Le conseil de classe est un dispositif qui m’a beaucoup questionnée, en témoigne notamment l’initiative que j’avais prise de lancer un rallye-liens avec la CPB sur le thème de la gestion de classe dans lequel j’avais fait la part belle à ces fameux conseils de classe. On l’appelle parfois « conseil des élèves« , « conseil coopératif » ou encore « temps d’échange en classe » en discipline positive.

L’idée est globalement la même mais j’ai longtemps bloqué sur la mise en place. Comment éviter que ces conseils de classe ne virent au règlement de compte ou au tribunal ? Comment en faire un levier pour mettre en place plus de coopération, de bienveillance et de respect entre les élèves ? Comment instaurer ce dispositif pour qu’il soit efficace au service du bien être de chaque élève et de l’implication de tous ?

Du conseil coopératif au temps d’échange en classe

Au début, je cherchais surtout un outil pour diminuer les conflits et les gérer sans me laisser déborder par eux quotidiennement. Je regardais donc ce dispositif sous cet angle-là et je dois bien avouer que je n’étais pas convaincue. J’y voyais, avec mes a prioris, le risque de glisser vers une sorte de tribunal institutionnalisé, bien loin de ma façon de faire. En effet, j’ai toujours préféré régler les problèmes avec les concernés, uniquement les concernés, et en toute discrétion si nécessaire.

En cherchant un peu, j’ai bien compris que ce n’est pas de cela dont il s’agissait. Cela ne signifie pas pour autant que j’étais prête à me lancer. Je savais ce que je voulais au final : des élèves qui s’autogèrent, un conseil mené par les élèves eux-mêmes, des élèves qui s’écouteraient mutuellement et chercheraient des solutions ensemble. Restait à définir le temps, la forme, la progressivité.

Le conseil coopératif de F. Oury

Concernant le conseil coopératif de la pédagogie institutionnelle (de F. Oury), qu’on retrouve souvent en pédagogie Freinet, je vous propose de lire l’article de l’ICEM à ce sujet. Je vous conseille aussi l’excellent ouvrage « Enseigner avec les pédagogies coopératives » de Sylvain Connac (aux éditions esf), auteur de référence en la matière.

Le conseil coopératif a pour but de mener les élèves à s’auto-réguler de manière autonome en s’appuyant sur les relations entre pairs et non sur une relation « enseignant – élève » où l’élève doit seulement obéir.

Ce conseil a habituellement lieu une fois par semaine et permet de faire le point. En impliquant les élèves, il permet de les motiver à respecter le cadre qu’ils ont participé à construire.

Organisation du conseil des élèves

Si la pédagogie institutionnelle n’impose pas de structure et d’organisation fixe pour le conseil des élèves, certaines étapes se retrouvent dans la plupart des propositions (dans cet ordre ou un autre) :

  • Résolution de problèmes
  • Propositions pour la classe (organisation, travail, etc.)
  • Questions éventuelles

Certains vont ajouter les « félicitations » mais j’y reviendrai avec la discipline positive.

Rôles et fonctions des élèves lors du conseil

Souvent, pour que le conseil se déroule au mieux, on attribue des rôles à certains élèves. Ces rôles peuvent varier d’un conseil à un autre mais quelques uns, là encore, ont tendance à revenir régulièrement :

  • le président du conseil (rôle parfois tenu par le délégué)
  • le secrétaire
  • le gardien (ou maitre) du temps

Pour découvrir comment ce conseil est mis en place dans d’autres classes, je vous propose de lire l’article sur le conseil d’élèves d’un prof d zécoles. Vous pouvez aussi consulter ce rallye-lien où vous trouverez de nombreux autres exemples.

Le temps d’échange en classe en discipline positive

Cette fois-ci, ma source principale a été le livre de Jane Nelsen concernant la discipline positive. Il en existe un livre sur le même thème spécifique à l’école, plus concret et précis de ce que j’en ai entendu.

Avec mes changements d’affectation surprises et répétés des deux dernières années, j’avais un petit peu laissé de côté cette idée de conseil de classe. Pourtant, en lisant le livre de Jane Nelsen sur la discipline positive, je suis retombée dessus sous une autre forme. On parle ici de « Temps d’échange en classe ».

Si ce temps d’échange en classe ressemble en bien des points au conseil coopératif, le contexte et la pensée dans lequel il s’inscrit a su nourrir ma conception du dispositif.

Quelques points clés permettent de définir le temps d’échange en classe. L’auteure parle de « huit compétences essentielles » (je cite) :

  • Former un cercle
  • S’entrainer aux compliments, remerciements et appréciations
  • Respecter les différences
  • Développer des compétences de communication
  • Se centrer sur les solutions (éviter les conséquences logiques)
  • S’entrainer aux jeux de rôle et à la réflexion collective
  • Créer un agenda et le format des discussion de classe (établir un ordre du jour et choisir ensemble un format pour les TEC)
  • Savoir identifier les raisons pour lesquelles les gens agissent : les 4 objectifs-mirages.

Sans détailler l’ensemble, j’ai retenu quelques points dans ma pratique que je vais essayer d’expliciter ici.

Le choix de la fréquence

Si le conseil coopératif m’avait toujours été présenté comme un conseil hebdomadaire, le temps d’échange en classe peut tout à fait être quotidien, surtout avec les plus jeunes élèves (même en cycle 2). C’est une information que j’avais manqué concernant le conseil coopératif (alors que c’est dans l’article de l’ICEM).

Du coup, je m’étais dit que si j’étais en CP et CE1, je commencerais surement par faire un court conseil mais quotidien. En CE2 ou dans des classes de cycle 3 plutôt difficile, j’aurais opté pour deux conseils par semaine. Et si tout va bien, je pensais simplement réduire la fréquence. Dans les faits, ma classe est plutôt sympathique cette année : une réunion hebdomadaire suffit donc.

Organisation du temps d’échange en classe

Comme en pédagogie institutionnelle, il est possible de laisser ce temps libre mais il est tout de même fortement recommandé de structurer ce temps. Voici les phases proposées par l’auteure :

  • Compliments et appréciations
  • Suivi des solutions/stratégies précédemment mises en place
  • Traitement des sujets mis à l’ordre du jour
  • Planification des activités du groupe de classe

On voit à quel point les deux dispositifs sont proches. Je ne serais d’ailleurs pas étonnée d’apprendre que l’un s’inspire de l’autre.

Compliments et appréciations

Le compliment, ou plutôt l’encouragement, est un des outils de la discipline positive. Il s’agit de valoriser les comportements, attitudes voire les réussites de chacun pour l’encourager à poursuivre ses efforts. Si c’est quelque chose que nous faisons tous plus ou moins, il est aussi important que les élèves apprennent à le faire d’eux-mêmes.

Le regard positif que chaque élève porte sur les autres se développe et permet à tous de trouver leur place au sein du groupe. Ce sentiment d’appartenance facilite la résolution de problèmes mais permet aussi de diminuer le risque qu’ils surviennent. Si chacun se sent respecté et valorisé, il aura plus de facilités à accepter de reconnaitre ses tords, à voir ses erreurs comme des occasions d’apprendre et à aller vers l’autre, lui tendre la main ou faire preuve de tolérance.

Faire des compliments s’apprend. Pour aider l’élève à s’exprimer, on pourra proposer la formulation :

« J’aimerais complimenter ou remercier (nom de la personne) pour (action spécifique de la personne précédemment nommée) »

J. Nelsen

Il m’a fallu quelques séances pour y arriver. Au début, les élèves se contentaient de « J’aimerais remercier tous mes potes parce qu’ils sont sympa avec moi. » Chaque fois, je les invitais à être un peu plus précis avec un prénom, un acte précis, un moment précis. Au bout de trois conseils, la plupart ont compris ! Dans d’autres classes, il faudra peut-être faire preuve de plus de patience. Mes deux premiers conseils n’ont servi qu’à cela : se complimenter les uns les autres.

Suivi des solutions mises en place

Autre point important : chaque problème est une occasion d’apprendre. Et on apprend en tâtonnant. Les élèves participent à construire des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent. Cela se fait progressivement. On peut donc se dire, à la fin d’un échange, qu’on va tester une solution puis faire le point la semaine suivante.

J’ai remarqué qu ‘au moment du vote, certaines propositions peinent à obtenir l’adhésion de la majorité sans pour autant qu’une autre proposition soit faite. Plutôt que d’apporter ma solution toute prête, je suggère (ou celui qui mène l’échange) de tester la solution proposée une semaine et de faire le point. Là, les élèves votent plus massivement car ils savent que si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas grave, on aura essayé et on continuera de réfléchir. Et bizarrement, souvent, la solution fonctionne tout de même (même quand je n’y croyais pas trop moi-même).

Ce suivi donne aussi du poids aux solutions proposées. La parole des élèves est véritablement prise en compte. C’est un élément qui apporte du crédit à ce conseil (ou temps d’échange en classe).

Traitement des sujets mis à l’ordre du jour

L’ordre du jour se prépare ici en amont, comme il peut l’être aussi en pédagogie institutionnelle bien sûr. Jane Nelsen suggère l’utilisation d’un cahier, comme cela se fait beaucoup dans les classes.

Au début, l’auteure demande de ne pas citer de noms en cas de différend entre élèves. Il vaudrait mieux attendre que les élèves aient appris à s’entraider et à chercher des solutions avant de se lancer sur cette pente glissante.

Rechercher des solutions

Une solution n’est ni une punition, ni une sanction. Elle vise à réparer ou à éviter qu’un problème se reproduise. Elle doit répondre à quatre critères. La solution doit être :

  • Reliée (logiquement liée à la problématique)
  • Respectueuse
  • Raisonnable
  • Aidante (elle est utile et enseigne)

Souvent, les élèves proposent des « solutions » qui sont en fait des punitions, et ils ne sont souvent pas tendres : « Si quelqu’un parle, il passe toute la récréation sur le banc à côté de toi et il répète « Je ne dois pas parler en classe » en boucle. Il l’a bien mérité, il n’avait qu’à pas parler ! » Dans ces cas, je signale donc que je ne suis pas d’accord avec cette proposition en leur expliquant pourquoi : « Vous sentiriez-vous respecté ? ». Petit à petit, les élèves se modéreront tout seuls.

Le cahier est aussi un outil qui permet de différer, et donc de laisser certains problèmes se régler d’eux-mêmes. Le réflexe des élèves est souvent d’aller voir l’enseignant. En demandant d’inscrire le problème à l’ordre du jour plutôt qu’en donnant une solution toute prête, le professeur laisse à l’élève le temps de trouver ses propres solutions. Souvent, au moment du conseil, le problème est déjà résolu !

Quand le problème ne concerne qu’un ou deux élèves

Pour ce qui est des conflits ou problèmes individuels, je préfère les régler avec les concernés. Cela étant, ils peuvent aussi trouver leur place au conseil. Pour cela, chaque élève pourra participer à la réflexion concernant les solutions possibles mais l’élève concerné sera celui qui choisit celle qu’il tentera de mettre en place. Il pourra aussi choisir le moment. On pourra limiter le choix entre deux alternatives : après la récréation ou à 16h ?

Planification des activités du groupe de classe

Enfin, on clôt ce temps d’échange en classe en planifiant les actions qui seront menées la semaine suivante. On peut en profiter pour faire le point sur toutes les solutions adoptées lors de l’étape précédente.

Il est important de se donner un délai ou d’établir un planning pour qu’elles soient réellement mises en place et qu’elles ne passent pas à la trappe par inadvertance. S’il y a trop de changements d’un coup, on peut décider d’étaler ces évolutions sur plusieurs semaines.

Mon conseil de classe

Voici comment j’ai combiné toutes ces idées afin de constituer mon propre conseil de classe. Il va encore évoluer de le temps mais je peux vous partager ce que j’ai testé, ce que j’ai choisi et ce que j’envisage. Je reviendrai ensuite pour faire le bilan de ma première année complète avec un conseil de classe (car j’avais fait quelques tentatives infructueuses par le passé).

L’organisation spatiale

Il est impératif de tous se voir. On peut choisir, si on a la place, de se mettre à des tables en U ou en carré, par exemple. Cela dit, j’ai trouvé plus simple de pousser les tables de mon U pour que nous puissions nous mettre tous par terre, assis en cercle. C’est Serge Boimare (dans « Ces enfants empêchés de penser« ) écrit que l’école est bien l’un des rares lieux où l’on entend faire échnager des personnes qui ne peuvent se voir les unes les autres (en référence, notamment, aux grands temps collectifs organisés avec des tables en rang d’oignons). C’est tellement vrai !

Dans les faits, certains élèves ont la bougeotte et ont tendance à s’avancer au fur et à mesure. D’autres, au contraire, ont tendance à aller se cacher derrière ces premiers. Cela dit, comme pour d’autres petits problèmes, je vais simplement en parler à mes élèves : comment pouvons-nous faire pour que cela ne vienne plus perturber le conseil ? Toute solution proposée par eux, choisie par eux, fonctionnera mieux que n’importe laquelle de celles que je pourrais imposer.

Les premiers conseils menés par l’enseignant

Les deux premiers conseils ont été menés par mes soins. Le troisième a été co-animé avec les délégués de la classe : je prenais le relais quand ça devenait un peu trop difficile à gérer (notamment pour des problèmes entre élèves). Bien sûr, je leur expliquais que c’était pour leur montrer ce que j’attendais d’eux et qu’ensuite, je les laisserai faire. Il s’agit de modéliser la tâche que je leur demande de réaliser.

Durant cette phase de « co-animation », j’explicite mes attentes. On se répartit les tâches entre délégués (lequel mène les échanges pour quelles phases). On voit aussi comment peuvent être prises les décisions (vote à main levée, choix du concerné, etc.).

On peut sans doute fonctionner autrement et si vous avez des suggestions sur ce point, j’aimerais beaucoup profiter de votre expérience (en commentaire de l’article, c’est le mieux !).

La structure du conseil de classe

Au début, aussi, le conseil n’a pas vraiment de structure. J’ai conservé en tête trois temps que je voudrais établir :

  • Compliments et encouragements
  • Résolution de problèmes
  • Projets, idées et suggestions

Cela étant, comme je l’ai déjà dit, les deux premiers conseils se sont limités à l’étape 1. Les suivants intégreront progressivement l’étape 2. Quand cette deuxième étape commencera à se structurer, l’étape 3 ne viendra qu’ensuite.

Commencer uniquement par des compliments

J’ai trouvé essentiel de passer beaucoup de temps sur les compliments. Mes deux premiers conseils y ont été exclusivement dédiés. C’était un besoin assez spécifique de ma classe mais je pense que c’est un besoin très répandu.

Commencer par apprendre à complimenter les autres (sans forcément attendre un compliment en retour d’ailleurs) c’est aussi apprendre à porter un autre regard sur ses camarades. On réalise qu’ils ont des qualités qu’on ne soupçonnait pas forcément. C’est aussi l’opportunité de mettre en valeur quelques élèves discrets.

Et pour lancer le mouvement, quoi de mieux que de féliciter, encourager ou complimenter soi-même certains élèves ? En donnant soi-même l’exemple de ce qu’on attend, on l’obtient beaucoup plus aisément.

Pour la prise de parole, elle était libre jusque là. Je souhaite tout de même proposer un bâton de parole ou un tour de parole pour que chacun puisse s’exprimer. Notez que je dis bien « proposer » et non « imposer ». Nous verrons si les élèves suivent cette idée. Ils pourraient aussi me parler des petits « bâtonnets de parole » (un bâtonnet de glace avec le nom de chaque élève et on les tire au sort pour définir qui parle).

Résoudre des problèmes

L’étape suivante n’est pas une mince affaire. Elle prendra du temps pour s’installer. Je compte beaucoup m’inspirer de la discipline positive bien sûr. Cela étant, ça reste assez peu structuré pour le moment. J’ai simplement dit aux élèves qu’il s’agissait d’un temps où nous parlions des problèmes de la classe et cherchions des solutions.

Les outils viendront ensuite. Plutôt qu’un cahier, je préfère une boite avec trois couvercles. Cela permet de trier automatiquement les écrits concernant chacun des temps. Ça me permet aussi de donner une seconde vie à tous les petits morceaux de papier de brouillon qui découlent des nombreuses photocopies que nous faisons. Pas de jolis petits billets comme on en voit parfois sur les blogs, plus par souci d’écologie donc.

Par contre, il faut s’assurer que les petits papiers ne disparaissent pas. Je pensais à un classeur et des pochettes mais j’en parlerai, là encore, avec mes élèves. Je pourrai surement bricoler quelque chose avec mon « fuse ».

Comme mes élèves sont déjà grands (CM1) et qu’ils sont très bien entrés dans la dynamique « positive » que je souhaitais impulser, les noms pourront être cités. Je leur demanderai aussi de signer leurs mots. Ne seront lus que ceux qui sont signés.

Projets, idées et suggestions

Au dernier conseil, une élève m’a dit regretter qu’on n’ait pas eu le temps de faire des propositions. Elle aurait aimé établir des responsabilités et proposer cette idée aux autres élèves. Il semblerait donc que les élèves commencent vraiment à s’approprier ce dispositif.

Ne pas réaliser cette étape tout de suite était un choix. Il permet de bien travailler les étapes précédentes mais aussi de « créer un besoin ». Aussi, je sais que la semaine prochaine, lorsque nous arriverons aux suggestions, les élèves ne manqueront pas d’idées. Pour autant, il n’est pas certain que nous ayons le temps de tout traiter.

C’est donc la problématique du temps qui va se poser : comment faire pour en gagner ? Plus de « discipline » du collectif (écoute, efficacité, attention) ? Un temps limité par problème ? Un gardien du temps ? Un ordre du jour ? Une trace écrite des décisions précédentes ? Tous ces éléments vont pouvoir apparaitre en réponse à un besoin réel. Au final, le conseil ressemblera beaucoup à un conseil coopératif, mais son organisation aura été choisie par les élèves eux-mêmes.

Cela implique aussi que chaque année, je reprenne de zéro cette démarche progressive et que chaque année, l’organisation du conseil de classe pourra différer. Mais au fond, n’est-ce pas l’esprit même de ce conseil ?

Un cadre serein dans sa classe, ça se construit

Si vous avez apprécié la lecture de cette article, y avez trouvé des pistes ou vous y êtes reconnus, vous apprécierez probablement le livre « Un cadre serein dans sa classe, ça se construit ». J’y ai repris l’ensemble de mes idées (qui ont pu évoluer depuis la rédaction de cet article) mais surtout, j’ai approfondi ma réflexion et j’ai tenté d’aller plus loin, de proposer des situations et des outils concrets,

31 réflexions sur “Un conseil de classe (conseil des élèves, conseil coopératif)”

  1. Merci pour ton article très complet ! Je suis convaincue que le conseil est une des premières mesures de gestion de classe a mettre en place 😊 Je vais conseiller ton article à ma jeune collègue !

  2. A la fin de la 1e semaine, j’ai organisé un temps d’échange collectif sur ce qu’ils avaient aimé, moins aimé et voudraient faire. J’ai noté les idées au tableau en 3 catégories et nous avons discuté autour de leurs idées. La semaine suivante, je leur ai donné un temps pour écrire ce bilan au brouillon, en leur rappelant les 3 types de messages que l’on pouvait produire. La semaine d’après, nous avons regardé des vidéos montrant un conseil de classe, pour pouvoir faire le nôtre 1 semaine plus tard. C’était ennuyeux car cela ressemblait à une lecture successive de 24 mots mais il n’y avait pas de lecture horizontale des évènements de la semaine: on ne voyait pas que tel incident était isolé tandis que tel autre revenait chez plusieurs.
    C’est ce qui a créé le besoin d’organiser le conseil pour la prochaine fois. Je garde mes 4 responsables de semaine le vendredi midi pour dépouiller les mots et les classer selon le type de message et le contenu. Ainsi les idées sont regroupées et on annonce qu’elles sont partagées par tant de personnes plutot que de les lire successivement x fois. Cette étape est censée libérer du temps pour avoir des échanges oraux durant le conseil. Mais là, ça n’a pas tellement fonctionné! Je crois que notre présidente faisait une lecture découverte de la synthèse que j’avais réécrite à partir des mots. Les responsables étaient avec moi lors de cette synthèse mais ils ne l’ont pas faite, donc c’était encore ennuyeux comme conseil!
    De plus, certaines discussions tournent en rond sans intéret alors même qu’ils interviennent pour dire qu’ils voudraient changer de discussion car elle n’avance à rien. Peut être que le président bis qui surveille le respect des règles, pourrait gérer le temps et couper/réorienter ces digressions.
    Autre piste: la vie de classe est fluide et ce temps d’échange est redondant avec notre fonctionnement de chaque instant (beaucoup de discussion dans la classe, d’explicitation, de consultation des ressentis et avis, …) . Je pense bifurquer vers les débats philo pour nourrir ce moment autrement. On pourrait conserver un retour sur la semaine si besoin (ordre du jour à compléter si on l’estime nécessaire), en qq minutes avant de discuter de sujets universels, d’explorer les jeux de rôle, les débats moraux, etc

    1. J. Nelsen dit qu’il ne vaut mieux pas abandonner le temps d’échange en classe quand tout roule. Elle donne un exemple d’une classe qui allait très bien, où tout se passait à merveille, mais qu’un tout petit problème a fait « voler en éclats » si je me souviens bien. Le fait est que ce conseil est aussi un apprentissage : celui de l’échange, du débat, de la recherche de solutions, même quand les problèmes sont si minimes qu’il n’y a pas tant besoin d’y passer beaucoup de temps. Par contre, tu peux peut-être envisager un « mini conseil » chaque soir ? Une version vraiment courte sur une quinzaine de minutes ?

      Pour les discussions qui tournent en rond, je pense qu’imposer un temps est nécessaire. Si aucune solution n’est votée, le problème sera de nouveau à l’ordre du jour la prochaine fois. Ca peut motiver les élèves à se mobiliser pour être plus efficaces.

      Merci pour ton retour, en tout cas !

      1. Oui, je pense qu’il faut que je laisse une chance à ce créneau. En fait j’ai un CM1 EIP qui me stresse car il est tout le temps blasé et ses parents et moi craignons qu’il ne s’ennuie, mais ce n’est pas sur lui que je dois caler mon pas! J’en ai 23 autres à qui ça convient, dont 13 CE2 qui découvrent et tâtonnent! Mais je suis en reconversion, j’avais ses parents comme clients de mon ancienne vie, ils savent que je suis T1, bref, je me mets une grosse pression autour de cet élève.

        Par ailleurs, chercher à résoudre un problème est plus instructif que passer à autre chose. Je vais tacher de confier la responsabilité du temps à l’un des 4 élèves qui font tourner le conseil pour éviter de rendre le débat stérile. Je veux conserver cet espace d’échange en tout cas, même si la vie de classe est régulée par de la discussion en permanence tout au long de la semaine, car parfois on n’a pas conscience d’un évènement qui peut effectivement faire voler un groupe en éclats.

  3. Merci pour ton partage. Je tâtonne moi aussi depuis de nombreuses années avec ce conseil dont je suis persuadée qu’il est une clef importante !
    J’ai moi aussi découvert le livre se Jane Nelsen cet été et cela m’a beaucoup inspirée dans ma manière de mettre en place le conseil cette année avec mes CE2. Comme toi, nous avons s consacré les 3 premières séances au encouragements. C’est très long au début mais ça commence à venir. J’utilise un bâton de parole. Ils ont 3 choix : soit ils félicitent un camarade, soit ils demandent à être félicités sur un point précis, soit ils choisissent un camarade parmi ceux qui lèvent le doigt pour les encourager. (Pas sûre d’être claire!)
    Petit à petit on intégrera le règlement des problèmes et les propositions pour la classe.
    J’ai choisi d’aller à la BCD cette année pour pouvoir s’assoir en cercle. Je trouve que cela contribue à rendre ce moment spécial. Et j’ai moi aussi le problème des élèves qui avancent et reculent !!!

    1. Tu es très claire ! Je trouve l’idée de demander à être félicité originale. Comment en es-tu arrivée à ce fonctionnement ?

      Je reviendrai par ici quand on aura trouvé une solution aux élèves qui ont la bougeotte mais je pense que la solution, c’est qu’ils en prennent conscience et qu’ils réfléchissent à ce problème. 90% du chemin sera effectué à ce moment-là, je pense.

      1. J’ai trouvé l’idée dans le livre de Jane Nelsen 🙂 mais il est tellement riche et il y a tellement d’idées que je pense qu’il faut plusieurs années pour se l’approprier vraiment ! Cela fait plusieurs années que j’expérimente différentes formes de conseil, nous commencions toujours par un temps de félicitations mais il y avait toujours des élèves qui ne l’étaient jamais et que je sentais déçus à la fin de la séance. Quand j’ai trouvé cette idée, ça a été une révélation ! Les années précédentes, nous lisions quelques félicitations (elles étaient écrites sur un petit papier) et passions finalement la plus grande partie de la séance à régler des problèmes. Au final, je trouve que cela donnait une image plutôt négative de la classe (= beaucoup de problèmes, et qui concernaient souvent ceux qui n’étaient pas félicités !!! et certains élèves étaient comme transparents, on ne parlait jamais d’eux ni en bien ni en mal…).

        Oui je suis curieuse de ton retour pour ceux qui ont la bougeotte !!! D’un autre côté, c’est très révélateur de la psychologie de l’enfant !

  4. Bonjour Ayleen,
    bravo pour cet article! Je pratique depuis de très nombreuses années le conseil de coop, avec des échecs (petit tribunal sur les conflits) et de très belles réussites (classes découvertes autogérées en camping avec des cycles 2 par exemple).

    En utilisant le même format (ou presque) chaque année, les élèves que j’ai trois ou quatre années sont moteurs pour intégrer les nouveaux. Je rajoute la responsabilité : distributeur de parole avec un beau bâton ramené de vacances par une élève qui trouvait qu’il correspondait vraiment au bâton de parole car il a un peu une forme de micro. Je propose aussi plus tard le rôle d’observateur pour comptabiliser les prises de paroles et ainsi limiter les grands bavards et encourager les plus timides.

    On porte des projets dès la période 2 (on est concrètement en train de sélectionner le premier projet entre toutes leurs idées recensées depuis plusieurs semaines) et on utilise un outil très bien fait ensuite : la roue des projets. Elle est issue de l’agenda coopératif de l’OCCE. Elle a le mérite de poser toutes les étapes d’un projet par écrit, tout en étant simple et visuelle… Si jamais elle peut t’aider…
    Bonne continuation!

    1. Ah cet agenda ! Je devais le voir et… puis plein de choses sont arrivées et je n’ai jamais eu/pris le temps ! Il faudra que je m’y repenche. Quand il y a eu des « petits tribunals », est-ce que tu sais te l’expliquer ? Qu’est-ce que tu as fait pour améliorer la situation ? Cette année, je profite d’une classe plutôt cool, mais je sais que ce n’est pas pareil tous les ans !

  5. Bonjour,
    Enseignante en CM2, je teste le « conseil de coopération » depuis 3 ans maintenant avec pour lecture de départ le livre de Sylvain Connac. J’ai en classe un petit tableau blanc et des petites étiquettes que les enfants remplissent signent et affichent du lundi au vendredi (je complimente, j’émets une critique, je propose). Le conseil a lieu le vendredi.
    Pour que les « critiques » soient positives et constructeurs j’ai instauré la technique des « messages clairs ». Elles deviennent ainsi de moins en moins nombreuses au fil du temps pour parfois totalement disparaître en fin d’année….
    J’ai encore beaucoup d’aspects à améliorer : je n’arrive pas à déléguer le conseil aux enfants ; parfois en fin d’année, son contenu tourne un peu en rond….
    Voilà pour mon partage d’expérience… En tout cas, depuis que je le pratique, même de façon imparfaite, il est devenu un espace de parole indispensable et bien profitable à tous!
    Bon dimanche à toutes et tous!
    Nathalie Cheillan

    1. Je crois que c’est dans l’article de l’ICEM où l’auteur dit bien que déléguer son autorité n’est pas évident. Il faut en avoir, déjà. Cela dit je pense que n’importe quelle posture ne peut faire l’affaire. Certaines permettent de tenir sa classe mais ne garantissent pas une passation sereine. Et même quand on a une posture qui devrait permettre de déléguer, reste à faire confiance et trouver comment passer la main.

  6. Bonjour,
    Merci pour ce témoignage de cheminement fort intéressant et qui est très proche de ce que j’ai moi-même vécu depuis que je m’essaye au conseil d’élèves. Il y a tant de choses à en dire, tant de moments de grâce (quand un élève ose enfin prendre la parole après plusieurs mois de silence par exemple…) qu’un commentaire n’y suffirait pas.
    L’organisation que nous (plusieurs classes de l’école pratique le conseil avec les mêmes règles) avons adopté depuis plusieurs années est sensiblement proche de la tienne. Cela concerne des classes de CP, et CE1/CE2.
    Quelques petites différences :
    – l’ordre du jour est construit dans la semaine sur des affiches (« problèmes »,  » propositions », « félicitations »)
    – les rôles sont tirés au sort (Président·e, secrétaire, veilleur·ses, distributeur de parole), seul le rôle de président·e est tiré au sort parmi celles et ceux qui n’ont pas encore rempli ce rôle.
    Certains parents se posent des questions quant à « l’utilité » ou l’intérêt pédagogique d’un tel dispositif : nous avons décidé de communiquer là-dessus et sommes en train d’écrire une présentation du conseil à destination des parents.
    Bon continuation,

    1. Bonjour,

      Merci beaucoup pour ton retour complet. J’utilise parfois une boite, quand le besoin s’en fait sentir, mais je n’avais pas pensé à un affichage. Où le disposez-vous ? Quand et comment les élèves y inscrivent-ils leurs souhaits ? Qui décide de l’ordre dans lequel sont traités les points ? A quel moment sont tirés au sort les rôles ?

      Je n’ai encore jamais eu trop de réaction au conseil de classe, je crois que c’est souvent très abstrait pour les parents car les projets restent mineurs et peu visibles. Un jour, j’espère arriver à des choses plus tournées vers l’extérieur de l’école et les familles. Mais chaque chose en son temps : d’abord, il faut construire un groupe classe (en tout cas commencer à le faire), des habitudes dans l’école.

  7. Olivier Cornec

    reBonjour,
    Voici ce que j’avais écrit à une collègue qui voulait se lancer dans le conseil d’enfants, c’est un peu brouillon mais l’essentiel y est :

    L’ordre du jour est constitué au fil de la semaine sur une affiche en accès libre et comportant 4 colonnes (problèmes – propositions – félicitations – questions)

    Le conseil d’enfants a lieu tous les vendredis après-midi de 14h10 à 15h10.

    Il sert à organiser la classe, à discuter des idées nouvelles et à régler les problèmes.

    installation :
    1 / Les élèves disposent les tables en cercle. (au final, les tables sont déjà pour la plupart déjà en cercle, on ne bouge que les chaises de ceux qui se trouvent au milieu → gain de temps, de bruit et de fureur…)
    2/ Le/la président(e) précédent(e) tire au sort le /la président(e).
    3/ Le/la président(e) tire au sort les veilleurs/veilleuses, le/la secrétaire et celui/celle qui gère la parole.

    Les rôles de chacun

    présidence : lit l’ordre du jour + distribue la parole (avec la gestion de parole, Cf. plus bas) + rappel les règles + anime le débat (relance et stoppe) + propose le vote

    secrétariat : note les décisions dans le cahier du conseil

    veille (3 personnes + e président) : avertir les gêneurs (« Machin(e), je te déclare gêneur) + au bout du 2eme avertissement (« Machin » tu es exclu du conseil)

    gestion de la parole : écrire la liste des gens qui veulent parler, leur faire signe de baisser la main et rayer les noms lorsqu’ils ont parlé.
    Avec « des grands » (qui ont donc l’écriture aisée), nous avions ajouté ce rôle → les E. lèvent la main moins longtemps et ça soulage la présidence qui doit animer le débat.

    Déroulement
    1/ la présidence rappelle les règles : Chacun peut donner son avis, sans moquerie ni insulte, on lève la main pour demander la parole (il faut être ferme là-dessus, c’est un des objets d’apprentissage)
    2/ Le/la secrétaire fait le point sur les comportements de la semaine.

    2/ Le/La président(e) lit tout ce qui a été écrit sur les affiches pendant la semaine.
    Dans l’ordre : félicitations, propositions, critiques.
    Il donne la parole pour qu’on en discute.

    Pour les problèmes et les conflits :
    – la présidence après lecture du problème, demande toujours si c’est d’actualité → gain de temps si le pb ne l’est plus.
    – on ne parle jamais des absents qui ne pourraient pas s’expliquer.
    – on essaie toujours de régler le problème et d’aider chacun à faire des progrès.

    La classe prend des décisions que le/la secrétaire écrit dans le cahier du conseil

    3/ 5 minutes avant la fin, le : la président(e) stoppe le conseil et relit toutes les décisions.
    Les sujets qui n’auraient pas été lus sont reportés au conseil suivant.

  8. Bonjour
    Je suis maman d une petite fille en CE2. Et je m’interroge sur les conseils de classe car cela fait déjà 2 fois en peu de temps que je récupère ma fille en pleure à la sortie de l’école. En effet, les problèmes entre camarades soulevés lors de ces conseils tournent en règlement de compte et en moquerie collective. Je n ai pas l impression que l enseignante y met des limites et je crains que ce soit contre productif. J’ai tenté d en savoir plus sur le déroulé auprès de l institutrice qui a dire t été sur la défensive en me répondant qu elle avait 35 ans de carrière. Je trouve le fond du conseil très intéressant quand je lis cet article … malheureusement la forme semble compliqué pour de jeunes élèves … que faire ?
    Merci pour votre aide.

    1. Bonsoir,

      Il m’est difficile de pouvoir conseiller sur cette situation. Il est déjà très délicat, même en temps que professionnel, d’évaluer les situations du quotidien : l’exercice est encore plus délicat au sujet d’une situation qui se déroule hors de sa propre classe ou école. Le dialogue me semble être l’outil à privilégier comme vous semblez l’avoir compris. Je ne sais pas ce qui a été dit entre ce professeur et vous-mêmes mais vous pouvez peut-être commencer par échanger avec votre fille : Pourquoi pleure-t-elle ? Que lui reproche-t-on éventuellement ? Dans quelle mesure ses camarades ont-ils raison (car il est très rare qu’un « reproche » sorte de nulle part) ?

      Puis cherchez une solution ensemble : Que peut changer votre fille pour que la situation s’arrange ? Que peut-elle changer dans son comportement éventuellement, si cela se pose ? Comment peut-elle aborder ces conseils de sorte qu’elle soit plus sereine et sache se protéger émotionnellement sans se fermer pour autant ? Que peut-elle dire ou faire aussi pour faire entendre son point de vue aussi (car résoudre un problème, ce n’est pas « s’écraser » mais trouver un compromis entre les besoins de chacun) ?

      Il ne s’agit pas de dire que votre enfant est la cause du problème mais :
      – que la seule chose sur laquelle elle a prise, c’est ce qu’elle pense, dit et fait
      – que le professeur sera peut-être plus à même de répondre à vos inquiétudes et à accompagner votre enfant si une démarche réflexive et critique est initiée

      J’espère vous avoir aidée à y voir plus clair. Attention toutefois à ne pas se précipiter : la fin de période rime avec fatigue pour tous, parents, professeurs et enfants. Leurs émotions sont parfois à fleur de peau et les mots sont moins souvent maitrisés. Les conflits sont plus fréquents. Il peut être intéressant d’attendre la reprise, de voir comment les choses évoluent sans trop s’inquiéter et aviser si la situation se répète.

      Je vous souhaite de passer de bonnes vacances et de bonnes fêtes.

  9. Colette Marchandeau

    Merci beaucoup pour cet article très complet. Je souhaite mettre en place un conseil des élèves pour l’année à venir, ça va bien m’aider.

  10. Bonjour ! Je suis décidée à mettre en place un conseil ou temps d’échange avec ma classe de GS/CP et à ne pas utiliser d’outil de gestion des comportements. Cependant, j’ai du mal à me représenter la façon dont je dois le mettre en place avec des élèves si jeunes. Auriez-vous un conseil, des idées ?
    Evidemment, je me chargerai de jouer les secrétaires et d’écrire pour eux les points abordés, les solutions envisagées etc. Mais à part ça ?

    1. Voici ce que je ferais :

      • Je commencerais par la météo du jour (voir ici).
      • Ensuite, je demanderais si des élèves veulent exprimer un ou plusieurs moments qu’ils ont apprécié dans leur journée. (ce temps deviendra, au fur et à mesure des sollicitations – « Veux-tu remercier quelqu’un pour ce moment ? » – le temps des remerciements et félicitations)
      • Je poursuivrais en demandant si des élèves veulent exprimer un moment qui leur a déplu, ou qu’ils n’ont pas trop aimé. Je demanderais comment l’élève s’est senti (travail sur les émotions), pourquoi, comment il a reconnu cette émotion ou comment elle s’est exprimée physiquement, comment il a réagi, comment il pourrait réagir, etc. (ce temps deviendra, au fur et à mesure, quand c’est pertinent, le temps des « problèmes et solutions »).
      • Plus tard dans l’année, j’introduirais les « projets ». Au début avec des projets simples, en réagissant aux problèmes soulevés précédemment (par exemple, les élèves se plaignent du bruit dans le coin bibliothèque, la solution proposée serait de changer le coin bibliothèque de place, le projet serait de réfléchir en groupes à la disposition de la classe ce qui peut d’ailleurs se faire dans « questionner le monde – espace »). Les projets seront d’abord sur du proche (la classe) puis impacteront l’extérieur aussi (la cour, les couloirs, les rapports avec les autres classes, les parents avec une expo, etc.)

      J’espère que cela t’aidera ! Je te conseille vivement la lecture du livre « Un cadre serein dans sa classe, ça se construit » si tu ne l’as pas déjà lu. Il pourrait t’aider à mettre en place ce genre de dispositifs.

  11. j’ai lu le livre bien sûr ! Merci de votre réponse ! J’ai prévu en effet un temps chaque soir pour faire un petit bilan de la journée et je vais tenter d’appliquer vos conseils pour partir de ça et aller vers le conseil coopératif.

  12. Bonjour,

    Merci beaucoup pour cet article très complet. Je vais m’inspirer de votre pratique pour mettre en place un conseil de classe avec mes CP-CE1.
    Emmanuelle

  13. Bonjour, merci pour tous vos précieux conseils. A tout hasard, auriez-vous une fiche de préparation type sur les conseils pour avoir une trame à adapter bien-sûr ?

    1. Bonjour, je ne fais pas de fiche de prep pour un conseil de classe. Le contenu change trop d’une séance à l’autre, d’une classe à l’autre, etc. Je doute que ce soit demandé par un CPC / IEN. Quel intérêt y verrais-tu ?

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