Il y a des élèves confrontés à de grandes difficultés, dont les pensées les empêchent complètement d’apprendre. Il y a des élèves qui questionnent nos pratiques plus que d’autres. Comment la littérature peut-elle aider les professeurs à accompagner ces élèves – et tous les autres – sur le chemin qui mène aux apprentissages ?
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Les élèves empêchés de penser
Il n’est pas rare de rencontrer des élèves qui semblent posséder des capacités cognitives dans la norme (voire au-dessus), mais qui n’arrivent pas à entrer dans les apprentissages. Ils semblent parasités, si ce n’est envahis, par des pensées auxquelles nous avons rarement accès. Eux-mêmes ne savent pas toujours consciemment lesquelles.
Certains d’entre eux développent des comportements perturbateurs, provocateurs ou d’opposition. D’autres deviennent experts en esquive des tâches scolaires. Bref, ces élèves « empêchés de penser », terme introduit par Serge Boimare, psychopédagogue et psychologue dans Ces enfants empêchés de penser (Dunod, 2008), nous préoccupent et accaparent souvent toute notre attention… mais pas toujours.
Car il existe également des élèves très scolaires ou très discrets, pas forcément brillants voire en difficulté, qui n’osent jamais se lancer de peur de l’échec, du regard des autres, du jugement, de décevoir quelqu’un ou encore de s’effondrer émotionnellement. Ils n’osent ni faire, ni réfléchir et sont aussi, à leur façon, empêchés de penser.
Apprendre, c’est accepter un sentiment d’insécurité temporaire, c’est s’engager sur un chemin sans savoir quand on arrivera à destination, et si l’on y arrivera un jour. C’est effrayant pour bien des élèves.
Les enfants empêchés de penser se définissent par trois manques :
- ils ne savent pas se placer en posture d’écoute active et constructive ;
- ils éprouvent de grandes difficultés à s’exprimer ;
- ils n’arrivent pas à se décentrer, à s’éloigner de leurs préoccupations personnelles et de leur besoin d’immédiateté.
En d’autres termes, ils n’ont pas construit les compétences psychiques suffisantes pour supporter les contraintes de l’apprentissage : supporter le risque d’échec, développer le goût de l’effort, faire preuve de persévérance, de résilience, d’exigence, de rigueur, de patience, supporter – parfois – un sentiment de solitude, savoir se conformer aux règles, accepter les limites, etc.
Si l’école souhaite remplir sa mission de réduction des inégalités, elle ne peut faire l’impasse sur ces compétences. La médiation culturelle développée par Serge Boimare, est un outil pertinent et émancipateur pour n’importe quel élève.
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Vous y trouverez :
- Les élèves empêchés de penser
- Les réponses de la médiation culturelle
- La médiation culturelle selon Serge Boimare
- Adopter la médiation culturelle en classe
- La littérature pour penser le monde et se penser soi-même
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