Première dictée dans un cahier du jour.

J’ai toujours eu un peu de mal avec les dictées. Elève, je détestais ça. Et pour cause, c’était le moment ultime pour réaliser que même si je faisais tout juste aux exercices d’application en grammaire, je faisais tout faux avec un texte. Il m’a fallu des années et des années pour comprendre qu’il suffisait de « réfléchir ». C’est déjà un premier pas, certes, mais il aura tout de même fallu un temps supplémentaire pour que j’arrive à m’expliquer mes propres procédures.

La découverte du concept

En somme, la question qui se posait à moi en tant qu’enseignante a d’abord été : Comment pourrais-je faire subir ça à mes élèves ? Il y a donc eu des années sans dictées, d’autres avec quelques dictées par-ci par-là, plus ou moins longues, avec plusieurs tentatives de dispositifs variés. Le véritable soucis, c’est que la conviction n’y était pas toujours, de mon côté. Et puis, une collègue m’a fait découvrir sa façon de faire avec ses CM2 : chaque jour, il y avait un nouvel épisode d’une histoire et à la fin de la semaine, une évaluation sur l’un de ces épisodes. J’ai découvert plus tard qu’on appelle ces dictées les « dictées randonnées ». Le petit truc qui faisait aimer la dictée ? On avait envie de connaitre la suite !

Apporter de l’intérêt pour la dictée

Voilà un des éléments de réponse qui me semblait essentiel. La dictée, pratiquée traditionnellement, est une activité que les élèves trouvent vite dénuée de sens, décontextualisée, sans grand intérêt. L’élève écrit un texte rarement passionnant que la maitresse dicte, puis on fait la liste des erreurs et on constate, souvent amèrement, qu’on n’est pas vraiment au point.

Avec ces épisodes, rédigés de sorte qu’il y ait du suspens mais aussi, progressivement, quelques éléments de réponse en plus, les élèves ont envie d’être à la semaine suivante. Nous commençons toujours par rappeler le contenu des épisodes précédents ainsi que les hypothèses que nous avions formulées pour la suite. Enfin, je relis toute la dictée, épisodes précédents et nouvel épisode. Il n’est pas rare d’entendre « Quoi ?! Déjà ! » parce que les élèves sont déçus de ne pas en apprendre plus. Le plus drôle étant, lorsqu’on leur rappel qu’il faudra écrire tout ça, que certains se disent prêts à écrire plus. Preuve en est faite : la curiosité des élèves a généré une forme de motivation.

Cette motivation fonctionne pour lancer l’activité. Il faudra tout de même veiller à faire entrer les élèves dans les considérations orthographiques et les mener vers des progrès visibles, mesurables et donc stimulants.

L’intérêt orthographique de la dictée

La question semble légitime : la dictée est-elle utile ? Après tout, des productions d’écrits autonomes et régulières (un peu comme le jogging d’écriture) n’auraient-elles pas le même effet du point de vue des compétences orthographiques ? Eh bien je crois que non. En tout cas pas de la façon dont je conçois la dictée.

Ce que je constate parfois, avec le jogging d’écriture, c’est que quelques élèves se limitent à ce qu’ils connaissent : toujours les mêmes structures, les mêmes expressions, les mêmes mots. Leur lexique est limité et, de ce fait, s’ils apprennent à le transposer à l’écrit, ils n’apprennent rien de nouveau ou trop peu. Il est difficile de proposer un enrichissement pertinent à plus de 25 élèves de manière régulière et adaptée.

En ce sens, la dictée est complémentaire du jogging d’écriture. La dictée les oblige à se pencher sur des mots ou des aspects de la langue qu’ils n’auraient pas considéré sinon :

  • essayer de transcrire phonétiquement et en respectant les règles de l’orthographe des mots inconnus (ce qu’on ne fait plus avec des mots connus)
  • réaliser des chaines d’accord dans des phrases plus complexes au niveau de la construction
  • découvrir que les régularités de la langue en conjugaison s’appliquent aussi à des temps inconnus et donc sont un point d’appui durable

Et puisqu’ils n’ont pas besoin de réfléchir à la construction de la phrase et à la ponctuation (les deux premiers points de la relecture dans le livret d’autocorrection), ils peuvent davantage se concentrer sur la grammaire et l’orthographe.

Les phrases sont plus complexes, le lexique est plus riche et je glisse progressivement quelques expressions que nous pourrons travailler ensemble pour qu’ils puissent éventuellement les réutiliser par la suite. Tous ne le pourront pas, mais au moins, la plupart comprendra cette expression s’il la rencontre ultérieurement.

Lier dictée et compréhension

Mélange étrange et pourtant, je trouve que c’est un renforcement bienvenu. D’abord, j’aime lier, autant que possible, la construction des règles en étude de la langue avec le sens de ce qu’on écrit. L’orthographe et la grammaire servent à de faire comprendre plus facilement.

Un simple « -s » en fin d’un nom indique qu’il y en a plusieurs : c’est autre chose s’il y a « un chien » qui me poursuit que lorsqu’il y a « des chiens » qui me poursuivent.

Cela dit, plus on avance dans la maitrise de la langue et plus ces indices seront difficiles à repérer et interpréter. Loin de moi l’idée de prétendre que ces dictées suffisent à travailler la compréhension. Disons simplement que cet aspect est un petit bonus que permet ce format de dictées.

Lectorino & Lectorinette conseillent de faire reformuler les épisodes étudiés précédemment. Cet effort de reformulation permet de s’approprier le contenu du texte. Il s’agit tout autant d’un effort de mémorisation et de sélection : lorsqu’ils revoient les épisodes précédents, les élèves doivent trier les informations importantes et les mémoriser afin de mieux comprendre l’épisode qui arrive. C’est un très bon entrainement en compréhension et le renforcer par cette dictée, une fois par semaine, ne me semble pas une mauvaise chose.

Autre point : comme il s’agit d’épisodes reposant sur du suspens, des non-dits et des éléments à interpréter, ces dictées sont un très bon moyen de travailler l’émission d’hypothèses. Au fil des épisodes, on raye les hypothèses que le texte contredit et on en formule de nouvelles en fonction des nouveaux indices. Ainsi, non-seulement on travaille la compréhension mais on continue de nourrir la motivation dont je vous parlait précédemment.

Compréhension ou orthographe ?

On pourrait craindre qu’à trop travailler cette compréhension, on éloignerait les élèves du but principal de la dictée : écrire juste. Je comprends cette interrogation, y ayant été sujette moi aussi. Seulement, il convient de relativiser : chaque dictée a un total de 36 mots (déterminants et autres petits mots inclus). C’est en moyenne deux à trois phrases. Le travail sur la compréhension est donc forcément très léger. Comme je le disais : un bonus.

De plus, il me semble important, avant de se lancer dans la partie écrite, de vérifier que les élèves ont compris le sens de ce qu’ils écrivaient, peu importe le format de la dictée. De ce fait, je me vois mal faire l’impasse sur un petit temps dédié à la compréhension du texte de toute façon. Je vois alors un autre avantage : une séance de dictée est plutôt longue. Cependant, ce temps oral dédié à la compréhension, permet d’offrir une alternance « collectif / individuel » et « oral / écrit » qui rythme la séance.

Au final, le gros du travail restera centré sur l’orthographe puisqu’il faudra compter une petite demi-heure pour la dictée et un quart-d’heure de correction en général, pour mon dispositif habituel. Ajouter dix minutes de compréhension au début n’entache donc pas ce travail sur l’orthographe.

Plusieurs dispositifs possibles

Lorsqu’on parle de dictée aujourd’hui, on ne parle généralement pas du dispositif traditionnel et daté : le professeur dictée, les élèves écrivent, le professeur ramasse, corrige et enlève des points à chaque erreur. Je crois qu’on peut dire que cette pratique est aujourd’hui de l’histoire ancienne. Depuis, l’importance du doute orthographique a été intégré et l’évaluation positive est passée par là.

Quelque soit le dispositif présenté, je ne reviendrai pas sur la dizaine de minutes accordées à la compréhension. J’en ai parlé ci-dessus et il n’y a pas grand chose à ajouter : un élève ou plusieurs reformulent les épisodes précédents, je questionne quant aux hypothèses formulées précédemment et leurs justifications et je lis le tout, nouvel épisode inclus. Nous reformulons, éliminons les hypothèses invalidées par le texte et en formulons de nouvelles si besoin.

Quel que soit le dispositif, nous rappelons toujours les règles de la dictée, car ce peut être un exercice relativement angoissant pour certains, qui, en plus d’être mal à l’aise, pourraient perturber le déroulement de la séance :

  • Il faut faire un effort de mémorisation : quand la maitresse dicte, on ne va pas pouvoir écrire en même temps qu’elle parle donc il faudra essayer de mémoriser le plus de mots possible.
  • Il y aura plusieurs relectures de chaque passage et la maitresse veillera à ce que chacun puisse suivre.
  • Il ne faut donc pas s’affoler s’il nous manque un morceau : on laisse un espace vide et on complètera plus tard.
  • Quand on ne sait plus la suite, on mémorise les derniers mots qu’on a écrit et on écoute attentivement la maitresse qui répète pour repérer ces mots et enregistrer la suite.
  • Si le trou n’a pas pu être complété, on pourra demander, à la fin de la dictée, à ce que la maitresse répète le morceau manquant.

Structure de la séquence pour une dictée

Une dictée peut être en trois à six épisodes. Chaque épisode contient 36 mots. J’ai fait ce choix pour permettre aisément une évaluation positive (compter les mots justes) tout en facilitant le constat des progrès. L’élève va pouvoir regarder combien de mots justes de plus il a fait par rapport à la fois précédente.

Chaque semaine, nous écrivons un épisode pour l’entrainement. La dictée n’est pas préparée, si ce n’est qu’il est demandé de revoir l’épisode ou les épisodes précédents. Cela leur permet de se rappeler de l’histoire mais aussi d’apprendre certains mots qui reviendront en général.

L’autre intérêt de ces révisions hebdomadaire, c’est que cela fera gagner du temps (et de l’efficacité) sur les révisions finales. En effet, chaque séquence se clôt par une dictée d’évaluation, puisée dans l’un des épisodes de l’histoire. Au début de l’année, pour la première dictée, je leur signale l’épisode à revoir. Ensuite, progressivement, j’augmente le nombre d’épisodes : il faudra en revoir deux, et je choisirai l’un des deux. On continuera avec trois, puis quatre, etc. Cette façon de faire est rassurante mais évite aussi que les élèves puissent tout apprendre par cœur.

La deuxième dictée est constituée de cinq épisodes. Nous ferons donc cinq séances d’entrainement, sans préparation si ce n’est d’avoir revu les épisodes précédent. La sixième semaine se soldera par une dictée d’évaluation choisie entre l’épisode 3 et l’épisode 4 que je leur aurai demandé de réviser.

Mon dispositif habituel

Je ne commence en général pas par ce dispositif car il repose sur un minimum d’autonomie du point de vue du questionnement orthographique de la part des élèves. Or, début de CE2, rares sont ceux qui ont compris qu’il fallait se questionner et trouver les réponses soi-même quand on écrivait. Beaucoup écrivent encore « comme ça leur vient ». Cela dit, c’est le dispositif que j’utilise le plus, notamment durant la deuxième moitié de l’année. C’est donc par celui-ci que je commence.

La dictée

Après une relecture du texte intégral, une première dictée est réalisée. Pour les entrainements, il m’arrive souvent de recourir à la dictée commentée : je vais donner des indices pour aider à l’écriture.

Je vais pouvoir indiquer de quel homophone il s’agit : « cent » c’est le nombre, pas le sang qui coule ou le « sans » de « un gâteau sans chocolat ». Je peux aussi souligner des pluriels qui ne s’entendent pas toujours. « Dans « Ils mangent », « ils » sont les parents. » par exemple. Je peux encore indiquer des mots de la même famille, attirer l’attention sur une difficulté orthographique ou encourager à bien décomposer les sons pour un mot inconnu long.
Cela dit, au fur et à mesure de l’année, je diminue le nombre de ces indications progressivement. L’idée, au départ, c’est d’habituer les élèves à se poser toutes ces questions en donnant l’exemple. Et puis, petit à petit, ils prennent le relais pour tous les questionnements qu’on n’explicite plus.
Différenciation

Chaque dictée se présente aussi en dictée à trou. Ce format est essentiellement utilisé pour les élèves ayant de très grandes difficultés de lecture/écriture, de transcription phonologique ou en étude de la langue. La dictée est un exercice difficile et il me semble important de ne pas mettre consciemment un élève en échec. Il faut donc qu’il puisse être en situation de progrès.

La première dictée a 8 à 10 mots à écrire. La deuxième 10 mots. Les suivantes : 12 mots. J’essaye de faire revenir certains mots pour que leur mémorisation progressive permette des progrès. Petit à petit, certains mots présenteront des difficultés grammaticales : « -s » du pluriel, accord du verbe, majuscule en début de phrase, etc. J’évite, surtout au début, les mots dont l’orthographe pourrait être trop compliquée car nécessitant des choix entre différentes graphies d’un même son.

Evidemment, le but est qu’à la fin de l’année, tous les élèves ayant bénéficié de la dictée à trou n’en aient plus besoin. En général, je commence large en début d’année, ce qui a le double mérite de rassurer les plus fragiles mais aussi de banaliser cette différenciation : elle ne veut pas dire qu’on est « nul ». Ensuite, je leur laisse le choix. Ils peuvent, à tout moment, me dire qu’ils se sentent prêts pour essayer sans. Evidemment, je m’efforce de les encourager à prendre confiance en eux pour essayer dès que je les en sens capables.

La relecture collective

La relecture se fait en trois fois. A la fin de l’année, je peux réduire à deux. Les voici :

  1. une relecture pour la ponctuation et les majuscules
  2. une relecture mot à mot, pour vérifier qu’on n’en a oublié aucun (les élèves doivent mettre le doigt sous chaque mot et je lis plus lentement)
  3. une dernière relecture pour se questionner sur l’écriture des mots.

Pour cette dernière, je leur conseille de prendre un crayon à papier et de souligner les mots où ils ont des doutes. On évite ainsi qu’ils bloquent sur un mot et manquent la fin de la relecture.

La relecture individuelle

Les modalités peuvent varier, ici aussi. Le plus souvent, je leur autorise tout simplement à me poser des questions pendant les dix minutes dédiées à la relecture. Au début de l’année, les questions sont plutôt ouvertes : « Est-ce que tu peux me dire un mot de la même famille que « chaud » ? ». Puis, petit à petit, on glisse vers des questions fermées : « Est-ce que « chaud » est de la même famille que « chaudière » ? ».

Dans un premier temps, le but est qu’ils arrivent à se poser des questions, ce qui est assez difficile car cela demande d’anticiper les potentielles erreurs qu’on aurait pu faire. Contraindre à formuler des questions fermées dès le début pourrait les inhiber. Plus tard, quand ils ont pris cette habitude, on peut les forcer à aller plus loin. Les questions fermées contiennent déjà la réponse. Je ne fais que rassurer en confirmant ou écarter les mauvaises pistes.

C’est aussi à cause de cette relecture individuelle que je dis qu’il faut déjà un minimum d’autonomie. Les élèves sont loin d’être tous capables de se poser des questions dès les premières semaines. Aussi, la correction les mènera vers ce questionnement dans le cadre d’autres dispositifs qui, eux-mêmes, feront travailler cet aspect (comme la dictée « négociée » par exemple).

La correction collective

En fin d’année, je projette la correction et les élèves prennent le temps de prendre cette correction. Ensuite, vient le temps des questions à nouveau. Les élèves m’interrogent sur le pourquoi de l’orthographe des mots qu’ils n’ont pas réussi à écrire ou qu’ils ne savent pas expliquer (et ont écrit juste « au hasard », comme ils le disent). Evidemment, plus le temps passe et plus je leur renvoie la balle avec des questions, afin de les mener par eux-mêmes aux réponses.

Cette correction a pour but de montrer l’exemple, de les mener à se poser les bonnes questions et à apprendre à en trouver les réponses. De plus, on s’assure ainsi que tout a parfaitement été compris. Pour une dictée de 36 mots, un bon quart d’heure me semble être le minimum pour cette phase.

D’autres dispositifs pour varier

Je vais vous présenter ceux que j’utilise en supplément, pour varier ou pour préparer au dispositif « habituel » présenté ci-dessus. Je préfère éviter les dictées préparées et autodictées pour l’entrainement, et ce pour plusieurs raisons :

  • Apprendre des mots par cœur dans une liste ne garantit pas qu’on ait compris pourquoi il s’écrivait ainsi.
  • Le but de la dictée d’entrainement est de mettre en exergue les procédures auxquelles recourent les élèves pour orthographier un texte et de réfléchir dessus : pour une dictée préparée, une partie du travail est réalisé à la maison et il devient alors difficile d’accéder aux procédures qu’ils auront utilisées hors de la classe.
  • La dictée préparée repose en grande partie sur le travail à la maison et donc risque de générer des inégalités selon le suivi dont bénéficient les élèves, les compétences orthographiques de la famille, le temps et les conditions dans lesquelles les élèves peuvent travailler, etc.

Le temps de la dictée

Dictée commentée par les élèves

Au lieu de commenter soi-même le texte, lorsqu’on le dicte, on peut interpeller des élèves pour qu’ils commentent des mots ciblés. Le reste de la séance peut être réalisé de la même façon que le dispositif de base présenté précédemment.

Dictée négociée

Deux possibilités selon moi :

  • D’abord les élèves écrivent la dictée une fois puis comparent leurs productions pour en réaliser une commune, qui fait consensus.
  • La dictée se réalise tout de suite en groupe, avec un « scripteur » et les autres élèves qui commentent et aident.

J’ai tendance à préférer le premier modèle, plus long, certes, mais qui a l’avantage de forcer tout le monde à travailler et chercher. Chacun vient, alors, avec des idées, et la confrontation de celles-ci me semble plus constructive. Dans le second cas, le risque est grand qu’on donne la feuille à celui qui semble être le plus « fort en orthographe » et qu’on le laisse faire.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce concept, j’explique en détail la première solution :

  1. La dictée a lieu de manière classique : l’enseignant dicte, les élèves écrivent.
  2. Après un court temps de relecture, on réunit les élèves par groupes homogènes ou hétérogènes. Ils ont pour mission de récrire la dictée en entier sur une feuille unique par groupe. Ils doivent donc débattre pour se mettre d’accord sur l’orthographe à choisir.

Peut s’en suivre une correction traditionnelle ou une correction différée, après que le professeur ait récupéré les copies et les ait consultées.

Dictée sans erreur d’André Ouzoulias

Le texte de la dictée est distribué aux élèves, au verso de la feuille où ils écriront. Ils pourront, à tout moment, retourner leur feuille pour consulter les « réponses ». Ils devront souligner les mots consultés et écrire le nombre de fois où ils ont été consultés.

L’intérêt se présentera au moment de la correction ou de la mise en commun, où les discussions tourneront autour des difficultés rencontrées.

Dictée aidée

On peut décider de laisser, à disposition des élèves, un certain nombre d’aide : répertoire orthographique, liste de mots, leçons de grammaire, livret d’autocorrection, etc. On peut choisir de les laisser disponibles pendant la dictée ou pendant la relecture individuelle, voire les deux.

Dictée à choix multiples

Dans ce cas, on ne dicte pas vraiment. Certains mots feront l’objet d’un choix : plusieurs orthographes seront proposées et l’élève doit pouvoir choisir la bonne.

Je trouve que c’est un bon exercice préparatoire pour une évaluation. Je l’utilise souvent entre la fin de ma séquence d’entrainement et l’évaluation afin de travailler sur la difficulté à récupérer la bonne orthographe d’un mot. On a beau avoir relu vingt fois sa dictée, penser qu’on la connait, on peut encore manquer de précisions.

Le temps de la correction

Dictée « frigo »

Les élèves font leur dictée normalement. Ensuite, ils donnent leur copie à la maitresse qui les met au frigo. La correction est ensuite distribuée et les élèves doivent souligner les mots où ils pensent avoir fait des erreurs.

On discutera sur ces erreurs puis, les copies sont redistribuées pour que l’élève les corrige. On peut choisir de laisser ou non la correction à disposition :

  • chacun garde son exemplaire
  • la correction est consultable au tableau ou ailleurs
  • il n’y a pas de correction disponible, ils puisent uniquement dans leur mémoire
Correction négociée

Cette fois-ci, la négociation a lieu en classe entière. Le professeur note le texte de la dictée en laissant quelques erreurs : celles qu’il souhaitait cibler. Il peut avoir consulté les cahiers des élèves et s’en être inspiré. La classe débat sur l’orthographe à choisir et sur les erreurs du professeur.

Cette correction ressemble à la correction collective que je pratique pour mon rituel de jogging d’écriture tous les matins.

Les histoires à dicter

Venons-en aux documents que je vous propose. Chacun, au format pdf, est composé :

  1. du texte de la dictée en intégral
  2. du texte découpé en épisodes où les mots sont numérotés pour faciliter le calcul du nombre de mots justes
  3. du texte de chaque épisode avec les trous, prêt à photocopier pour les élèves
  4. du texte vidéo-projetable ou imprimable pour la correction

Pour chacun de ces textes, les mots des trous, pour la dictée différenciée, sont signalés en gras ou en couleur.

Il y a actuellement 6 dictées en 3 à 6 épisodes, pour un total de 35 semaines, évaluations comprises. Bien sûr, rien n’oblige à toutes les utiliser ou à les utiliser telles quelles. Il est probable que d’autres textes soient proposés par la suite car il peut parfois être utile d’avoir une année A et année B, notamment dans le cas de maintiens ou de double-niveaux.

Ces dictées, je les ai utilisées l’an passé. Ici, je vous propose mon travail remis en page et retravaillé. Je n’exclus pas qu’il y reste quelques coquilles malgré ma vigilance. Je vous invite donc à me les signaler aussi rapidement que possible via le menu « contact » en haut à droite du blog. Je pourrai ainsi corriger les documents au plus vite !

Dictée 01 : Le cauchemar

Il s’agit d’une dictée simple pour un début de CE2. Le lexique ne présente pas de difficulté majeure et tourne autour de l’école et de la rentrée principalement.

La dictée est en trois épisodes, afin de faciliter la mise en place du dispositif.

Le narrateur se retrouve seul le jour de la rentrée. Papa et maman n’ont pas pu se libérer. Seulement, quelque chose cloche dans cette histoire…

Dictée 01 - Le cauchemar

Dictée 02 : Mamie Rock’n’roll

Une dictée pour laquelle je dois remercier ma collègue de CM2 dont je parlais en début d’article. Elle m’avait donné cette idée à l’occasion d’un travail commun pour une évaluation de conjugaison, que j’ai reprise pour cette dictée.

Il s’agit d’une dictée assez simple, en cinq épisodes, rédigée au présent (avec « je », « elle », « elles »).

Le narrateur passe ses vacances chez sa grand-mère. Seulement, un bruit étrange le réveille au beau milieu de la nuit. Il décide donc de mener l’enquête.

Dictée 02 - Mamie Rock'n'roll

Dictée 03 : L’oubli

La dictée est en quatre épisodes. On reste au présent avec un narrateur à la première personne. Beaucoup de travail sur les mots invariables mais aussi quelques possibilités sur les consonnes finales muettes.

« Mince ! Zut et flûte ! Et puis crotte alors ! » voilà comment commence la dictée et le narrateur qui se maudit d’avoir oublié quelque chose d’essentiel. Mais quoi ?

Dictée 03 - L'oubli

Dictée 04 : Rencontre

Une dictée en six épisodes avec une difficulté supérieure aux dictées précédentes. Le texte est à l’imparfait et au passé composé. Le narrateur parle à la première personne et est une fille. Cela implique l’accord du participe passé avec le sujet quand on utilise l’auxiliaire « être ». Je ne crois pas que ce soit au programme mais les élèves ont besoin de cette règle tous les lundis matins lors du jogging d’écriture, puisqu’ils racontent leur weekend au passé composé. La règle a donc été vue et revue depuis le début de l’année.

Une créature étrange, avec une petite loupiote au bout d’une antenne, vient réveiller le narrateur durant la nuit. Que veut-elle ? Est-il possible de communiquer ?

Dictée 04 - La rencontre

Dictée 05 : Un conte

La dictée alterne entre l’imparfait et le futur. Le héros se projette en effet et fait quelques plans selon les obstacles qu’il rencontrera durant son aventure. La dictée est en cinq épisodes.

Le petit paladin blanc doit récupérer son dû. Peut-être devra-t-il affronter des dangers bien plus grands que lui ! Mais au fait, qui est-il, ce héros ?

Dictée 05 - Un conte

Dictée 06 : Voyage dans le futur

Le texte en lui-même n’est pas évident à comprendre, car il joue avec le temps. Le héros va dans le futur pour savoir ce qu’il va lui arriver dans un futur plus proche. J’ai dû utiliser une frise chronologique pour réordonner les éléments et faciliter la compréhension du texte intégral. Cela dit, en fin de CE2, ce n’était plus un problème.

La dictée se découpe en six épisodes. Le texte est essentiellement à l’imparfait (ou passé composé) mais on y trouve aussi quelques passés simples (à la troisième personne du singulier) et un conditionnel. Même si ces temps ne sont pas explicitement au programme, la pratique de la conjugaison horizontale fait que ces deux temps n’ont posé aucun soucis. Il y a aussi du plus-que-parfait, qui n’a aucune raison de poser problème puisqu’il s’agit d’un temps composé à partir de l’imparfait.

Le dispositif de dictées hebdomadaires présenté ici, couplé à la conjugaison horizontale et au jogging d’écriture, ont permis aux élèves d’aborder cette dictée pourtant difficile sans soucis majeur. Il n’y a pas eu plus d’erreurs que dans les dictées précédentes, au contraire.

Malik est gravement malade. Ses parents sont très inquiets et il voudrait les rassurer. Quoi de mieux, pour cela, qu’un voyage dans le temps ?

Dictée 06 - Voyage dans le futur
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  • 126 réflexions sur “Mes histoires dictées hebdomadaires”

    1. Encore un article des plus enrichissants, merci Ayleen ! ^_________^

      En copie, j’ai conçu pour mes élèves de CE2 un document regroupant 15 textes de 34 mots chacun sur les monuments du monde (que j’espère publier cet été !). Mes deux critères étaient le nombre de regards portés au modèle et le nombre de mots corrects. A l’issue de ce module de 15 séances (2 séances par semaine, dont la première moitié en binome pour que le comptage soit facilité), les graphiques de progrès sous Excel étaient saisissants et facilitaient bien l’analyse des procédures !

      Bref… Tout cela pour dire qu’au-delà même de la grande idée des histoires à dicter, je ne peux qu’être également convaincue du bien fondé de tes épisodes de dictées en 36 mots ;D !

      1. J’ai aussi réalisé ce type d’exercices en copie, très inspirés de Scriptum pour ma part, mais je n’avais pas forcément pensé à combiner les deux de manière systématique. J’ai hâte de découvrir ton travail, du coup 🙂

        1. C’est adorable #^o^# ! Dès que je l’aurai publié, je viendrai t’en faire part ! L’idée découle absolument de Scriptum (que je trouvais, pour ma part, trop décroché !). 😉

    2. Merci beaucoup c’est vraiment très très bien fait ! Je pense m’en servir mais j’ai quelques questions :
      –> quelle forme prend l’évaluation : la dictée entière à la fin de l’étude de chacune des parties ?
      –> que faites-vous avec le numérotage des mots : un pourcentage de réussite ?
      –> enfin, auriez-vous des conseils pour effectuer des dictées dans une classe de ce2/cm1 :/ ?
      Merci à vous en tous cas, votre travail est d’une grande aide pour quelqu’un qui débute.

      1. Pour l’évaluation : c’est une dictée traditionnelle, sans aide ni questions. Je choisis un des épisodes parmi tous ceux qui constituent l’histoire.

        Le numérotage des mots est pour le professeur : c’est pour aider à calculer plus vite le nombre de mots justes. Le nombre de mots total étant toujours 36, il n’y a pas vraiment besoin de pourcentage (les élèves comprennent mal ce concept pour la plupart).

        Le double-niveau pour une dictée n’est jamais idéal. En CE2/CM1, (anciens programmes donc même cycle à l’époque), je donnais une phrase de plus aux CM1. Cela dit, le travail que je propose s’y prête peu. En CP/CE1, par contre, je faisais la dictée séparément. Les CP et les CE1 n’avaient pas la même dictée et pas au même moment. En CE2/CM1, on peut envisager qu’une moitié de la classe est en autonomie en EDL (entrainement, plan de travail) pendant que l’autre moitié fait la dictée. On inversera un autre jour.

        1. Merci bien pour vos réponses 🙂
          Je pensais bien en effet que le nombre de mots avait un rapport avec l’enseignant.
          Pour le double niveau avec 2 cycles différents, il semble effectivement nécessaire de faire des dictées sur des temps distincts.
          Merci encore.

    3. Merci encore pour ces belles idées ! Je suis une fan de ton blog😉! À quelle moment proposes-tu ces dictées ? Je vais débuter en Ce2 et je compte mettre en place le jogging de écriture ? En orthographe ? Merci pour ta réponse.

    4. Je débute cette année, et je trouve ici un concept que j’ai bien envie de tester !! Je vais travailler l’orthographe avec des CM2 cette année, aurais-tu des conseils sur comment adapter ce que tu proposes pour CM2 ? Simplement changer les textes ?
      Merci beaucoup pour toutes les idées et les ressources que l’on peut trouver sur ton site, très riche, très inspirant !

      1. J’aurais tendance à garder le même dispositif en changeant les textes, en effet.

        Cela dit, on peut aussi envisager de faire un épisode par jour et faire une évaluation sur un ou plusieurs épisode en fin de semaine (ou deux semaines, si on n’a que 4 jours). Ça fait tout de même beaucoup de textes à écrire ! C’est ce que faisait ma collègue à l’époque il me semble.

        Enfin, tu peux aussi chercher du côté des « dictées flash » qui ne sont pas tout à fait pareil mais pourront s’avérer inspirantes.

    5. Encore une fois, merci pour ce long article qui explique très bien ton travail ! 🙂 j’aurais des CM1 à la rentrée, ne connais pas encore mon binôme (j’avais déjà commenté un de tes articles il y a quelques semaines 😀 ) mais ce dispositif me fait vraiment de l’oeil !
      Penses-tu qu’il faut adapter la difficulté pour un niveau CM1 ?

      1. Je pense qu’en CM1, ça dépendra de bien des choses. Est-ce que les élèves ont un bon niveau en orthographe ? Je commence ce dispositif avec des CE2 très moyens dans l’ensemble mais je le sais réalisable avec des plus faibles, à condition de prendre le temps de proposer un étayage adapté. Cela dit, je pense que certains CM1 que j’ai eu par le passé se seraient satisfaits de ce dispositif et de ces textes, à vrai dire. Par contre, les séances auraient surement été plus rapides. Ce n’est pas un mal en soit, tant qu’on ne se repose pas uniquement sur ces dictées mais qu’on complète ce dispositif par un ou plusieurs autres !

        1. Je peux peut-être me permettre de faire la première dictée que tu proposes comme évaluation diagnostique de leur niveau et ensuite adapter la difficulté.
          J’ai vraiment envie de mettre en place ce dispositif, tout comme celui du jogging d’écriture 🙂

          1. C’est une bonne façon de voir ce que tu peux faire oui. Dans le doute, une évaluation diagnostique fait toujours du bien. Cela dit, les trois premières semaines, les résultats sont souvent très en-dessous de ce qu’ils savent faire vraiment car ils ne sont plus dans les automatismes scolaires.

    6. Laetitia Fumagalli

      Bonjour, je prends juste quelques instants pour te remercier et te dire un grand bravo pour ton travail ! Tes élèves sont très chanceux de t’avoir comme enseignante. Je suis T1 et très friande de recherches sur le net mais j’apprécie tout particulièrement ton site aussi bien sur le fond que sur la forme. Je le trouve très esthétique et je trouve que tu expliques merveilleusement tes choix et pourquoi tu les a fait, on sent la passion qui t’anime mais en simplicité et en « douceur ». Donc MERCI

      1. Oooh ! Merci pour ce si gentil commentaire. Oui, je pense être une passionnée, comme c’est souvent le cas pour les blogueurs et blogueuses. Je crois que tu ne pouvais rien dire de plus touchant que ce que tu as écris-là. Je suis ravie que mes documents soient utiles ou inspirants mais je suis surtout contente de lire que mes explications, parfois un peu longues, le soient tout autant. Merci d’avoir pris le temps d’écrire ce retour et, surtout, si tu as des questions, n’hésite pas à les poser en commentaire de l’article concerné. Il en va de même pour toute idée, suggestion, piste de réflexion ou retour d’expérience. Le blog s’enrichit aussi de nos échanges.

    7. Bonjour Ayleen,
      Merciiii pour tous ces partages ! C’est un travail fantastique,riche et tellement intéressant !
      Je réfléchis à un dispositif de dictées pour mes CE1…
      L’an dernier, nous faisions dictée de mots et de phrases au premier trimestre, puis à partir du deuxième : auto dictée, mots et dictées préparées puis une phrase reprenant les mots déjà vus et la grammaire…
      Les élèves ont apprécié l’auto dictée sur laquelle ils étaient plutôt en réussite ..
      Bref… je voudrais changer un peu ma façon de procéder …
      Penses-tu que ces dictées soient adaptées aux CE1? J’aime bcp le principe de la dictée suivie …
      Peut-être en la présentant « à trous  » mais je crains d’en perdre l’intérêt …
      Je te remercie de nouveau pour tout !
      J’abonde dans le sens de Laetitia, on ressent dans ton blog la passion du métier mais aussi bcp de douceur et de bienveillance…
      Merci 😊

      1. Bonjour @Sophie,

        Avant toute chose : merci ! Merci d’avoir pris le temps d’un commentaire et merci pour le retour qu’il contient.

        Pour te répondre un peu : je ne suis pas une grande adepte de l’auto-dictée. Dans mon dispositif, j’explique que j’essaye progressivement de diminuer le « risque » que les élèves apprennent tout par cœur. Le but final de la dictée est d’obtenir de bonnes compétences orthographiques et grammaticales qui seront transférer et permettront à l’élève d’écrire juste en production autonome. Or, je crois que le « par cœur » est un frein au transfert de ces compétences, qui ne seront peut-être même pas acquises.

        Je m’explique. Souvent, on rencontre des élèves avec des troubles de type « dys » qu’on ne perçoit pas car ils compensent. Comment le font-ils ? Grâce à leur mémoire le plus souvent. Ils ne réalisent pas les opérations mentales qu’on attend d’eux, ils apprennent par cœur les résultats. Le soucis avec cette méthode, c’est qu’elle finit immanquablement par atteindre ses limites car le cerveau ne peut pas tout mémoriser d’une part et parce que les relations qu’entretiennent les mots entre eux sont aussi déterminantes que leur orthographe propre. Or, analyser ces relations ne peut s’apprendre par cœur : on finit toujours par tomber sur une situation qu’on n’avait pas encore rencontrée. Alors certes, il y a des choses à apprendre par cœur, comme l’écriture des mots invariables et de certains mots de lexique qui ne suivent pas forcément les règles de transcription phonologique, d’orthographe contextuelle ou pour lesquelles ces deux ensembles de règles pourraient mener à plusieurs graphies possibles, parmi lesquelles une seule est juste.

        Bref, le par cœur peut être une béquille, qui soutient et allège la charge cognitive, mais pas la méthode par défaut. Or, avec l’autodictée, j’ai l’impression de tromper les élèves sur ce point. Peut-être seront-ils en réussite en autodictée, comme le sont souvent les élèves moyens avec les listes de mots, mais savent-ils transférer les notions abordées par ces autodictées dans d’autres contextes ? Savent-ils expliquer l’écriture de certains mots ? Comme ils n’en ont pas besoin pour réussir cet exercice, peut-être bien que non.

        Après, pourquoi pas, si ensuite cette phrase sera à transformer. Par exemple : ils apprennent une phrase qui commence pas « Les oiseaux chantent… » et ils doivent la restituer en commençant au singulier : « L’oiseau… ». Là, on réfléchit déjà plus je trouve ! On peut soit autoriser qu’ils reproduisent leur phrase d’abord en l’état puis la transforment, soit, plus tard, demander une version transformée tout de suite.

        Par contre, mes dictées, je le crains, ne me semblent pas adaptées au CE1. Les premières pourront être utilisées en fin d’année mais pas avant. En début de CE1, je crois qu’il convient de mettre l’accent sur la transcription phonétique pour consolider l’acquisition de la lecture et de l’écriture tout en ajoutant, éventuellement et progressivement, quelques éléments qu’ils connaissent déjà : le pluriel d’un verbe ou d’un nom principalement. Cela dit, il faudra vérifier que cette notion ait déjà été abordée au CP car il arrive qu’elles ne soient qu’évoquées et non traitées en situation de production. Peut-être arriveras-tu à mettre le trous qu’il faut mais durant le premier trimestre, je préfère partir des sons ou lettres qui sont en cours de révision. Par exemple, si tu fais le son « f », alors, je ne mettrais essentiellement que des mots avec ce son, en plus d’un tiers de révision. Il faut choisir des mots où la transcription phonétique ne comporte pas de piège, de préférence, ou fait référence à un lexique déjà vu. En CP, lors de mes dictées, il s’agissait de dictées à trou avec :

        • 1/3 de mots « outils » / invariables
        • 1/3 de mots appris par coeur
        • 1/3 de mots inconnus mais réguliers dans leur transcription phonétiques

        Sur la deuxième moitié de l’année, il y avait environ 1/4 de mots avec accord (pluriels/singuliers de verbes ou noms). Ça me semble être un point de départ raisonnable en CE1, sachant que l’été aura pour certain fait le grand nettoyage et vidé une bonne partie des petites têtes qu’on retrouve en septembre. Pour différencier, les « bons élèves » pourront faire la dictée en entier pendant que la majorité fera la dictée à trous. Il faudra bien sûr veiller à mettre de plus en plus de trous pour glisser progressivement vers une dictée totale.

        En général, à la moitié de l’année, les CE1 ont fini les révisions de sons. Cela dit, je crois que je limiterais les dictées à une phrase d’abord, puis une vingtaine de mots. Les dictées de 36 mots seraient pour les dernières semaines.

        Cela dit, il ne faut pas oublier que le niveau peut différer de manière importante d’une école à une autre. Aussi, tout cela est à moduler en fonction de ce que tu observeras en début d’année chez tes élèves.

        Voilà pour mes conseils !

        1. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me répondre aussi clairement.
          Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne les auto dictées mais ma collègue apprécie de les faire pour de multiples raisons ( 1 jour par semaine) …
          Pour le travail des sons, nous reprenons presque tous les sons avec j’entends je vois j’écris de Picot et passons le premier trimestre à les revoir longuement puis de façon moins approfondie ensuite .. à partir du second trimestre nous inversons la tendance et passons un peu plus de temps sur la grammaire …
          Je vais continuer ma réflexion sur ce sujet et te remercie encore pour tout !

          1. Si ta collègue y trouve son compte et parvient à faire progresser les élèves, bien sûr qu’il faut qu’elle continue. Je ne fais que partager mon (modeste) avis. C’est un peu dans ma nature de tout questionner.

            La façon dont vous organisez sons/EDL me semble très bien et si tu as Picot en support, c’est déjà très bien. Il me semble qu’il y a déjà des dictées dans cette méthode, non ? Peut-être alors, au lieu de passer par une dictée en début d’année, s’intéresser à une « phrase du jour » avec seulement quelques trous (2 ou 3 au début) à compléter et explications ? Ça permet un rituel court qui préparer à l’exercice de la dictée que tu pourrais alors réserver pour la deuxième moitié de l’année ?

            En tout cas, n’hésite pas à revenir par ici pour partager le dispositif que tu auras mis en place.

            1. Merci !
              J’affine ma réflexion et je reviens vers toi!
              Merci bcp ! 😊😊😊

    8. J’ai encore passé une bonne partie de l’après-midi sur ton blog ! Au plus je te lis, au plus je constate que l’on « regarde » dans le même sens 😉
      Au sujet des histoires dictées, j’ai une petite question concernant l’évaluation. L’épisode ou les épisodes que tu leur demandes de réviser est à travailler en classe ou à la maison? J’ai un peu peur qu’en donnant le ou les textes à la maison, on en revient à une étude par cœur. J’imagine bien certains parents faire apprendre par cœur 4 épisodes à leur enfant ! Pour l’anecdote, l’an passé, je donnais un recueil de poèmes à domicile. Les élèves avaient quelques jours pour les lire et en choisir UN qu’ils devraient ensuite mémoriser et présenter à la classe. Une maman est venue( au bout de trois jours!) me demander comment procéder avec son enfant…Il avait du mal à mémoriser TOUS les poèmes ;-))

      1. J’ai le même genre d’anecdote en CP : j’ai donné toutes les listes de mots pour l’année (3 à 4 par semaine). Un parent est venu me voir en me disant qu’il ne comprenait pas comment son enfant pouvait apprendre tous ces mots en une semaine ! « Il n’est qu’en CP, après tout. » Je crois qu’il y a toujours des parents qui veulent si bien faire, qu’ils foncent un peu tête baissée (et ça semble bien logique parfois, ils ne savent pas tout du monde de l’école bien sûr).

        L’an passé, malgré certains parents qui aimaient pousser un peu (beaucoup parfois) leur enfant, je n’ai eu aucun soucis. J’ai été très claire sur la façon de faire lors de la réunion de rentrée (où j’avais un peu plus de la moitié des familles, ce qui est plutôt bon signe en général). J’ai reprécisé ce fonctionnement à l’occasion d’un mot dans le carnet de liaison. Enfin, j’insiste très lourdement auprès des élèves. En outre, s’ils apprennent par cœur l’épisode pour la fois suivante, ça ne leur apporte pas grand chose puisqu’on verra un autre épisode. L’évaluation n’est que plus tard et je trouve qu’il y a beaucoup trop pour qu’on apprenne par cœur, même avec un ou deux épisodes demandés au début de l’année. Maintenant, je ne dis pas que ça n’arrivera pas mais avec un gros effort de communication, en général, je pense que ça se passera bien. Et comme la quantité à revoir est croissante au fur et à mesure de l’année, on sait qu’au moins, à la fin de l’année, ça ne pourra pas être du par cœur.

        Enfin, il faut savoir que je mets une « appréciation » (Acquis, Acquisition débutée, etc.) sur l’évaluation finale mais que j’évalue, en fait, toutes les dictées. On peut facilement reporter le nombre de mots justes à chaque dictée dans son carnet de « notes » et voir l’évolution. Je trouve important de voir le résultat « sans préparation » et « avec ». Ainsi, lorsqu’il s’agira de remplir le dossier scolaire, j’aurai une vue d’ensemble sur la capacité à mobiliser ses connaissances en EDL dans le cadre de productions d’écrit dictées (ou autonome grâce au jogging d’écriture).

    9. Wahou super! J’aime beaucoup toutes ces idées qui me réconcilient progressivement avec la dictée (bien mal vécue lors de ma scolarité, bien que bonne élève!)
      J’ai des CM1-CM2 cette année (et c’est ma première « vraie » classe!) alors je vais réfléchir pour adapter tout ça et lier avec la méthode Picot! Merci à toi pour toutes ces bonnes idées!

      1. Même problème : bonne élève mais nulle en dictée… C’est d’autant plus paradoxale que je n’évalue l’orthographe aujourd’hui pratiquement que dans la production de textes (autonome ou dictée) et assez peu, finalement, sur les exercices d’application (bien qu’ils me servent à savoir si on a au moins atteint le premier degré d’acquisition : compréhension et application « simple » autrement appelée « bête et méchante » :P).

        Ravie que l’idée plaise en tout cas, même si la toute base est d’une collègue. Je la partage et j’espère qu’elle continuera d’évoluer !

        Pour la méthode Picot, Maikresse72 a des « dictées Flash » en CE2 et Val10 en cycle 3. Ça t’intéressera peut-être aussi :).

    10. Tout d’abord, merci beaucoup pour tout ce que tu partage sur ton blog, c’est vraiment génial !
      Je serai PES à la rentré en CM1 et comme toi, élève je n’aimais pas les dictées. Je trouve cette façon de faire vraiment intéressante. Merci beaucoup d’avoir partagé cette idée. Je vais essayer de voir si je peux adapter à des CM1.

      1. Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’un commentaire. Je suis ravie que l’idée plaise. A mon avis, adapter à des CM1 ne devrait pas être trop difficile. Je dois souvent reprendre mes textes en enlevant des mots : il suffirait d’enrichir du coup ! Peut-être ajouter une dictée avec des temps qui ne sont pas abordés avant le CM1 ?

    11. Bonjour! j’ai bien lu toute la page mais je dois être un peu fatiguée (dixit la prof qui finit ses vacances!! 😉 ) car je n’arrive pas à comprendre exactement comment tu amènes les textes auprès des enfants et le travail qu’ils ont à faire au préalable avant leur dictée du mercredi. Que fais-tu en classe avant la dictée et que font les élèves chez eux? Et écrivent-ils les textes quelque part ou leur distribues-tu? Merci d’avance pour ta réponse!

      1. Bonjour 🙂 . Pour faire au plus court et simple : en classe, je lis l’épisode, on en parle, je le dicte et ils l’écrivent. Ensuite on corrige puis ils devront revoir cet épisode pour la fois suivante. Ce ne sont pas des dictées préparées (sauf l’évaluation). La fois suivante, on fera un autre épisode.

        Arrivés à la fin de l’histoire, ils auront un épisode de tous ceux de l’histoire en évaluation.

    12. Bonsoir Ayleen,
      je suis à nouveau dans la lecture de ton article. Cette fois, je me demande sur quel support tu fais écrire les enfants . Pour ma part, je compte leur faire écrire sur ardoise ou feuille de brouillon. Après la correction, ils recopieraient dans leur cahier. Je suis curieuse de connaitre ton fonctionnement.

      1. Bonsoir. Ils écrivent dans leur cahier du jour en sautant des lignes, tout simplement. Ils savent que l’erreur fait partie de l’apprentissage et que c’est un support sur lequel retravailler pour progresser. Il faut donc que l’erreur apparaisse. Leur fierté, c’est de pouvoir montrer un meilleur travail le jour de l’évaluation, tout simplement.

    13. Elodie Fryziuk

      Bonjour à vous et merci pour tous ces partages!! Je debute ma carrière cette année avec un CE2 et je ne sais pas commnet gerer l’orthographe. Je voulais suivre Picot mais je suis en classe que 2 jours et demi et donc c’est compliqué car c’est moi qui suis en charge de l’étude de la langue. Auriez vous des conseils? J’adore votre idée et pensez vous qu’elle soit possible dans ma situation? Et du coup vous ne revoyez pas les sons? Merci pour tout!!

      1. En CE2, je ne revois pas les sons avec tout le monde. En début d’année, un test de fluence m’indique non seulement la vitesse et l’efficacité du décodage mais me permet aussi de noter qui a des soucis avec certaines graphies et certains sons. Ce n’est qu’avec ceux-ci que je reverrai les sons. Avec le reste de la classe, nous nous concentrons sur les graphies les plus complexes (orthographe contextuelle, proxémie et risques de confusions entre plusieurs graphies, etc.). Tu verras tout cela dans ma programmation de cette année mais c’était aussi vrai pour l’an passé.

        Picot, je n’ai jamais utilisé donc je ne saurais dire si c’est possible en deux jours. Par contre, EDL en deux jours, si tu as de la lecture à côté, ça me semble très optimiste. L’EDL ne se cantonne pas à des leçons et des exercices d’application mais demande beaucoup d’entrainement en situation : production d’écrit, dictées, etc. C’est indéniablement lié, comme je l’explique aussi dans mon article sur le jogging d’écriture.

    14. Merci pour ce très beau travail, j’avoue que tout comme toi, je n’étais pas une fan des dictées 🙁
      Mais je trouve ce travail vraiment motivant, et je me lance avec mes élèves de CE2-CM1.
      Je reviendrai vers toi pour te faire partager 😉

    15. Bonjour, merci beaucoup pour le partage de ton travail. Je voulais juste te signaler une petite erreur dans les titres des épisodes pour la dictée 5. En fait tu as du oublier de remplacer ceux de la dictée 4.

      1. Merci pour cette information. On nous signale trop rarement les coquilles qui se glissent dans les documents. Je m’en vais regarder ça dès que j’ai un petit moment.

    16. Merci pour ce partage! Je me suis régalée de lire ton article!!! De bonnes idées à tester dans nos classes!!! Et quelle passion!!! Félicitations!

    17. MERCI !!!

      Ce matin, pour la première fois, j’ai utilisé tes dictées suivies (j’ai pris « Mamie Rock’n roll »)
      pour mes élèves histoire de voir s’ils réinvestissaient un minimum le présent travaillé en P1 et début de P2. J’ai appelé ça la « dictée feuilleton »…

      Je te reproduis ici quelques uns de leurs verbatims :
      – Mais Maitresse, vous aviez pas dit qu’on allait faire une dictée ?
      – Bah… Nous sommes en train de faire quoi là ?
      – Bah vous nous avez lu un texte et il faut qu’on l’écrive sans erreur d’orthographe ?
      – Oui… donc… Nous faisons quoi ?
      – Ah ouiii, en fait c’est une dictée. Mais c’est pas une dictée normale ça : on s’amuse trop !

      (par un de mes élèves dys en rupture totale avec le français)
      #bonheurdujour

      Et le pire c’est que non seulement ils ont adoré mais d’un point de vue orthographique ils ont carrément carburé !
      Bref réussite totale, je t’aime, Ayleen !!!

      Je leur ai fait faire sur ardoise puis en binôme et ils devaient venir me voir avec une ardoise par binôme, je leur disais juste le nombre d’erreurs sans plus d’indications, jusqu’à ce qu’un binôme atteigne le Graal du zéro erreur.
      Ensuite on a mis en commun avec le vidéoproj (chaque binôme proposait un petit bout de phrase et les autres devaient dire s’ils n’étaient pas d’accord et pourquoi)

      1. Merci pour ton retour ! Moi qui ai toujours détesté les dictées, je suis ravie que des élèves apprécient aujourd’hui.

        Merci aussi pour ton idée de l’ardoise. Du coup, le vidéoprojecteur, tu l’utilises comment précisément ?

    18. Je l’utilise pour saisir (et plus tard leur faire saisir) en direct leurs propositions lors de la mise en commun en classe entière. Ils me dictent (en m’épelant) comment je dois écrire.

      Une fois qu’un binôme a fini de dicter son fragment de phrase (j’essaie de garder un découpage des phrases par proposition ou au moins par groupe pour travailler les accords notamment), les autres binômes ont le droit de dire qu’ils ne sont pas d’accord avec la proposition à la seule condition de savoir expliquer pourquoi ils pensent que ce n’est pas la bonne orthographe (autrement dit, ils doivent argumenter, pas juste contredire).

      La vidéoprojection permet de rendre le texte dicté immédiatement lisible, de rectifier facilement, éventuellement de souligner, entourer etc. pour mettre en évidence une chaine d’accords ou pour identifier le sujet du verbe par exemple).

      A la fin de la séance, c’est ce même texte qu’ils ont eux-même réussi à orthographier correctement qu’ils doivent recopier au propre dans leurs cahiers : ils s’impliquent donc d’autant plus dans le travail de copie qui leur est demandé.

      Il en constitue aussi une trace écrite collective qui peut être réutilisée (si nous voulons relire un épisode, comme support à un point d’étude de la langue, pour raconter aux élèves qui étaient absents etc.).

      Après, le vidéoprojecteur me permettra aussi de leur projeter le texte bourré d’erreurs, qu’ils devront corriger eux mêmes (j’aime bien leur demander ce type d’exercices la veille de la dictée finale) et sans doute qu’avec des animations ad hoc il y aurait matière à exploiter davantage encore le vidéoprojecteur.

    19. Excellent article! J’étais un peu à court d’idées pour dynamiser les dictées, je tournais en rond, j’ai hâte de m’inspirer de tes conseils pour cette dernière période!
      Merci pour ton travail, je suis admirative!

      1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis ravie que tout cela puisse t’aider ou t’inspirer. N’hésite pas à revenir par ici pour partager ce que tu auras testé, comment ça a fonctionné et les réflexions que tu t’es faites. Les retours sont tellement importants et enrichissants.

    20. Bonjour, j’adore cette idée et j’ai super envie de tester ça avec ma classe de CM1/CM2. Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas (j’ai sûrement mal compris tes explications) : tu dis que les dictées sont pour 36 semaines avec entre 3 et 6 épisodes par dictée. Mais du coup, un épisode se travaille sur une semaine ? donc tu travailles une partie de l’épisode par journée ? Désolée si je suis pénible mais l’idée est top et je veux vraiment l’utiliser à la rentrée !
      Donc par exemple, je dois travailler la dictée chaque jour (L/M/J/V) donc le lundi je fais un morceau de l’épisode 1, puis le mardi un autre bout, le jeudi le dernier et vendredi c’est une dictée évaluation. C’est ça l’idée ?
      Je te remercie par avance pour ta réponse !

      et J’ADORE ton site !!!

      1. En fait, comme nous avions la chance d’avoir le mercredi, je faisais une séance par semaine ce jour-là. Donc un épisode par semaine et la dernière semaine, une fois l’histoire vue en entier, je choisissais un épisode parmi tous ceux de l’histoire pour l’évaluation.

    21. Beatrice Robuchon

      Bonjour.Merci pour cette brillante idée de dictée. Avec mes sourds et TSL, la dictée c’est bof bof, ou dur-dur mais bon quand vous, je pense que c’est très important d’en faire.
      je vais tester votre idée à la rentrée avec aussi le TBI pour la correction. Je sens que ça va me prendre un temps fou mais bon…MERCI!

    22. Wahou, je suis encore une fois épatée par ce travail que tu nous proposes. Merci 1000 fois ! Etant à mi-temps l’année prochaine, je ne serai pas en charge du français avec mes CE2, mais je garde précieusement toutes ces ressources sous le coude. Merci encore !

    23. Merci beaucoup pour ce travail, ces belles idées et toutes ces explications détaillées ! Je vais lancer ce projet de dictées dès la rentrée dans ma double classe !

    24. Un grand merci pour ce travail très intéressant, cela porte à réfléchir – de même que les expériences et réflexions postées en commentaires par les collègues ..:-) . Comme beaucoup je cherche à ce que les élèves s’interrogent et se posent les bonnes questions en écrivant, et ce travail me paraît super motivant ! Je vais essayer d’adapter ça dans ma classe !
      Encore merci ! (Je découvre à peine ton site mais je sens que je vais y passer quelques heures ! 😀 )

      1. Merci pour ton retour. N’hésite pas à revenir par ici pour partager avec nous ta façon de faire, les adaptations auxquelles tu as pensé et ton expérience.

    25. Excellentissime! super idée! super boulot! J’ai une question: penses-tu que les dictées que tu proposes soient utilisables telles quelles en CM2 en augmentant le nombre de mots (épisodes plus longs)? Je m’explique: je serai décharge de direction et j’aurai l’orthographe en charge sur une journée. Donc un jour pour faire la dictée. Je m’arrache les cheveux à essayer de trouver un dispositif qui me permettrait de faire progresser mes élèves. Tout ce que je vois autour de moi consiste principalement à des dictées flash quotidienne et pour cause cela répond directement aux recommandations/ exigences des programmes. Mais voilà la réalité du terrain est autre….Le principe des dictée randonnées serait l’idéal pour moi en n’étant là qu’un seul jour par semaine pour cet exercice…mais j’ai peur que le niveau soit trop simple… sais-tu quels texte ta collègue de CM2 utilisait? Merci beaucoup pour ce partage et cette superbe idée!

      1. En cycle 3, les programmes disent « dictée régulière » mais pas forcément « quotidienne » comme au cycle 2. Tu ne seras pas hors clous.

        Ces dictées peuvent être utilisées en CM2 avec plus de mots, oui pourquoi pas. Ces dictées dépassent souvent le niveau attendu en cycle 2 (il faut lire les explications de chacune d’entre elle pour en juger). Cela dit, certaines notions, comme le passé simple, le conditionnel, ne sont pas vues dans le détail. Il faudra peut-être en rajouter une ou deux de ton cru. Si tu vois que c’est trop simple, n’hésite pas à créer les tiennes aussi. Le niveau en orthographe est tellement variable d’une école à une autre ! J’avais globalement des élèves avec des difficultés mais je les poussais assez loin quand même. Du coup, je n’ai pas bien de recul par rapport à une hypothétique « moyenne ».

    26. Locquet Christine

      Bonjour et MERCI beaucoup pour ton formidable travail que tu partages si généreusement : c’est génial!
      Petites questions : tu ne donnes pas de liste de mots à étudier à la maison chaque semaine? Hormis la relecture de l’episode précédent les élèves n’ont donc rien à étudier? Cahier de leçons en orthographe ?
      J aurai des ce2/cm1 mais je n’ai les 8 ce2 que le lundi et le vendredi: j envisage de faire la dictée ce2 le vendredi pendant que les cm1 sont en autonomie . Qu en penses tu ? Ou bien vaut-il mieux que je rajoute une phrase pour les cl1 et donc dictée commune? Merci mille et une fois : 26 ans de carrière mais je débarque en cycle2/3 après 12 ans de cp/ce1, suis paniquée !!!

      1. Non, je n’en donnais pas. Pour deux raisons : la première est qu’avec les mots invariables, ça faisait déjà suffisamment de mots. Si j’en avais donné plus, j’aurais eu plus d’élèves ne les apprenant pas et donc plus d’échec. Ca n’empêche pas du tout les bons élèves de réussir ! Au contraire, ils n’en deviennent que meilleur car ils doivent réfléchir à l’orthographe. C’est ma seconde raison : quand on écrit, on ne connait pas toujours l’orthographe des mots et on ne peut pas toujours, sur le moment, la vérifier. J’ai remarqué que lorsque je donne un nom commun à apprendre, certains élèves un peu moyen ont tendance à l’écrire tel quel : sans accord. Bien sûr, on pourrait retravailler ça autrement, faire attention à la présentation de ses listes, etc. Mais franchement, je préfère en donner le moins possible. Revoir l’épisode précédent me semble déjà un travail conséquent et plus intéressant car individualisé : on revoit ses erreurs, on apprend de celles-ci.

        Quant à faire dictée avec un niveau pendant que l’autre est en autonomie me semble très bien. C’est le dispositif habituel. J’ai déjà pratiqué le « une phrase de plus » en différenciation et je n’ai pas trouvé ça d’une efficacité suffisante (d’où mes dictées à trous). Les CM1 ont d’autres points de langue à travailler donc devraient avoir d’autres dictées (au moins en plus) mais surtout, rajouter une phrase risque de casser l’effet « suspens » de ces dictées.

    27. Je suis absolument conquise par votre proposition! Pensez-vous faire ça avec vos CM1 cette année ? Allez-vous construire de nouvelles dictées ? Merci encore pour la richesse de ce que vous développez.

      1. En fait, je devais avoir des CM1 en quart temps et… finalement non ! Cela dit, je n’avais pas l’orthographe dans mes disciplines donc je n’avais pas prévu d’utiliser ces dictées. Dans les commentaires, un certain nombre d’idées d’adaptation ont été proposées.

    28. Mariela Miqueles

      Merci beaucoup pour partager ton travail , je vais m’en inspirer pour améliorer la différenciation dans mes dictées!! Je n’ai pas des histoires mais j’essaye toujours de donner envie à mes élèves pour découvrir les mots nouveaux et les réutiliser dans d’autres contextes. J’espère pouvoir montrer mon travail lors de mon inspection, car je suis convaincue de son importance. Merci pour les pistes de travail.

      1. J’espère aussi pouvoir découvrir ton travail, surtout un travail auquel tu crois tant ! N’hésite pas à détailler ta démarche, elle est surement très intéressante.

      1. Merci beaucoup ! 🙂 J’espère pouvoir les réutiliser prochainement 🙂 Il ne me reste qu’à savoir ce que j’aurai comme niveau…

    29. Elsa Delahaye

      Bonjour, je trouve cette idée de dictée vraiment géniale. L’année prochaine j’ai des CP/CE1 alors petite question est-ce trop difficile pour des CE1? Bravo pour ce merveilleux travail en tout cas…et merci!

      1. Elles ne sont déjà pas forcément évidentes en CE2 (selon le niveau) alors je dirais qu’elles ne sont pas adaptées au CE1 : elles sont trop longues, notamment. Elles pourraient être adaptées à la fin de l’année. Début CE1, écrire une phrase complète est souvent difficile pour les élèves qui ne sont pas encore tout à fait lecteurs.

      1. Ce n’est pas une erreur liée aux fichiers. Quand il y a trop de monde sur le site en même temps, ça crée cette erreur. Je travaille toujours à régler le problème. En attendant, il faut juste persévérer.

    30. Riss vanessa

      Bonjour et merci pour ce partage! C’est très détaillé et très bien expliqué.. enseignante depuis 7ans en cm j’avais besoin de motiver les élèves . J’aurai des ce2 cm1 cm2 alors je vais grouper mes ce2 cm1 sur les histoires dictées pour tester.. ça a l’air top!!!

      1. J’ai testé certaines dictées en CM1 et elles leur vont très bien aussi. C’est donc une bonne idée de les regrouper je trouve.

    31. Bonjour ! Quel super boulot!!! Voilà plusieurs années que je pratique les dictées-flash en parallèle avec Picot. J’avais envie de renouveau !
      Comment procèdes-tu ? Une dictée par jour (si 3 dictées évaluation le vendredi ?)
      Merci d’avance et encore merci pour ce partage !

      1. Bonjour,

        Le créneau dictée prenait bien une heure complète, donc je ne faisais cette dictée qu’une fois par semaine (à l’époque le mercredi matin, cette année sur un début d’après-midi mais je trouvais le créneau moins efficace, mieux vaut en matinée, quand les élèves sont concentrés).

    32. Frédérique Jaumotte

      Bonjour, merci pour ce super travail partagé. Je vais clairement m’en inspirer. Auriez-vous des histoires à dicter pour des CM1? Ou auriez-vous un lien à conseiller pour en trouver? Merci beaucoup.

      1. Bonjour, j’ai utilisé certaines histoires en CM1 et ça a très bien fonctionné. Notamment celles qui étaient « hors programme » en CE2.

    33. Bonjour,

      J’ai découvert vos dictées il y a deux ans, et je les ai directement adoptées à la rentrée 2018!
      Je trouve ça extra! Enfin une méthode de dictées où je vois les enfants progresser au fil du temps…

      Depuis deux ans, une fois par semaine, je dicte une partie, je relis 3 fois pour la correction individuelle, puis nous corrigeons ensemble: j’écris au tableau en proposant aux enfants de m’épeler certains mots plus compliqués (ou ceux pour lesquels plusieurs orthographes différentes pourraient vite être proposées par la classe). Les élèves comptent le nombre de mots corrects et essaient d’améliorer leur propre record. Ensuite, nous écrivons certains mots de la dictée dans notre référentiel en les classant selon leur nature.

      Lorsque les corrections nous amènent à voir de nouvelles matières, j’explique la matière simplement. Ceux qui retiennent, tant mieux! Ceux qui ne retiennent pas redécouvriront la matière lorsqu’on l’abordera. Lorsqu’une matière non vue revient souvent, ( des homophones, par exemple), nous complétons une fiche intitulée « Astuces pour améliorer mes dictées » avec la petite règle ou le petit « truc » à retenir…

      Chaque fin d’histoire aboutissait à une dictée cotée: une ou deux parties à revoir, que je dictais entièrement aux élèves, et que j’adaptais en dictée à trous pour les élèves plus faibles en orthographe.

      L’année prochaine, je vais légèrement modifier ma façon de faire.

      Tout d’abord, j’arrête les dictées cotées. De un, parce que pour certains élèves, revoir ces dictées est un travail de longue haleine, pour lequel ils ne vont sans doute pas (assez) revoir comme j’aimerais (en réfléchissant à pourquoi les mots s’écrivent comme ça) mais plutôt dans un espèce de « par cœur », ce qui n’est pas du tout le but. De deux, parce que les élèves qui auront amélioré leur nombre de mots corrects et qui auront gagné en confiance en eux, vont peut-être tout reperdre lors des dictées cotées. Et de trois, parce que ces dictées cotées leur donnent trop de pression.

      Je pense donc essayer de ne plus faire de dictées cotées à préparer, mais en contrepartie, coter plus attentivement l’orthographe de certaines productions d’écrits, et pour qu’ils fassent au mieux, je vais essayer d’améliorer le référentiel (grammaire – conjugaison – orthographe grammaticale) pour qu’il soit plus accessible, plus visuel.

      Comme deuxième changement, je pense que je vais essayer de couper chaque partie d’histoire en 3 ou 4 pour partager le travail sur la semaine. Car parfois, il est difficile pour certains élèves de rester concentrés jusqu’à la fin de la correction collective.

      Je voulais venir vous faire part de mon expérience après deux ans, car je suis vraiment reconnaissante de votre partage! Je tenais à vous remercier très sincèrement! Merci!

      Virginie

      1. Bonjour,

        Merci pour ton retour ! J’ai essayé de découper aussi mais je n’y parviens pas vraiment, le texte n’ayant pas été pensé ainsi. Etant en cycle 3, ce problème ne se pose pas.

        Par contre, pour la dictée à revoir, je me rends compte que c’est aussi inefficace avec certains milieux où les élèves sont ultrasuivis : même si j’en donne 5 à travailler, ils apprennent tout par cœur ! Ça ne me donne aucune idée sur leurs capacités en orthographe, grammaire, etc.

        En tout cas, merci à toi, encore une fois, d’avoir pris le temps d’un retour aussi détaillé. Je le relirai avec attention.

    34. C’est bien la 1ère fois que je suis super emballée par l’idée de faire des dictées ! Ca a l’air génial ! Merci beaucoup de partager ton travail, je pense que je vais me lancer cette année.
      Par contre, j’ai des CE2-CM1 et au début des commentaires (oui oui, je les ai tous lus), tu disais que c’était peu adaptable pour ce double niveau car des notions différentes et qu’il vallait mieux faire la dictée sur 2 créneaux distincts. Puis par la suite tu écrivais que tu pensais que ça pouvait coller avec des CM1. J’ai donc 2 questions:
      – est-ce que tu as testé et « changé d’avis » sur la question de faire la dictée en commun aux CE2-CM1 ?
      – Si tu penses que ce n’est pas gérable de faire en même temps, connais-tu quelqu’un qui pratique ta méthode mais avec d’autres textes adaptés aux CM1 ?
      Merci par avance pour ta réponse et un grand bravo pour ton blog !

      1. Bonjour,

        Alors oui, j’ai testé l’année dernière et finalement, selon le niveau des élèves (les miens étaient dingues de mathématiques, moins de français), ça colle aussi pour des CM1 mais évidemment certaines notions de CM1 ne sont pas abordées donc il faudra peut-être faire un peu en plus.

        Je pense que l’année prochaine, tu pourras sans problème utiliser ces dictées en CE2/CM1. Je pensais qu’en CM1, il faudrait ajouter de la quantité ou de la difficulté mais ces dictées sont suffisamment difficiles, finalement !

            1. Bonjour. Bravo pour tout ce travail très intéressant et inspirant. Enseignante de CE2 CM1 et m’appuyant sur la méthode Picot depuis quelques années, j’ai très envie de tester les dictées randonnées, l’idée me plaît beaucoup. Par contre après avoir lu quasiment tous les commentaires , je ne suis pas sûre d’avoir compris…
              – par exemple pour la dictée 1, tu travailles l’épisode 1 sur une semaine, puis l’épisode 2 la deuxième semaine etc…?
              Du coup ,pour l’épisode 1, tu fais un jour une dictée négociée, un autre jour une dictée aidée…? et la semaine suivante, tu passes à l’épisode suivant ?
              Merci d’avance pour ta réponse. Bonnes vacances

            2. Bonjour,
              Alors à l’époque, je faisais un épisode par semaine le mercredi. Il n’y avait aucune préparation préalable. A la fin, un de ces épisodes était refait en guise d’évaluation. Cette méthode a ses limites. Je pense notamment à l’évaluation finale qui présente peu d’intérêt. Elle met les élèves en réussite, à la limite, ce qui n’est pas rien mais ne donne pas beaucoup d’informations sur ce qu’ont vraiment acquis les élèves.

    35. CHRISTEL DI VENANZIO

      très inspirant! Ton travail va vraiment me motiver à mettre en place la dictée!!! Merci pour tes partages.

    36. C’est GENIAL. 100 mercis pour cette idée merveilleuse et son exécution parfaite. On débutera ce soir et je suis certaine que cette méthode permettra à mon enfant de travailler dans le plaisir et la joie. Vous devriez appeler un éditeur pour les faire publier !!!

    37. Bonjour…et merci 🙂 Après 9 ans de remplacement de la TPS au collège en classe d’IME, je me suis fixée sur une classe de CM2. Des niveaux très hétérogènes, une ambiance explosive entre certains élèves et une perte d’intérêt pour l’école en tant que lieu d’apprentissage pour plusieurs (suite au confinement!). Et puis, moi aussi je suis une traumatisée des dictée! Alors je ne fais actuellement qu’une phrase du jour négociée, discutée comme dictée… ce qui a eu le mérite de mettre en évidence les points de vérification et de réflexion. Mais ton approche me plait 🙂 Alors je vais me lancer. Avec tes textes de CE2 en groupe classe pour avoir de la cohésion et je proposerais à ceux qui sont plus à l’aise en orthographe de faire des dictées en autonomie sur tablette avec casque. 🙂 Encore merci pour ton partage! et pleins de joie et de plaisir pour toi pour cette année scolaire !

        1. véronique ORMANCEY

          petit retour : les dictées à épisode sont bien appréciées 🙂 Un peu trop facile pour certains…mais au moins çà les valorise! J’ai aussi repris les textes à trous pour faire plus de trous 🙂 Merci beaucoup pour ce partage! du fond du coeur!

          1. Avec plaisir ! Merci d’avoir pris le temps de me faire ce retour. C’est vraiment superbe que ça plaise et puisse faire aimer la dictée aux élèves.

    38. valérie geoffroy

      Je me suis lancée cette semaine et c’est GENIAL !!! Merci pour ce partage ! Le competur de réussite, le découpage qui donne du suspens, l’attention des élèves… Bref au top ! Vivement d’autres histoire.

      1. Merci pour ce retour. Pour les nouvelles histoires, je ne sais pas encore. Je ne suis plus en cycle 2 donc je n’en ferai pas davantage pour les CE2 pour le moment. A voir pour le cycle 3.

    39. Bonjour !

      Merci pour ce super travail !! Je puise souvent sur ton site qui est une vraie mine d’or !!
      Je suis TRS et j’ai des CE2 une journée par semaine. Tes dictées sont exactement ce qu’il me fallait pour faire des dictées décrochées de ce que fait la collègue.
      Le niveau de la classe est plutôt moyen… du coup je m’interroge sur un niveau intermédiaire. Pour certains, avoir 8 à 10 mots à écrire est facile et mais les 36 d’un coup c’est trop compliqué.

      1. Je n’avais effectivement pas de niveau intermédiaire. Les élèves moyens faisaient la dictée standard. Ca se passait assez bien. Les résultats n’étaient pas fous, mais suffisants pour progresser.

    40. Merci pour votre partage! Ça a l’air génial!
      Ça fait un petit temps que je souhaitais changer ma façon de faire des dictées pour les rendre plus attrayantes. J’avais l’idée de faire un texte suivi mais je ne trouvais pas de textes adaptés avec du “suspense”. Où avez-vous trouvé vos textes?
      J’ai hâte d’essayer votre démarche cette année!

    41. Merci beaucoup pour ce partage!
      J’avais pratiqué la copie par épisode qui avait eu un succès fou l’année passée, je pense que la dictée va redorer son blason grâce à ton travail !

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