Partenariats

La question des partenariats semble nécessiter des éclaircissements, d’autant qu’elle a pris des proportions bien plus importante avec l’émergence d’Instagram et des influenceurs. Certains influenceurs reçoivent des produits en échange de visibilité.

Techniquement, c’est quelque chose qui se fait depuis assez longtemps sur les blogs : nous recevions des specimens et, s’ils nous plaisaient, nous en parlions sans même que cela nous soit demandé. Aujourd’hui, les modalités ont beaucoup varié. Certains partenaires exigent un speech précis, certains donnent même un texte, des consignes, imposent des contraintes, des délais ou de pouvoir relire le texte avant publication. Certains créent des contrats et les « influenceurs » peuvent être rémunérés. Les partenaires démarchent les blogueurs et instagrameurs à la recherche de like, de vues, exigent des liens affiliés pour mesurer le retour sur investissement.

Je ressens le besoin de rentre tout cela plus transparent, d’abord pour que vous sachiez en général ce qui peut potentiellement se cacher derrière les publications promotionnelles mais aussi pour que vous puissiez savoir très clairement quelle est ma ligne de conduite dans ce domaine. Je ne prétends pas que c’est LA conduite à adopter, je ne prétends pas être plus éthique qu’un autre, je veux simplement que tout soit clair.

Les modalités de mes partenariats

Comment débutent ces partenariats ?

A l’heure actuelle, il m’arrive de me tourner vers un éditeur ou un autre partenaire potentiel pour un produit précis, que je compte utiliser en classe, qui me semble pertinent et que je pense apprécier. D’autres fois, je suis contactée et dans ce cas, je n’accepte que si je suis vraiment intéressée, si je pense sincèrement que le produit proposé peut être pertinent dans ma classe.

Je m’efforce d’être toujours très claire sur les contraintes d’une classe, sur le temps que me prend le métier, sur les risques que je ne publie jamais (notamment si je n’aime pas le produit) ou que je ne respecte pas le calendrier ainsi que sur l’honnêteté dont je ferai preuve : je ne dis que ce que je pense. Je refuse donc les speechs ou les consignes trop contraignantes. Je refuse de copier-coller un texte qui n’est pas de moi. Je refuse aussi de faire la promotion de quelque chose que je n’ai pas testé (on nous le demande parfois).

Comment se déroulent ces partenariats ?

La plupart du temps, c’est moi qui demande quelque chose qui m’intéresse en particulier auprès d’un partenaire avec lequel je suis déjà en lien depuis des années. Je le teste quand c’est prévu dans ma programmation (parfois des mois après réception), je l’utilise comme je l’entends. Dans l’immense majorité des cas, et pour mes partenariats de longue date, rien ne m’est explicitement demandé : ni publication, ni publicité, etc. Ce sont les partenariats que j’apprécie, ceux qui se basent sur la confiance mutuelle, le respect de l’autre, de son travail.

Evidemment, je trouve normal de faire connaitre ce qui me semble vraiment intéressant : les partenaires y gagnent (ce ne sont pas des associations caritatives, ils doivent payer factures et salaires) et je pense que les lecteurs aussi, en découvrant de nouvelles ressources qui pourraient leur être utiles (et que vous pouvez, la plupart du temps, payer avec le budget mairie).

Qu’apportent ces partenariats ?

Cela peut paraitre surprenant car, au final, je ne gagne pas grand chose si ce n’est la possibilité d’utiliser des ressources supplémentaires dans le cadre de mon métier (ce qui n’est pas rien, car les budgets sont très serrés sur ma commune, les familles ne peuvent pas donner beaucoup à la coopérative), mais ça me suffit et je serais mal à l’aise à l’idée d’être payée par un partenaire pour écrire au sujet de leurs propres produits ou livres.

Et le partenaire ? Eh bien, je m’efforce, dans l’année ou, le plus souvent, en été, de faire un retour détaillé sur chaque produit ou livre reçu. J’essaie de faire des propositions d’amélioration, je souligne les bugs, les coquilles, les manques que je remarque. Alors oui, ça ne se quantifie pas en euros, mais s’ils estiment y gagner, le partenariat se poursuit et c’est ainsi que nous tissons une véritable relation de confiance. C’est aussi ce qui fait que mes partenaires connaissent mes besoins, mes idées, et peuvent parfois me proposer des nouveautés intéressantes.

A contrario, s’ils en veulent plus, s’ils trouvent qu’ils n’y gagnent pas assez, alors le partenariat s’interrompt et je ne trouve pas cela très grave. Je comprends le besoin de « rentabilité » mais j’aime aussi à croire que mon travail ne se traduit pas qu’en termes de statistiques (si ce n’est, de mon propre point de vue, pas du tout).

Suis-je payée pour publier ou tester ?

Non. A l’heure actuelle, je ne suis jamais payée par un partenaire pour faire de la publicité.

Est-ce que je gagne parfois de l’argent ? Les liens affiliés Amazon peuvent me permettre de compenser le coût du blog qui est sans publicité et gratuit pour vous, mais ne l’est pas du tout pour moi. Je choisis donc ce que je mets en avant, et ce sont toujours des ressources ou produits que j’ai acheté moi-même. Vous trouverez les % de rémunération ici (et vous verrez qu’en fait, je ne gagne que quelques centimes grâce à vos achats).

Je gagne un mois d’abonnement HP instant ink si vous utilisez mon lien de parrainage (et vous aussi), quelques centimes en bon d’achat si vous utilisez mon code promo « Ludilabel » (où j’achetais avant même d’être « partenaire ») IN-FR-KYBAN qui vous permet d’obtenir une réduction de 10%. Maintenant, vous savez tout !

Est-ce qu’il m’arrive de refuser de partenariats ?

Bien sûr !

D’abord, si les produits ne m’intéressent pas. On me propose tellement de choses, qui n’ont parfois rien à voir avec le métier d’enseignant et mon quotidien, que je devrais mener une véritable activité professionnelle d’influenceur et travestir l’identité de mes partages. Certains influenceurs véritables semble y arriver, tenir un calendrier ou s’organiser à merveille. Ce n’est pas mon cas.

Ensuite, cela dépend aussi de l’approche et du contact que j’ai avec mon interlocuteur. J’évite en général les messages « automatiques » où l’on me dit qu’on adore mon travail et l’identité de mon blog ou de mon compte Instagram alors que ce même message aura été envoyé à des dizaines de personnes par un simple copier-coller.

Si mon interlocuteur met en avant l’appât du gain, les statistiques, des valeurs qui ne me parlent pas, s’il ne semble considérer mon travail qu’au travers de mes statistiques, je refuse aussi. C’est très subjectif mais je considère les visiteurs de ce blog comme des collègues, parents et humains dans tous les cas, avec lesquels j’ai plaisir à échanger quand ils me laissent un message, et que j’ai plaisir à aider ou accompagner à la hauteur de mes possibilités. Vous n’êtes pas des « clients potentiels » à mes yeux et j’aurais l’impression d’aller contre cette vision en acceptant.