L’évaluation positive, c’est merveilleux ! C’est pertinent (selon moi, et bien d’autres aussi), adapté et efficace. Sauf que cela nécessite de changer ses habitudes, non pas uniquement sa perception de l’évaluation mais aussi dans les aspects plus terre à terre.
Le gros problème qui se pose, chaque fois que j’envisage ce mode d’évaluation, est de réussir à garder une trace des acquisitions des élèves. C’est le propos de cet article : une idée venues de multiples sources combinées, bien utile et qui m’aide énormément !
Découvrir l’évaluation positive
Ma référence « pratique » et théorique, en matière d’évaluation positive, c’est ce livre de Danièle Adad aux éditions Retz : « Enseigner avec l’évaluation positive ». On y parle de mettre en place, concrètement et assez aisément, l’évaluation positive dans sa classe de primaire. Il existe un pendant en école maternelle de la même auteure.
Des autocollants et un livret de réussite
Dans mon école, comme dans bien d’autres, nous avons un livret de réussite qui a été composé à partir des programmations de cycle de l’école. Un livret vaut pour un cycle. C’est déjà un grand pas de fait, que d’avoir un tel outil mis en place dans l’école.
Un livret de réussite prêt à l’emploi
Danièle Adad a constitué un album de réussite réunissant toutes les compétences de cycle 2. Il est publié aux éditions Retz et existe aussi pour la maternelle.
Ayant des élèves de cycle 3, je savais qu’il était tout à fait réaliste que les élèves « cochent » (ou colorie) les compétences validées eux-mêmes. C’est déjà un temps énorme de gagné car je ne souhaitais pas me promener avec 24 livrets de réussites pour chaque correction.
J’ai pensé à plusieurs options :
C’est vers cette solution que je me suis tournée : avec deux feuilles A4 par élève pour deux ans, je trouve la solution viable et suffisamment économique.
Mon fonctionnement avec ces autocollants
Quand je corrige et que j’estime qu’une compétence est validée (je regarde plusieurs productions et reviens en arrière pour m’assurer que la réussite témoigne d’une véritable acquisition), je place l’autocollant correspondant dans la marge.
Quand les élèves reçoivent leur cahier et qu’ils ont fini un travail, ou quand ils l’apportent à la maison (une fois par semaine minimum), ils peuvent colorier la case correspondant à la compétence validée.
En plus de cela, le créneau hebdomadaire dédié à l’autoévaluation peut leur permettre de revérifier leurs cahiers, de continuer à compléter leur livret de réussites. Réussir à accorder un temps, ne serait-ce que 30 minutes chaque semaine, à l’évaluation, me semble nécessaire. Pensez qu’à côté, vous perdez moins de temps avec les séances d’évaluation, donc vous gagnez du temps dédié aux apprentissages eux-mêmes.
Fabriquer ces autocollants
En utilisant la Silhouette Portait ou Caméo
Pour fabriquer ces autocollants, je me suis tournée vers ma Silhouette Portrait. J’ai utilisé la fonction « Print and Cut » du logiciel Silhouette Studio associé.
Il vous suffira de remplir les cases en indiquant vos codes compétences et les disciplines. Sentez-vous libre de modifier le document comme bon vous semble, sans le faire circuler sur internet ensuite. Ensuite, imprimer sur du papier autocollant A4 en « Print and Cut ».
Pour la découpe, cliquez sur « envoyer », puis l’onglet « ligne » pour ne sélectionner que le rouge.
Pensez à régler la profondeur au minimum (1) et dans les réglages « Plus », choisissez « 0,00 » aux lignes « Extension de début » et « Extension de fin ». Ces réglages peuvent varier selon le papier et l’état de la lame.
En utilisant une planche d’autocollants prédécoupés
Sans Silhouette Portrait (ou Caméo), on peut très bien se tourner vers des planches d’autocollants prédécoupés. Il faudra par contre imprimer ou écrire à la main toutes les compétences. Vous ne pourrez pas non-plus ajouter de repères à l’impression (j’écris le domaine sur le papier, le nom de l’élève, etc.) mais peut-être avec un feutre indélébile, à la main.
Et mettre les stickers en vente comme le fait Charivari? Est ce une option envisageable ? 😉
Bonjour,
Le souci c’est que nous avons tous notre codage des compétences propres. Ils faudrait associer ce type de support avec un livret de réussite prêt à l’emploi. Peut-être que Retz le ferait pour son album de réussite ?
L’autre « petit problème » est peut-être de vendre quelque chose très inspiré du travail d’une collègue.
Bonjour,
J’ai utilisé également ce système d’autocollants avec des GS pour remplir leur cahier de suivi. Avec un peu d’astuces pour qu’ils se repèrent (feuilles de couleurs par domaine, onglets, affichage en classe des autocollants des compétences travaillées sur la période, illustrations de ces compétences claires et explicites), les élèves étaient capables de coller les autocollants des compétences validées en autonomie après une co validation élève-adulte. Mais comme j’avais un cours multiple, ma cohorte de GS se composait d’une dizaine d’élèves par an, c’était facile de prendre le temps de les aider en début d’année pour qu’ils soient autonome rapidement.
En plus d’associer l’élève à la validation de ses réussites et des ses progrès, ce mode de fonctionnement me permettait de ne pas crouler sous le travail de remplissage au moment de rendre les cahiers de suivi et chaque cahier faisait de nombreux aller/retour dans les familles !
Je ne sais pas ce que représenterait ce mode de fonctionnement avec 25 élèves ou plus, mais avec de petites cohortes, j’ai vraiment apprécié à tout point de vue.
Merci pour ton retour d’expérience. Ces petites cohortes apportent aussi des avantages dans la gestion du groupe, je trouve, car on se sent moins obligé de lancer tout en même temps pour tout le monde.