s’écrit comme ça ou insiste sur un point d’orthographe, plutôt que de les laisser glisser vers le « écrire comme je pense ».

  26. Bonjour ! merci pour votre article, votre partage d’expérience. j’ai découvert le jogging écriture cette année avec mon fils qui est en CM1 et étant enseignante en collège j’ai envie de l’expérimenter avec mes classes en adaptant bien sûr . je suis professeur d’allemand en rep et rep plus. si vous le souhaitez je peux vous faire un retour de mon expérience sur ce rituel .
    encore une fois mille mercis pour vos articles

    1. J’ai de plus en plus de professeurs du collège qui viennent par ici ! Beaucoup, comme toi, se questionne sur l’adaptation de certains rituels ou de certaines pratiques dans le contexte du collège. Du coup, je suis forcément très intéressée par un retour sur ce que tu auras réussi à mettre en place en allemand. C’est très gentil à toi de proposer ce retour.

      PS : Je me permets de tutoyer, entre collègues, donc n’hésite pas à le faire aussi :).

      1. pas de soucis pour le tutoiement, je n’avais pas osé .
        cet après-midi ou demain je te parle concrètement de mes projets pour mes sixièmes et cinquièmes. j’envisage aussi de proposer le jogging écriture à mes quatrièmes et troisièmes. ( je suis dans la préparation des cours, des projets divers)
        j’ai fait un premier essai avec mes cinquièmes avant les vacances, histoire de me lancer . la première réaction fut « oh je jogging écriture on faisait ça en cm1  » mon but était de leur faire revoir le vocabulaire du champ lexical du chapitre ( activités en vacances suivant la saison) . en lisant leur production ( sorte d’évaluation diagnostique ) je vais peut-être faire des groupes pour différencier le travail suivant « le niveau » entre la copie blanche et la dizaine de phrases sans aucune faute .
        pour mes sixièmes, ce serait surtout dans un premier temps un entraînement pour l’expression écrite du contrôle à venir ( se présenter et présenter une ami/ un ami dans une lettre candidature à une émission téléréalité allemande pour ados ) je t’en dis plus dans la journée ou demain une fois mes préparations terminées . je te ferai aussi un retour une fois les cours faits devant élèves
        à très bientôt

        1. Génial tout ça ! C’est chouette si les élèves ont reconnu quelque chose qu’ils avaient déjà fait. Ça rassure, en général. J’attends la suite avec impatience.

          1. bonsoir,
            j’ai préparé « un rituel jogging écriture  » pour mes classes de cinquièmes et sixièmes en allemand que je vais expérimenter à partir de mi novembre. préfères-tu que je te parle de mes « préparations » avant de les mettre en pratique ou je te donne des nouvelles pendant la pratique? est-ce que je peux t’envoyer un fichier avec toutes les explications ( problématiques du collège qui expliquent mes choix et la mise en oeuvre du jogging ) avant de le publier sur le blog car je crains d’être un peu trop bavarde.
            à bientôt
            Gaëlle

          2. Je suis bien sûr curieuse de lire tout ça. Je ne connais pas forcément les enjeux de l’enseignement de l’Allemand au collège mais je serais ravie de pouvoir t’aider en partageant mon avis sur la question. Si tu préfères envoyer le document par mail avant, pourquoi pas. Tu peux me contacter via le formulaire de contact dans le menu et je te répondrai (ce qui te permettra de m’envoyer une pièce jointe éventuellement). Cela dit, je ne vois pas d’objection à ce que tu partages aussi tout ça directement en commentaire si ça passe (je dois avouer que je ne sais plus si j’ai mis une limite du nombre de caractères :P).

          3. je préfère dans un premier temps t’envoyer mon projet sous forme de pièce jointe puis ensuite le publier car je suis désireuse de partager . je te prépare le mail dans la semaine

          4. Merci. Ne te presse pas forcément trop, je ne sais pas quel temps j’aurai à disposition en cette semaine de reprise et je sais déjà que le weekend prochain sera chargé :(.

          5. pas de soucis , je suis dans le même cas, les semaines à venir vont être chargées
            bon courage pour lundi

  27. Formidable! Merci beaucoup! Bien qu’ayant de l’ancienneté, j’arrive dans une classe de CM1 et je suis très contente de trouver des explications sur le jogging d’écriture!

  28. Bravo pour cet article très bien construit et très intéressant. Je cherchais justement comment faire un peu d’écriture flash dans ma classe, après avoir retravaillé le graphisme en périodes 1 et 2 car beaucoup de mes élèves en avaient besoin. Je prends note de tout ton travail et je pense fortement le tester sur une année complète si un jour j’ai une classe à plein temps. Encore merci!

    1. Ravie de pouvoir apporter « du grain à moudre ». Si c’est un dispositif intéressant, quelle que soit la classe, c’est vrai qu’il est tout simplement extraordinaire sur le long terme, notamment sur une année entière !

  29. J’ai pris plaisir à lire cet article. Je ne connaissais pas votre blog et cela m’a donné très envie de continuer à le découvrir ! Bravo pour ce travail et cette progression très bien construite !

    1. Merci d’avoir pris le temps de me faire ce retour. J’espère que ce rituel te sera bien utile et te permettra d’observer les mêmes progrès que ceux que je peux voir chaque année !

  30. Bonsoir.
    Je laisse un petit commentaire tout d’abord pour vous dire MERCIIIIIIII pour tous vos conseils, vos astuces, vos documents. Je suis T2 et j’ai utilisé au combien de vos conseils.
    Toutefois j’ai un petit souci, je fais depuis le mois de décembre le jogging d’écriture en suivant exactement votre façon de travailler, et jusque là aucune, je dis bien aucune amélioration. Alors vous allez me répondre que votre astuce n’est pas parfaite et que c’est une piste et non une façon de travailler figée; mais j’ai adapté à mes élèves en leur demandant moins, en ne suivant aucun objectif…Mais toujours, rien ,c’est même pire.
    Parfois lorsque je leur demande 3 phrases, j’ai des phrases du style: Le petit. Garçon qui marchait. Dans la forêt.
    Et mes élèves sont tout fiers me disant oui oui j’ai bien fait 3 phrases. Alors que nous sommes en CE2 pratiquement en février.
    La phrase est vue depuis le début de l’année, tpus les jours.
    San s parler de ceux qui n’écrivent toujours rien alors que je ne corrige pas les fautes.
    HELPPPP please.

    Merci pour votre éventuel retour et sinon continuez comme ça votre pratique me fait rêver.
    Merci.

    1. Bonsoir,

      Je vois bien le problème dont tu parles car c’est un « classique », si on peut dire, qui est plus ou moins résistant selon les classes. Malheureusement, je manque de temps pour une réponse détaillée dans l’immédiat alors je reviendrai vers toi dans la semaine avec quelque chose d’un peu plus construit et détaillé, si possible. Je ne t’oublie pas en tout cas !

      Merci, en tout cas, pour le gentil retour sur le blog ! 🙂

    2. Bonjour,

      Comme je te le disais, ce souci de « phrase » est un problème récurrent. Assez souvent, il m’occupe le premier trimestre pour une bonne partie des élèves. Cela dit, d’autres années, plutôt exceptionnelles mais bien réelles, il faut plus de temps. Dans ce cas, je le prends. C’est important de comprendre qu’il ne sert à rien de vouloir rajouter des phrases, des lignes, de la longueur, tant qu’on ne maitrise pas la construction de la phrase (les deux premières étapes de mon livret de relecture).

      Pour la première étape de ce livret, pour répondre à la question « Est-ce que j’ai écris des phrases ? », nous cherchons 3 critères : majuscule, point et sens. Bien sûr, c’est le dernier point qui coince. En fait, il faut qu’ils comprennent qu’une phrase a du sens « toute seule ». Ainsi, lors de la correction collective, nous lisons phrase par phrase, pour nous demander si chacun a du sens. Quand on dit « Le petit. », on voit bien qu’il manque quelque chose. Idem si on dit « Garçon qui marchait. » : ça ne veut rien dire. La solution est souvent toute simple : regrouper ces morceaux avec le précédent jusqu’à ce qu’on n’ait plus de morceaux isolés vides de sens.

      Ensuite, vient la deuxième étape, qui là, va plutôt s’occuper des phrases du type : « Le petit garçon marchait dans la forêt il regardait les feuilles tomber. » En cherchant le sujet et le groupe verbal, les élèves réalisent qu’on a deux sujets et deux verbes conjugués. Ils savent alors qu’on doit soit découper en deux phrases, soit utiliser un mot de liaison (comme le simple « et », par exemple).

      Parfois, même en janvier ou février, je peux encore en être à insister sur ces deux points ! Rassure-toi, les autres élèves, ceux qui y arrivent, peuvent quand même continuer à progresser même si tu n’augmentes pas le nombre de phrases autorisées. Ils peuvent enrichir leurs phrases avec des adjectifs, des compléments (même s’ils n’ont pas ce mot, tu peux leur demander de préciser « où ? », « quand ? », « comment ? ») ou encore réaliser des phrases complexes pour réussir à en dire plus sans rajouter de nouvelles phrases (avec des mots de liaison, par exemple). Tu peux aussi les inviter à mettre plus de connecteurs logiques, à éviter les répétitions. Tout ce qu’ils vont pouvoir acquérir comme automatismes sur des textes courts sera aisément transférable dans des écrits progressivement plus long.

      Pour les élèves qui n’écrivent rien, qu’as-tu mis en place ? Tout d’abord, et même si ça peut parfois être difficile à dire en tant qu’enseignant, ont-ils compris que le « travail » scolaire est obligatoire et qu’on se doit d’essayer, quoiqu’il arrive, parce qu’il n’y a comme ça qu’on apprend (et que toi, en retour, tu ne leur demandes rien qui ne soit pas à leur portée) ? Ensuite, as-tu essayé la dictée à l’adulte ? Les guides-tu ? Par exemple « Commence par me dire de qui tu veux parler… D’accord, et maintenant, qu’est-ce qu’il fait ? » et hop, tu l’aides à créer sa première phrase. A force, ça devient automatique.

      Que ce soit pour ce dernier point ou l’ensemble, bien sûr, j’ai du mal à évaluer la pertinence de ma réponse car je ne connais pas ta pratique. Ce rituel marche très bien, mais tout est dans son appropriation et sa mise en oeuvre : ça joue beaucoup ! Du coup, n’étant pas dans ta classe, je ne peux qu’essayer d’offrir quelques pistes. N’hésite pas à me faire un retour, bien sûr. Je te remercie déjà pour tes questions car tu ne dois pas être la seule à te les poser.

  31. Hayet Benmarouf

    Oups j’ai fais une erreur. J’effectue le jogging d’écriture depuis le mois de septembre et non décembre.

  32. Hayet Benmarouf

    Olala je ne m’étais même pas rendue compte que tu m’avais répondu. Mille excuses.
    Alors j’ai repris le rituel à zéro et je vais y aller doucement avec tes conseils.
    Je reviens donc te voir d’ici quelques temps pour te faire part des mes observations.
    En tout cas un grand grand merci piur le temps que tu as accordé à mes messages.

    1. Aucuns problèmes ! En tout cas, merci pour ta proposition de retour que j’attendrai avec impatience :). C’est toujours très riche de pouvoir profiter de l’expérience des autres !

  33. Merci beaucoup!!
    P E S, je suis bien bien perdue, je vais mettre ça en place dans ma classe dès la rentrée!!

    1. Même si c’est presque la fin de l’année (enfin, il reste deux périodes quand même), je te conseille d’essayer quand même ce rituel. Pas forcément avec les mêmes exigences sur le final mais ne serait-ce que pour prendre le coup de main, tester, voir ce que ça donne. Ça ne sera pas perdu pour les élèves non plus ! Toi, ça te fera de l’expérience et l’année prochaine n’en sera que plus réussie. Tu auras peut-être même des idées d’adaptation, qui sait ! Reste à réussir à le caler dans l’emploi du temps. Au début, il vaut mieux un créneau souple, qui peut « s’élargir » au besoin :P.

  34. Bonjour,

    Merci pour votre travail !
    Je m’en suis largement inspirée cette année, pour des CE2/CM1 avec celui de Charivari.
    J’ai construit toute une programmation avec un jogging d’écriture par jour pour chaque période. Cela vous intéresserait-t-il de le récupérer ?

  35. Trop bien ! Merci beaucoup ! Je suis dans une classe de CM1 et je suis très contente de trouver des explications sur le jogging d’écriture. Mais je voulais te demander je sais qu’au début de l’année c’est normal, mais pourquoi accompagner, les élèves dans la relecture alors qu’elle est faite pour être autonome ?

    1. Pour être autonome, l’élève a besoin de savoir ce qu’il doit faire : le but de l’activité (son objectif à lui, le résultat visible par lui qu’on attend de lui) et comment y parvenir. Pour ce deuxième point, il doit pouvoir avoir ou développer une méthode et avoir à disposition des outils qu’il sait utiliser et qui pourront l’aider dans sa tâche. Faire une relecture collective d’un texte permet de travailler explicitement une méthodologie de relecture et autocorrection. Même en CM1, à moins qu’il y ait un projet d’école ou une programmation précise sur la question, il vaut mieux partir du principe que la plupart des élèves manquent de méthodologie lorsqu’il s’agit de relecture en général. C’est en général ce qu’on observe : « Ils ne savent pas se relire. » Mener un travail explicite sur la relecture sera salvateur pour les uns et ne fera aucun tord aux autres. Ça me semble en tout cas une condition incontournable quand on souhaite demander ensuite aux élèves d’être autonomes sur ce point.

  36. Merci pour tout ce travail ! L’échange de pratiques est toujours enrichissant. Ta façon de faire me fait avancer dans mon cheminement sur la production écrite. Encore merci. Ana

  37. Je suis bien tentée de me lancer dans le jogging d’écriture à la rentrée. Petite question d’ordre technique car je suis dans mes commandes: Tu utilises un cahier 17 X 22 ou 24 X 32? Un seul ou plusieurs dans l’année?
    Merci d’avance et encore bravo!!

  38. Karine SMILO

    Bonjour Ayleen,

    Ce travail est vraiment intéressant ! Pour me « mettre en jambe » pour l’an prochain, j’en fais un mini pour la fin de l’année.
    J’ai une petite question à te poser :
    Tu fais une correction avec le travail d’un élève. Certaines erreurs vont permettre de cibler des points précis pour une vérification individuelle. C’est ça ?
    Après tu dis, je ramasse et je corrige. Tu entends par là que tu écris toi même les mots bien orthographiés ?
    Après la fois suivante, tu ne fais pas de retour sur cette production? Tu passes à une autre thème ?
    Est-ce que j’ai bien compris ?
    Merci à l’avance pour ta réponse. Ce n’est pas pressé, la fin de l’année est toujours rude.
    A bientôt et merci encore pour ton partage !

    1. Tu sembles avoir bien compris. Pour la correction, ils ont le temps de la regarder en arrivant en classe ou à la maison (le cahier rentre une à deux fois par semaine). La correction est différenciée : je souligne toutes les erreurs mais je peux demander à un élève de chercher la correction d’un mot lui-même en le lui faisant savoir par un message dans la marge. Je peux aussi suggérer un support d’aide (lexique, dictionnaire, leçon, etc.).

  39. Karine SMILO

    Merci beaucoup pour ta réponse !!! Je m’approprie peu a peu les étapes avant le  » grand saut l’an prochain  » 😉

    1. J’avais aussi fait ça et ça m’a beaucoup aidé à m’approprier le dispositif. Au début ce n’est pas évident car on n’arrive pas à faire toutes les étapes mais c’est normal ! Patience, progressivité et persévérance seront tes meilleurs alliés.

  40. Bonjour !
    Merci pour ce bel article.
    Concrètement, combien de temps te prend ce jogging d’écriture chaque jour ?
    Merci d’avance et merci pour ce blog génial !

  41. Bonjour,
    Je suis très intéressée par l’idée du jogging d’écriture car la production d’écrits est une chose que j’ai du mal à mettre en place dans ma classe. Grâce à vos explications et aux commentaires je vois à peu près comment faire au sein de mon triple niveau. Par contre, pensez vous que la mise en place de ce rituel 3 jours par semaine est suffisant ou faut-il vraiment le faire 4 jours? En effet, je suis à 75% et mon complément ne souhaite pas faire ce travail. D’avance merci.

    1. Je crois qu’en la matière, il vaut mieux un peu que pas du tout. 3 jours, ça ira très bien aussi ! C’est déjà pas mal du tout. Pour tout te dire, je serai sur 3 classes et si possible, je mettrai en place ce rituel le matin dans toutes celles où c’est possible. Même une fois par semaine, c’est déjà mieux que rien.

  42. Merci pour ce partage et toutes ces explications.

    Le Jogging d’écriture était un concept un peu confus et les tentatives de mise en place de jolis fiascos!!!

    Aujourd’hui ça me semble beaucoup plus clair et revenant dans le circuit « ordinaire » je pense le tenter à nouveau, dès le rentrée, avec mes CE2.

    Bravo et encore merci pour tes partages et tous tes articles qui sont d’une très grande richesse.

    Bel été, bonnes vacances.

  43. Bonjour Kyban et un grand merci pour cet article très intéressant et complet, qui m’a motivée pour tenter l’aventure du jogging d’écriture l’année prochaine, avec ma classe de CE1/CE2.
    J’aurai des CE2 plutôt performants, attentifs à la forme de leurs phrases, mais qui ont besoin de progresser dans la quantité de production et dans leur relecture, et ce sera parfait pour eux (peut-être accompagné de ton livret de relecture, il faut que je regarde ça à nouveau…).
    Mes CE1 en revanche, auront un tout petit niveau… Ils sont lecteurs, mais l’encodage doit encore être bien travaillé, et ils ont encore beaucoup de mal à produire une phrase (phonologiquement parlant mais aussi sur le plan de la syntaxe, et tout simplement du découpage des mots…).
    Ma question est la suivante : penses-tu que je doive instaurer ce rituel dès le début de l’année pour mes CE1, ou bien attendre un peu d’avoir retravaillé l’encodage de mots et la production d’une phrase guidée en collectif, avant de le mettre en place plus tard dans l’année ?
    Je me demande aussi, dans le cas où je mets en place ce rituel dès le début de l’année pour les 2 niveaux, si je fais une correction en classe entière ou si je fais une correction pour chaque niveau, ce qui me permettrait d’aborder 2 points d’EDL différents (sachant que mes CE1 n’ont encore quasiment aucune notion en EDL…). Que me conseillerais-tu ?
    En tout cas, je suis enthousiasmée à l’idée de tenter l’expérience et de faire quotidiennement de la production d’écrit, ce qui va être, j’en suis sûre, très bénéfique pour mes petits élèves.
    Merci encore

    1. La priorité me semble être la construction de phrase. A tes CE1, fournis peut-être un lexique (illustré si nécessaire) pour qu’ils n’aient pas à travailler l’encodage. De même, je resterais à disposition pour les aider dans l’écriture des formes verbales ou expressions un peu difficiles.

      Pour la correction, je vois deux possibilités :
      – collective mais tu oublies le point EDL pour les CE1 (eux travaillent la construction de phrase)
      – décalée en commençant par les CE1 pour laisser plus de temps aux CE2 qui doivent apprendre à faire des écrits plus longs.

      Début CE1, on pourra se contenter d’une seule phrase.

      Voilà mes idées.

  44. Bonjour ! Quel merveilleux travail fourni et partagé ! Merci beaucoup !!! Je vais avoir des CE1, CE2, CM1 et CM2, comment mettre en place ce rituel ?

    1. Je dirais exactement comme décrit ci-dessus, en partant du principe que les attendus varieront selon le niveau. Qu’est-ce qui poserait souci selon toi ?

      – 1 phrase en début CE1
      – 1 ou 2 phrases début CE2
      – 3 à 5 phrases en CM

  45. Oui tu as raison ! Pas de souci dans ce cas. Juste peut-être la crainte des 4 niveaux… Merci pour ta réponse si rapide et encore bravo pour tout ce travail !

  46. Emilie Detcheverry

    Ahhhh! Tu m’as convaincue! Bon je me lance a la rentree 🙂 Encore merci de prendre autant de temps a expliquer. Tout est tres clair.
    P.S: Pardon pour les accents, j’habite en Californie, j’ai un clavier qwerty ^^

  47. Même si on doit te le dire souvent, je te le redis encore une fois, du fond du cœur : merci beaucoup pour tout ce travail que tu partages 🙂
    Je vais être PES en septembre, et ton blog m’aide 1000 fois plus à me préparer que les cours de l’ESPE… Après la lecture de ton article, j’ai (presque) hâte d’être à la rentrée pour mettre un jogging d’écriture en place.
    Merci, merci, merci, et bonne fin de vacances !

    1. C’est normal d’avoir hâte de reprendre quand on est en vacances. On a un des rares métiers où c’est en général le cas. Deux mois sans élèves, c’est toujours un peu long et là, on parle de te première classe. Je me rappelle avoir passé l’été à préparer (bon, ça n’a pas servi à grand chose, rien ne remplace l’expérience pour anticiper 😛 ) et j’étais affreusement heureuse pour mon premier jour.

      Et merci à toi d’avoir pris le temps de me laisser ce commentaire. Oui, on me dit souvent merci, mais toujours moins souvent qu’on ne visite mon blog ou télécharge mes documents. Sans doute que si personne ne prenait le temps de le faire, je finirais par avoir l’impression de travailler en plus pour rien du tout. Là, je me sens utile, j’ai le sentiment d’aider mes collègues et j’apprécie.

  48. Merci beaucoup pour la description très détaillée de ton rituel et tous les documents annexes, quelle mine d’or!!!
    Je (re)découvre le CM1 cette année et vais essayer de mettre en place le jogging d’écriture au moins 2, voire 3 fois par semaine.
    J’essaierai de faire un retour dans quelques mois…
    En attendant, bonne rentrée à toi!

  49. Bonjour,

    Je te remercie pour ton article très intéressant et très complet sur le jogging d’écriture. J’ai commencé à mettre en place ce rituel avec mes ce2, depuis la rentrée et je trouve ça vraiment intéressant. Mais le moment de la correction me pose problème. Mes élèves n’ont pas vraiment de difficultés pour se mettre à écrire, par contre, il y a énormément d’erreurs d’orthographe ou de syntaxe (je n’ai pas besoin d’en ajouter !!). Le temps de correction est un peu compliqué à gérer parce qu’il y a beaucoup de choses à reprendre et j’ai un peu l’impression de faire le travail seule car ils ne voient pas vraiment où sont les problèmes. Comment font tes élèves pour corriger leur phrase ? Est-ce que c’est toujours toi qui corrige ? et si oui est-ce qu’ils arrivent à réutiliser la correction que tu as proposé pour progresser ? Je te remercie par avance pour ta réponse et pour toutes les idées géniales que tu proposes ici !!

    1. Tout d’abord, on ne commence pas la correction dès la première semaine, en général. Cela laisse plus de temps aux élèves pour se relire. Ensuite, je limite le nombre de phrases. Même s’il s’agit de CM2, si tu vois qu’ils ne sont pas capables d’écrire plus de deux phrases correctement, tu limites : une à deux phrases pour commencer. Et tant que ça n’ira pas mieux, tu resteras dans cette tranche. Ça évite d’avoir cette impression de prendre un temps fou à tout corriger et de « noyer » les élèves dans les précisions. La différence avec des cycles 2 sera la progression, plus importante et plus rapide normalement.

      Ensuite, je suis la méthode proposée dans ce livret d’autocorrection (ils ont chacun un exemplaire).

      Enfin, si vraiment ça part dans tous les sens, je m’arrête à l’étape des accords (voire juste l’accord du verbe ou juste les accords dans le GN) que j’explicite à fond avec eux. Pour tout le reste, je leur dis « Le reste, je le corrige moi car je ne peux pas laisser les erreurs mais on verra le détail plus tard car je veux vraiment que vous vous concentriez sur tel point. »

      Petit à petit, on progresse de mieux en mieux.

  50. ouah… je suis admirative , c’est un super travail, très bien.
    merci pour ce bien généreux partage, je vais l’utiliser avec mes CE2.
    avec beaucoup de sincérité, merci

  51. Merci pour ce partage de ton travail ! Après avoir hésité pendant 3 périodes, ne sachant pas trop ce qui est possible/possible d’attendre de CE1, je me lance en P4 grâce à toi… c’est sûrement un peu tard mais mieux vaut tard que jamais ^^’

  52. Bonjour Ayleen
    Ton article sur le jogging d’écriture me donne très envie de me lancer cependant il me reste quelques interrogations. Ce serait très gentil si tu pouvais prendre le temps de m’éclairer
    1- La correction :
    si je comprends bien, tu corriges tous les écrits de tes élèves : tu réécris sous leur texte toutes leurs erreurs corrigées, c’est bien cela?
    2- Fais-tu un point individuel avec tes élèves sur la correction ou découvrent-ils le matin les écrits corrigés ( sans explication de ta part)?
    3- J’hésitais à les faire corriger eux-mêmes (avec un code type champion) mais cela suppose une deuxième relecture de ma part. Qu’en penses-tu?
    2- L’utilisation du répertoire orthographique : penses-tu que pour une classe de ce2, l’outil Cléo cycle 2 soit le plus adapté ou l’outil cycle 3?
    Merci beaucoup!

    1. Bonjour,

      Je vais essayer de répondre à tes questions :

      1) Tous les midis, je prenais les cahiers et je corrigeais. Comme ils écrivent peu (la quantité est limité), qu’ils se sont relus et qu’on a ciblé un point précis d’étude de la langue, la correction est rapide, même avec des élèves en difficulté. La vraie difficulté, au début, c’est de respecter la consigne en terme de nombre de phrases. Ensuite, c’est de faire des phrases correctes qui ne s’étalent pas sur cinq lignes. Quand il y a trop à corriger (que le texte est trop long ou qu’il faut reformuler entièrement les phrases), je note dans la marge que nous reprendrons ensemble cette production. Le matin, en accueil échelonné, de 8h20 à 8h30, je me réserve un moment pour voir ces élèves. En ciblant bien, en travaillant bien la phrase à l’oral, parfois en passant par la dictée à l’adulte, on arrive à faire ça assez rapidement mais surtout assez efficacement. A noter que je faisais cela avec des CE2 d’un niveau soit très hétérogène, soit très faible, avec des classes de 25 à 28 élèves, donc c’est tout à fait faisable. Il suffit d’adapter la quantité demandé aux possibilités des élèves. Si on demande trop long, ils n’arriveront pas à maintenir leur effort pour écrire correctement sur toute la durée de leur production. En gros, 30 minutes de correction maximum tous les midis. C’est du travail, c’est sur, mais plus on avance dans l’année et plus ça réduit. Il m’est arrivé de finir à une moyenne de dix ou quinze minutes à la fin de l’année. Rien n’empêche de réduire un peu la quantité d’écrit par ailleurs au début de l’année, en travaillant en atelier, par manipulation, sur ardoise, etc. Ça te permet de ne pas passer tes soirées à corriger. A partir du CE2, il faut bien compter une heure par jour, pour l’expérience que j’en ai. Cela dit, en début de carrière, j’étais moins efficace que je ne le suis aujourd’hui… et que je ne le serai dans quelques années sans doute.

      2) Comme ils arrivent en accueil échelonné, je leur laissais le temps de relire leur correction et de me questionner si besoin. J’étais disponible pour cela. Parfois, je notais le nom de quelques élèves que je souhaitais aller voir pour lui réexpliquer. D’autres fois, quand une erreur était généralisée, je dédiais un moment à la relecture et je réexpliquais ce que j’avais écris.

      3) Le code champion, c’est pas mal du tout mais je n’ai jamais utilisé. Dans les faits, la correction prend déjà beaucoup de temps. Qui plus est, comme je souhaite focaliser leur attention sur un seul point de langue, le fait ensuite de leur demander de tout reprendre en devant repenser à toutes les erreurs me semble brouiller les pistes. Je n’utilise pas le jogging d’écriture pour travailler la capacité à retravailler un texte mais à écrire juste du premier coup. En production d’écrit plus longue, ils doivent se corriger. Mais là encore, je limite : si un élève a trop d’erreurs, inutile de le noyer sous les corrections supplémentaires. Je vais cibler un type d’erreur et lui demander de se corriger mais je corrigerai le reste.

      4) Je t’ai répondu sur l’article pour le répertoire et oui, je pense que l’outil cycle 2 sera plus adapté.

  53. Bonjour, votre organisation pour le jogging d’écriture est très inintéressante et je vous remercie pour le partage de ce grand travail.

    J’aurais toutefois quelques questions à vous poser.

    – On m’a souvent reproché lors de mes visites (je suis professeur stagiaire renouvelée) que lors du jogging d’écriture, les élèves n’avaient pas les codes du texte descriptif, explicatif, etc et que c’était quelque chose à voir avec eux avant de lancer l’activité. Du coup, est-ce que vous leur donnez rapidement, avant chaque jogging d’écriture, quelques outils à ce niveau-là ?

    – Pour la correction, j’ai vu que vous utilisiez un livret de relecture. Le distribuez-vous dès le début de l’année ? De plus, comment faites-vous pour les notions qui ne sont pas encore vu lors des séances d’étude de la langue ?

    – Pour le jogging d’écriture du vendredi avec une image, celle-ci se fait-elle dès le début de l’année ?

    J’espère être claire dans la formulation de mes questions et vous remercie encore pour ce partage.
    Bonne journée.

    1. -Effectivement, parfois, il est nécessaire de rappeler les critères liés au type de texte attendu. C’est souvent le cas avec les images qu’ils ont tendance à décrire plutôt que de raconter une histoire. Cela dit, l’étude plus approfondi des genres se fait à l’occasion de séances dédiées.

      – Au début de l’année on ne travaille que sur la construction des phrases. Une fois qu’on a bien revu ce point, je distribue le carnet de relecture en disant que ça récapitule cette première étape mais aussi les suivantes qu’on va découvrir ensemble, progressivement. Je ne leur demande pas dès le début d’année de faire toutes les étapes. Au cycle 3, les plus rapides et avancés peuvent tout de même le faire : ce sont des révisions.

      – Oui ! Dès le premier vendredi.

      J’espère avoir répondu à tes questions. Bonne journée !

      1. Merci d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions. Ça m’aide beaucoup. Bonne journée.
        Je reviendrais surement ici pour partager ma petite expérience de stagiaire.

    1. Si le but est d’écrire juste, oui, il faut corriger. Mais franchement, si on limite la quantité à écrire, ça va très vite. Milieu de CE2, je corrigeais largement à la pause méridienne.

  54. UN grand Merciiiiii pour ce diaporama!!!! Il me sera très utile , surtout que je viens d’être équipée avec un vidéoprojecteur interactif. Cela fait deux ans que je pratique le jogging de l’écriture et …. les enfants adorent. Je démarre les après-midis par cela et voici comme je procède : nous lisons la consigne ensemble, un ou deux enfants peuvent donner des idées en début d’année . Avant de se lancer les élèves peuvent me demander l’orthographe de quelques mots dont ils peuvent avoir besoin (en même temps cela peut donner quelques idées). Ensuite tout le monde se lance. Au bout de 10minutes, on arrête et les enfants se relisent avec des consignes précises (majuscules /points /sens/ des phrases, recherche du verbe avec sa terminaison, recherche des « sonnettes » du pluriel) . Ensuite pendant que les retardataires finissent, trois ou quatre enfants lisent leur production (ils adorent!!!). Nous corrigeons oralement les phrases qui n’ont pas de sens , s’il y a trop de répétitions ou des choses incorrectes…
    A partir du moment où il y a 3 phrases, je ne fais pas évoluer la longueur pendant l’année car les productions de mes élèves sont en général assez longues. Par contre, régulièrement je fais évoluer lles objectifs en les inscrivant dans leurs cahiers. Cela peut être des objectifs de relecture ou d’écriture en fonction de la progression des élèves, de leurs erreurs (ajouter des adjectifs, des compléments circonstanciels, mots de liaison…..)
    De temps en temps, les enfants choisissent un de leur ancien texte pour le retravailler, l’améliorer, à ce moment ils le recopient au propre.
    Cette année , je vais m’inspirer de toi et choisir un texte à corriger collectivement, par contre je pense que je le ferai que deux fois par semaine…. car je cours toujours après le temps.
    Encore un grand merci, pour le partage de ton travail , ton diapo estTOP.

    1. Merci beaucoup pour ton partage d’expérience ! J’admire que tu arrives à corriger oralement plusieurs productions. C’est déjà un travail énorme et, pour le coup, très intéressant. Je devrais peut-être faire ça en début d’année.

      1. Quel travail!!! Un grand merci 🙂 Ca fait 1 petit temps que j’y pense mais sans me lancer. J’ai hâte de tester à la rentrée!!!

  55. Super ce rituel! J’étais à la recherche de quelque chose d’intéressant à faire en production d’écrits avec mes élèves de CM1-CM2.
    Merci beaucoup!!

    1. Avec plaisir ! Par contre, comme il s’agit d’écrits courts, le rituel ne permet pas de tout travailler, et notamment pas tellement la construction (structuration) d’un texte. Des écrits longs, en complément, sont importants. Personnellement, je fonctionnais en ateliers pour ce faire.

  56. Bonsoir,
    Désolée, je reviens t’embêter un peu avec mes questions, mais ce rituel, tu le fais sur le cahier du jour ou sur un cahier dédié ?
    Merci et bonne soirée à toi.
    Encore merci pour tout ce que tu partages. On a de la chance en France d’avoir des profs dévouée qui partage leur super travail gratuitement.

    1. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me laisser ce message. Ne t’excuse pas de poser des questions, c’est aussi à ça que servent les commentaires. Pour te répondre, j’utilise un cahier dédié. En général, j’utilise un cahier du jour de maths, un de français et un pour le jogging d’écriture. Ça me permet de corriger des cahiers même s’ils doivent travailler sur un autre (revoir une dictée, relire un exercice à la maison, etc.) et me permet de faire rentrer les cahiers une à deux fois par semaine. Les cahiers du jour rentrent tous les vendredis et le cahier de l’écrivain tous les mardis soir. Après, sur la semaine, si utile, j’essaye de faire rentrer le cahier du jour une fois de plus, souvent pas le même jour. Cela leur permet aussi de se repérer plus facilement dans leur cahier quand ils doivent rechercher une information ou un travail.

  57. Caroline Plet

    Merci pour cet article que je viens de découvrir…
    Je vais certainement tenter ce fameux jogging d’écriture, cependant je m’interroge car je suis en CP dédoublé… Comment faire en début d’année quand la plupart des enfants « n’écrivent pas » encore un mot?…🤔
    Je pense entamer ce rituel en collectif au tableau pendant un certain temps (Je ne me rends pas vraiment compte pendant combien de temps, à voir sur le terrain).
    Qu’en pensez-vous?
    Merci d’avance pour votre réponse et l’intérêt que vous porterez à mon commentaire.

    1. Je ne pense pas que je commencerais avec ce rituel tel quel en début CP, surtout en CP dédoublé. On peut peut-être, plutôt se concentrer sur l’écriture de mots comme en maternelle (le travail d’Emilia Ferreiro, si je me souviens bien, peut être intéressant). On travaille sur l’intention d’écrire et sur les représentations. Parfois, les élèves ne voient pas que « train » peut représenter un « train » car le mot est court. On pourra alors parler du lien oral/écrit sur la longueur. « Locomotive » est plus long mais désigne un seul morceau, plus petit que le train. On pourra voir les liens entre sons et lettres qui sont réalisés, fournir des aides, demander de dessiner ou de choisir une image, etc. Ce n’est pas construit, mais c’est une piste. Je crois que Maria Montessori faisait des choses comme ça, non ?

  58. En voilà une façon attrayante de travailler l’écriture ! Et quelle source d’inspiration au vu des nombreux commentaires laissés depuis trois ans ! Bien qu’en CE2 depuis de nombreuses années, la production d’écrits reste ma bête noire car je n’arrive pas à trouver une solution pour que mes élèves ne passent pas plus de temps à attendre d’être corrigés à mon bureau que d’écrire réellement… Que faire de tous ces 1ers jets qui nécessiteraient quasiment 5 -10 minutes chacun ? SI j’ai bien compris ta méthode, tu choisis une production que vous corrigez collectivement en suivant les étapes décrites dans ton petit livret ( très chouette au passage !). Ensuite tout le monde revient sur son texte et le corrige en reprenant les points abordés pendant la correction collective. Mais ces textes-là, tu les corriges à un moment ou pas du tout ? Et as-tu rencontré des élèves en début d’année pour lesquels tu devais réécrire entièrement les quelques phrases car il y a une (ou plusieurs) fautes à chaque mot ? Dans ces cas-là, un accompagnement individuel pour la correction n’est-il pas indispensable ( mais où trouver le temps de la faire ?) ? J’ai vraiment envie de me lancer dans cette façon de faire en faisant confiance à tous ces retours positifs mais j’avoue que la gestion de la correction me pose problème. Peux-tu m’éclairer sur ce point précis s’il te plaît?

    1. Je vais essayer de répondre à toutes tes questions mais n’hésite pas à me le signaler si j’en oublie quelques unes :

      Ensuite tout le monde revient sur son texte et le corrige en reprenant les points abordés pendant la correction collective.

      Alors en général, je ne donne qu’un seul point à revoir pour tous, comme l’accord du sujet avec le verbe à l’imparfait. Pour le reste, tu as tout compris.

      Mais ces textes-là, tu les corriges à un moment ou pas du tout ?

      Je les corrige tous. En général, en début d’année, ça peut être long (mais comme dans les autres matières ont écrit moins, ça s’équilibre). Vers décembre, une demi-heure de correction suffit. Je le fais souvent à midi.

      Et as-tu rencontré des élèves en début d’année pour lesquels tu devais réécrire entièrement les quelques phrases car il y a une (ou plusieurs) fautes à chaque mot ?

      Bien sûr, le pire étant quand la phrase ne veut rien dire du tout car mal construite ! Dans ce cas, le lendemain matin, je fais reformuler la phrase à l’oral à l’élève pendant le temps d’accueil échelonné. Ca me permet de voir où est la difficulté puis de l’aider sur l’écriture du jour. Quand il y a trop d’erreurs mais que c’est lié à un trouble, je réduis la quantité à faire écrire et accompagne dans l’utilisation d’outils adaptés (un élève dyslexique ou dysorthographique peut avoir le répertoire Eureka, par exemple). Ca permet d’améliorer les choses progressivement. Pour un élève capable de mieux, je vais laisser quelques mots et lui demander de les chercher dans le dictionnaire pour se corriger. Ca lui permet de se rappeler des outils qu’il a à disposition et si c’est un adepte du moindre effort, il voit bien qu’il vaut mieux tout de suite se concentrer que de devoir reprendre ensuite !

      Dans ces cas-là, un accompagnement individuel pour la correction n’est-il pas indispensable ( mais où trouver le temps de la faire ?) ?

      C’est au cas par cas. On peut le mettre en binôme, lui accorder l’aide d’un tuteur dans un dispositif de tutorat, l’accompagner soi-même, etc.

      Voilà, j’espère que mes réponses auront pu t’aider !

  59. Bonjour,
    merci, car grâce à vous, je vais enfin réussir à me lancer… Par contre,impossible d’accéder au ppt avec les consignes… Et une question, niveau outils… Ils ont donc un cahier spécial?

      1. Bonjour . un grand merci pour ce travail ! Tu utilise un chaier de combien de pages pour que cela fasse l’année complète ? Noémie

        1. Bonjour,

          J’utilise un 96 pages et parfois je prends un 32 pages pour les grands bavards, en CE2. A mon avis, 96 + 48 pages en CM1 suffiront. 96 x 2 en CM2. Ce ne sont que des estimations et tout dépend d’à quelle vitesse tu augmentes la quantité demandée.

  60. Bonjour,
    Un grand merci pour cet article. Je suis PES cette année et durant les premières semaines j’ai mis en place le matin des rituels de maths, mais ma classe est très alaise en maths et beaucoup moins alaise en français. Je cherchais donc un rituel à mettre en place. Je vais essayer le jogging d’écriture avec mes élèves 😀

  61. Wouah! Bravo pour votre magnifique travail! Je suis enseignante en Suisse et j’étais en plein réflexion, déprime, questionnement sur comment aider les élèves à s’améliorer en orthographe, se relire, écrire juste, … Et je suis tombé sur votre travail. Du coup, je m’y suis penché et je vais tenter ceci avec ma classe de « CE2-CM1 ». J’espère voir de beaux progrès. Dans tous les cas, je pense que cela peut apporter de belles évolutions chez les élèves et en tant qu’enseignante c’est gratifiant de voir les enfants évoluer positivement!
    Merci pour le travail expliqué avec beaucoup de détails et de bienveillance. Je me réjouis de me lancer. BRAVO!

  62. Bonsoir,
    J’avais lu cet article il y a quelques années maintenant, et après l’avoir oublié, je retombe dessus aujourd’hui.
    A ma manière, j’ai mis en place dans les classes rencontrées (je suis remplaçante) une variante du jogging que tu proposes ici. Les élèves doivent écrire avec une contrainte différente : la nature des mots. Chaque matin, est proposé un nom, un adjectif, un verbe et un mot invariable (pour les CM, à adapter pour les CE). Ça nous permet aussi de revoir ce que sont les natures des mots.
    A partir de ces mots, ils doivent construire une ou plusieurs phrases.
    Lorsque je suis sur des remplacements longs, j’observe, tout comme toi, de réels progrès dans la construction des phrases.
    Merci pour ces idées et ces partages.

    1. C’est vraiment intéressant de voir comme ce type de rituel peut évoluer d’une classe à l’autre. Je trouve ta façon de faire très intéressante. Merci pour ce retour !

  63. Bonjour Ayleen,
    cela fait pourtant 15 ans que j’enseigne en Cycle 2 et que je m’inspire des enseignants blogueurs mais j’ai découvert ton blog seulement cette année, pendant le confinement. Je viens de passer 2 jours à lire les nombreux articles que tu as écrits. J’aime beaucoup ta vision de l’éducation, ta façon de travailler et je suis admirative de la façon dont tu parviens à l’institutionnaliser. Alors juste un très sincère « MERCI » pour tout le partage.
    Ma 16ème rentrée sera étayée des jogging d’écriture (que j’avais testé après le confinement) mais aussi des dictées par épisodes et je vais surement améliorer mes ateliers lectures grâce à toi.
    Alors encore merci ! Bonne fin d’été

    1. Bonsoir et merci beaucoup pour ce message si gentil ! Merci beaucoup d’avoir pris le temps de l’écrire. Je suis ravie que mes partages puissent t’être utiles.

      1. Pour m’approprier et adapter ton travail à mon fonctionnement, j’ai eu besoin de créer un document qui récapitule les titres de tes idées par numéros et selon ce qu’ils font travailler. Serais-tu intéressée par ce document (sans prétention) ?

        1. Bonjour, je me l’étais fait dans un carnet, pour préparer ce Powerpoint, justement. Si quelqu’un me le demande, pourquoi pas mais pour mon usage personnel, ce n’est pas nécessaire. Je te remercie en tout cas de le proposer, c’est très gentil de ta part.

          1. Ok, avec plaisir.
            Encore une (ou plusieurs !) question : j’imagine que les plus rapides (et en général ils arrivent tôt !) ont fini bien avant que ne commence la correction. Que leur proposes-tu ? S’ils se lancent dans une autre activité, parviennent-ils facilement à revenir sur leur production ? Que fais-tu si certains élèves ne parviennent jamais à terminer dans le temps imparti ?

  64. Sandy Scheffler

    Bonjour,
    Je suis arrivée à la rentrée en CE2-CM1-CM2 (ma première vraie classe et une découverte de ces niveaux). Pendant la première période j’ai suivi picot en français et je regrettais la quantité d’écrits (2 à 5 phrases le vendredi uniquement). Je souhaitais donc me lançais dans un jogging d’écriture quotidien mais trop de questions sans réponses sur les possibilités d’évolutions, la correction (ou non), … et voila que je tombe sur cet article !!! Wooooouuuuah ! Tu réponds à toutes mes interrogations ! J’espère pouvoir motiver et faire progresser mes élèves au mieux grâce à toi.
    Merci infiniment !
    Je vais m’empresser de mettre ton site dans mes favoris et j’y reviendrai vite 😉

  65. CHRISTINE PETIT

    Bonjour. Je suis actuellement PES et oriente mon mémoire de recherche de M2 sur la production d’écrit. J’ai trouvé votre sujet vraiment très inspirant!! Merci beaucoup pour ce partage

  66. Stéphanie B.

    Moi qui déteste les productions d’écrits, qui avais testé les joggings d’écriture et que j’ai fini par oublier de refaire dans ma classe cette année, c’est formidable que les élèves corrigent une production ! En plus, on sera exactement dans ma logique du rebrassage, donc c’est top. Je pars là-dessus pour l’an prochain 🙂 Merci BEAUCOUP !

  67. Julie Gressier

    Je recommande la Fabrique à histoires de Bernard Friot pour alimenter la base de sujets. Il y a des groupes nominaux à associer dans les histoires, des amorces ou fin d’histoires, des images-sujets, …

  68. Bonjour,
    la production d’écrit est ma bête noire. Je ne sais jamais comment m’y prendre et je ne suis jamais satisfaite de mes séances.
    Convaincue de l’efficacité des rituels, c’est avec grand intérêt que j’ai lu ton article.
    Merci pour ce partage qui me va me permettre de faire évoluer ma pratique cette année.

  69. maitresseteteenlair

    Bonjour, votre démarche dans les rituels d’écriture est très bien pensée. J’ai une petite question concernant les 3 images que vous proposez le vendredi à vos élèves : où les trouvez-vous? Merci d’avance pour votre réponse.

    1. Bonjour, tu trouveras toutes les consignes et images proposées dans un diaporama (une image par semaine, je ne fais plus les trois images maintenant que j’ai un videoprojecteur !). Ce diaporama est disponible ici.

  70. Bonjour Charlène, je suis très fan de tout ce que tu propose et des explications que tu donnes. Ca me permet de bien m’organiser (je suis T1 cette année donc friande d’informations pour m’aider à être pertinente :)).
    J’ai besoin d’une précision concernant l’étape de relecture. Est-ce que les élèves relisent leur propre production et en font la correction ou est-ce que tu demandes aux élèves de travailler sur la relecture de la production que tu as choisie ?
    Un grand merci pour ton retour !

    Bonne rentrée !
    Marianne

    1. Bonsoir,

      Avant la correction collective : chacun relit son texte avec son livret d’autocorrection.
      Pendant la correction collective : nous corrigeons tous ensemble une seule production.
      Après la correction collective : chacun revient à son propre texte avec une consigne (« Vérifiez l’accord de vos verbes » par exemple).

  71. Bonsoir Tanière de Kyban 😉

    J’ai lu avec attention ton article et je te remercie de cette précision, adepte de la pratique du texte libre, je vais tenter le jogging d’écriture (en alternance) avec mes élèves de cycle 2 ! Curieuse de voir les résultats (j’aime l’idée des productions courtes ! ).
    Merci !!
    à très vite
    Maitresse Freinette

    1. Je commence le texte libre soit cette semaine, soit la prochaine. Je te « pique » « ta » pratique, tu me « piques » la « mienne », c’est parfait ! 🙂 J’adore ces échanges.

  72. mille mercis pour ce merveilleux travail que j’ai hâte de commencer avec mes nouveaux élèves! merci pour tous tes partages!

  73. Bonjour Ayleen,
    Merci beaucoup pour cet article que j’ai lu de nombreuses fois, avant de fin penser me lancer à la rentrée avec mes CP-CE1-CE2 (en adaptant pour les CP, bien sûr, même si je ne sais pas encore comment 😅).
    Merci aussi pour tous tes partages, d’une grande richesse, qui alimentent régulièrement mes réflexions ! 😊

    1. J’en ai oublié ma question ! 😅
      La voici : continues-tu a écrire une des productions d’élève au tableau, avec ses erreurs, même lexicales ? J’ai lu récemment que certaines études avaient démontré l’effet néfaste sur l’apprentissage de l’orthographe lexical de ce genre de pratique (que j’utilise aussi, pour tout dire, en correction de dictée). Qu’en penses-tu ?
      Merci !

      1. Oui, je le fais toujours. Où as-tu lu au sujet de l’effet néfaste ? Je me suis toujours demandé et en même temps, je ne vois pas bien comment on pourrait apprendre à se corriger et apprendre de ses erreurs sans les erreurs elles-mêmes… Tu as une alternative à proposer ?

        1. Merci pour ta réponse 🙂
          Je l’ai lu sur Instagram, mais je ne sais plus sur quel compte, il faudra que je recherche. La personne proposait des petits écrits courts avec des erreurs, que les élèves devaient corriger. suite à des commentaires, elle a fait des recherches, puis elle a modifié ses petits textes pour qu’il n’y ait plus d’erreur d’orthographe lexical. Il semblerait que les études montrent que cela risque de faire mémoriser de mauvaises formes aux élèves.
          Je n’ai pas vraiment d’alternative à proposer, si ce n’est peut-être travailler exclusivement sur les erreurs d’accord, mais ça ne me satisfait pas…

          1. Je dirais quand même que globalement, l’attention se portait plus sur la grammaire (syntaxe, accords) ou l’utilisation de synonymes que sur l’orthographe. Mais il y a quand même la transcription de certains sons qui revient parfois (moins en cycle 3) et les mots invariables. Je n’ai pas l’impression que les élèves aient mémorisés de mauvaises orthographes, d’autant qu’ils savent, au moment où j’écris, que j’écris « avec les erreurs ». Je le reprécise presque tous les jours.

    2. Merci d’avoir pris le temps de m’écrire. Pour les CP, c’est vraiment plus difficile et je maitrise moins. Peut-être avec des mots étudiés précédemment, des images, etc. ?

  74. Bonjour
    Merci beaucoup pour ce partage de pratique si riche et motivant pour moi. Je me suis lancée dans le jogging d’écriture tous les matins avec ma classe de CE2/CM1/CM2.
    J’ai plusieurs questions si vous me permettez :
    – comment corrigez-vous les erreurs laissées par les élèves : crayon papier ou vous les soulignez pour qu’il tente de s’autocorriger le lendemain ?
    – quel genre d’appréciation laissez-vous dans la marge ? Je me questionne car un bien, assez bien quand un élève a fait tout son possible peut être un peu démotivant non ?
    – comment évaluez-vous ? C’est seulement le pourcentage de mots écrits correctement qui compte ou évidemment la construction du texte, l’intérêt…
    – est-il possible de partager des photos de productions d’élèves montrant l’évolution au fil de l’année ?

    Mes élèves sont très motivés à écrire ! C’est vraiment un bon exercice.

    Merci beaucoup:)

    1. Bonjour,

      Je vais essayer de répondre à chacune de tes questions.

      – comment corrigez-vous les erreurs laissées par les élèves : crayon papier ou vous les soulignez pour qu’il tente de s’autocorriger le lendemain ?
      Je corrige moi-même, car le rituel doit être bref. J’utilise les créneaux de production d’écrits plus longs pour que les élèves se corrigent après ma relecture, pas le jogging.

      – quel genre d’appréciation laissez-vous dans la marge ? Je me questionne car un bien, assez bien quand un élève a fait tout son possible peut être un peu démotivant non ?
      Quelque chose d’un peu plus complet « C’est un très bon travail ! » si je n’ai pas grand chose à dire ou « Tu as écrit de belles phrases. » ou encore des conseils « Essaie de dire la phrase à un camarade avant de l’écrire. » ou « Tu peux essayer d’utiliser des synonymes pour éviter les répétitions. » par exemple.

      – comment évaluez-vous ? C’est seulement le pourcentage de mots écrits correctement qui compte ou évidemment la construction du texte, l’intérêt…
      L’intérêt, sur un texte si court, c’est difficile. Par contre, le commentaire peut porter sur la construction du texte, le vocabulaire utilisé, etc.

      – est-il possible de partager des photos de productions d’élèves montrant l’évolution au fil de l’année ?
      Malheureusement non, car il n’est pas légal – il me semble – de partager le travail d’un élève isolé sans l’autorisation de sa famille. De plus, je ne fais plus le jogging d’écriture tel quel car je l’ai combiné avec un travail sur le feuilleton d’Ulysse.

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