Les opérations posées peuvent être sources de difficultés. Tous les élèves n’acquièrent pas la technique associée en même temps et on ne souhaite pas toujours y passer trop de séances. Les fonctionnements en ateliers, centres de mathématiques ou plan de travail sont idéaux pour permettre la différenciation nécessaire. Encore faut-il des supports adaptés.

Du côté des corrections, je me retrouve souvent à récrire l’opération à côté, sans être bien certaine que cette correction serve. Pour certains, elle est assurément inutile. Ceux qui n’ont pas encore intégré que ces corrections doivent être examinées pour devenir un support d’apprentissage ne prennent même pas la peine de regarder ce que j’écris.

L’intérêt de cartes autocorrectives

Quand les élèves utilisent ce type de support, ils sont responsabilisés : la correction de leur travail leur incombe, et donc, ils sont contraints d’observer la correction puis d’analyser leur travail pour le corriger. Ils ont donc de plus grandes chances d’en tirer apprentissage.

Évidemment, on peut s’interroger : « Les élèves ne risquent-ils pas de tricher ? ». Mais puisque mon objectif est qu’ils apprennent et progressent (donc il n’est pas de constituer une évaluation sommative), peuvent-ils vraiment tricher ? Ils peuvent, par contre, être tentés de faire semblant de travailler (et donc d’apprendre) mais d’autres dispositifs et mon observation régulière des élèves me permettent de ne pas me laisser tromper.

Autre intérêt pour l’élève : s’entrainer ne signifie pas nécessairement noircir des pages de cahiers. Ils peuvent s’entrainer sur l’ardoise d’abord, puis passer dans leur cahier quand ils se sentent prêts. Ainsi, ils ont le droit à l’erreur et utilisent leur cahier pour consigner une réussite, un progrès.

Du côté du professeur, cela implique d’avoir un peu moins de travail de correction (bien que je vérifie toujours leur travail ensuite, j’ai moins à écrire donc gagne un peu de temps). Par contre, là encore, je ne peux pas me baser uniquement sur ces supports pour entrainer les élèves puis évaluer (de façon continue) les progrès de chacun.

Les fichiers

Trois séries sont prévues :

  • une série de multiplications « à un chiffre »
  • une série de multiplications « à deux chiffres »
  • une série de multiplications avec nombres décimaux

Seule la série « à deux chiffres » est actuellement disponible.

Je n’ai pas eu besoin de celle à un chiffre mais je la ferai en anticipant pour les années suivantes et pour vous (mais ce n’est pas ma priorité du moment, j’ai encore fort à faire).

La série pour les nombres décimaux viendra en cours d’année si tout va bien.

Pour fabriquer ces cartes, je les imprime sur du papier épais (160g) puis je plastifie avec du plastique 80 microns (je ne trouve pas utile de faire plus, ce support n’étant pas autant manipulé que des cartes à jouer).

Les multiplications « à deux chiffres »

Il se peut que d’autres cartes viennent compléter cette série mais je m’adapterai aux besoins de mes élèves.

Le document partagé initialement comportait certaines erreurs liées à des loupés de copier-coller ou de retenues généralement. Voici l’erratum avec les cartes corrigées uniquement.

Un modèle vierge

Certains aimeraient ajouter des cartes à leur collection. Voici donc un modèle vierge à compléter à la main (ou à l’ordinateur si vous avez de quoi modifier un PDF).

Par contre, je vous demande de ne pas repartager ce fichier, même modifié. Renvoyez plutôt vers cet article pour qui voudrait aussi créer ses propres cartes.

A moins que les documents modifiables ne soient déjà à disposition dans l’article, je ne les fournirai pas. Il n’est donc pas utile de me les demander.

24 réflexions sur “Cartes autocorrectives d’entrainement aux multiplications posées”

  1. Bonjour, J’aime bien le concept, merci pour le partage !
    Petite question : Quand je pose des multiplications avec mes 6è, j’indique les retenues au sommet (au-dessus de l’opération), cela me semble plus facile pour revérifier, d’avoir les retenues « localisées » avec le produit qui les a fournies. Je vois qu’ici elles sont mise de côté, quel avantage y voyez-vous ?
    Merci

    1. Pour faire vérifier une multiplication, je fais chercher une valeur arrondie plutôt que de faire refaire le calcul car, dans la vie de tous les jours, on préfèrera une solution « pratique et rapide » plutôt que de tout refaire deux fois, surtout qu’on est tout à fait capable de refaire les mêmes erreurs. Ca n’aide pas à corriger toutes les petits erreurs de multiplication mais je leur demande aussi de suffisamment connaitre leurs tables pour être sûr de soi et apprendre à se faire confiance.

      Du coup, je préfère éviter les retenues en haut car on les additionne au résultat de la multiplication (ce sont deux opérations distinctes) et que les « colonnes » de chiffres correspondent aux unités, dizaines, centaines, etc. Du coup, la rigueur mathématique n’y est pas, il me semble, et j’essaye toujours d’éviter d’apprendre des choses qui pourraient, plus tard (au collège, au lycée), devoir être déconstruites. Je ne sais pas si je suis très claire.

      1. Merci pour la réponse 🙂
        Oui, les ordres de grandeur sont de très bonnes pratiques à encourager. Malheureusement beaucoup d’élèves ne les calculent qu’ à la demande, et pas spontanément.

  2. Super ! Je vais m’en servir pour mes ateliers de calcul, dès la reprise de mars !!! Hâte d’avoir les deux autres fichiers ! Ma feuille de route est prête hihi 😀 super travail, bravo !

  3. MERCI pour ces cartes très utiles et qui arrivent à point nommé pour moi ! 🙂
    Encore un très joli travail. J’adore toujours la mise en page, les couleurs, c’est très agréable pour nous et pour les élèves.

  4. Merci pour ce beau travail, malheureusement je rencontre des problèmes d’impression. Le recto verso ne colle pas. J’ai pourtant essayé plusieurs possibilités. Aurais-tu une astuce pour m’aider?

    1. Pour le coup, malheureusement, non. A distance, avec si peu d’informations, je ne vois pas comment t’aider. Chez moi, et chez bien d’autres apparemment, ça fonctionne. Le problème serait donc un problème de paramétrage.

  5. Bonjour. Tout d’abord merci pour ce partage (comme d’habitude c’est un travail très qualitatif) ! Une question supplémentaire concernant les retenues. Les placer sur le côté me semble également pertinent, toutefois vous listez celles-ci de la gauche vers la droite, alors que l’opération est conduite de la droite vers la gauche. En faite, c’est surtout ma pratique que je questionne car sur les corrigés que je transmets à mes élèves, je m’aperçois que je liste les retenues à l’inverse de vous, donc de la droite vers la gauche (à la manière d’une boite à retenue). Est-ce selon vous une question superflue où cela mérite-t-il d’être évoqué ? J’imagine que tout dépend de la manière dont l’algorithme a été étudié en classe. En vous remerciant

    1. Bonjour.

      Je trouve ta réflexion intéressante. Je n’y avais absolument pas pensé. Après réflexion, donc, je pense que si on a une « boite à retenue » avec des cases, bien codifiées (dizaines, centaines, etc.) de droite à gauche et prête à l’avance (modèle à coller, fiche), aller de droite à gauche peut être pertinent car cela a du sens, crée plus de cohérence. Par contre, quand on écrit dans le cahier, sans modèle, c’est difficile : soit l’élève doit tracer et anticiper cette boite à retenue un peu difficile à concevoir pour certains, soit, a minima, anticiper l’espace qu’elle va prendre à l’avance (tout aussi difficile). Dans les deux cas, j’ai l’impression que ça peut mettre en difficulté pas mal d’élèves. Comment fais-tu ?

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